Forum de FilmDeCulte

Todas las promesas de mi amor se van contigo por qué te vas

Une sorte d'éternel immense clip tube de l'été Dorian Gray spécial Jeanette mâtiné de trouble enfantin face à la mort. ça n'a pas vieilli une seconde (mis à part les pulls rouges), mais l'entêtante chanson fait vraiment le très gros du film pourtant impeccablement interprété.
4/6

Rarement vu un film aussi beau sur l'enfance meurtrie. Claque à la première vision... très envie de revoir.

A ne pas manquer
5,5/6

_________________
Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

yop je remet mon clip fétiche

http://www.youtube.com/watch?v=25ckdkg1xCw

J'adoooore.

Et ce n'est que très récemment que j'ai fait le lien "ah mais l'actrice de Tesis c'est la petite de Cria Cuervos..."

_________________
Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

en petiote elle joue aussi dans le trés beau "L'Esprit de la Ruche"

Et hop, je découvre ce film précédé d'une réputation gigantesque.



Bah je suis quand même assez déçu.

Je trouve le principe génial, cette idée du franquisme qu'on ne voit jamais (à peine au début, à la cérémonie) et dont la violence profonde, tout en étant invisible, contamine petit à petit les trois sœurs, comme une infection insidieuse qui se repand lentement, sûrement, dans les cauchemars, dans les jeux, dans les comportements. De pulsion morbide en pulsion morbide, on a l'impression que l'enfance qu'on nous présente ici est d'emblée condamnée, et l'épilogue étrange, qui re-propulse les trois gamines marquées à vie dans une armée d'écoliers sûrement tout aussi foutus, dresse la peinture d'une génération perdue avec une classe glaçante. Bref, ça a ce cachet particulier, une sorte de Labyrinthe de Pan sobre, qui fonctionne très bien.

Y a beaucoup d'autres choses excellentes, à commencer par les deux actrices (la mère et la fille, visages fascinants), la façon dont tout est poreux - avec les fantômes du passé et les adultes du futur qui entre et sortent le film sans crier gare -, la cruauté discrète et saillante (tout ce qui touche à la grand-mère) ou encore la superbe chanson. Mais de manière générale je trouve que ce gros programme, tout ce qui est ici à disposition, est traité avec une mollesse désarmante (pas aidée par la direction des enfants aux déplacements gauches et brouillons), une lenteur qui casse généralement tout l'effet : à peine une scène commence à déployer péniblement ses ailes qu'elle est déjà finie, et à part deux ou trois exceptions (la mère au lit, le pistolet), j'ai toujours été frustré du peu de beaux fruits issus de si bonnes idées. Ca me rappelle un peu la semi-déception qu'avait provoqué chez moi L'esprit de la ruche, à la différence près que la lenteur de ce dernier était rythmée, millimétrée, cadrée - et au final malgré la pose ca prenait bien plus d'ampleur.

Voilà, 4-4.5/6, ca fait un peu chier.

Pour moi celui là c'est 6/6 inébranlable. Et ils sont vraiment peu nombreux.

_________________
CroqAnimement votre

Je me suis aperçue en le revoyant récemment que le souvenir que j'en gardais n'avais pas grand chose à voir avec le film. Puis j'ai compris d'où ça venait. En fait les deux films Cria Cuervos et L'esprit de la Ruche se sont téléscopés dans mon souvenir (genre quasi 30 ans que je ne les avais revu) et les images qui m'en restaient appartiennent aux deux films. Il faudrait donc que je revois L'esprit de la Ruche à son tour pour rendre à chacun son histoire.

_________________
« La réalité est un endroit sympa à visiter, mais je n’aimerais pas y vivre. » David A. McIntee

Hop, vu ce soir (rattrapage, tout ça).

C'est assez immense tout de même. Je suppose que ça disait pas mal de choses dans l'Espagne de 1976...

Je trouve par contre que les enfants sont bien dirigés (surtout Ana certes mais quand même). La seule chose qui me dérange vraiment dans le film sont les interventions d'Ana 20 ans plus tard, je les trouve fades et inutiles, voire contre-productives.

Sinon je suis assez d'accord avec Tom sur les points forts, et donc beaucoup moins sur les points faibles.

C'est un grand film quand même. Ca vaut un bon 5/6 facile.

PS : faut voir quoi de Saura ?

_________________
I am the constant. You were always a variable.

J'avais raté ça ; ça m'intéresse aussi, si y a des connaisseurs.