Forum de FilmDeCulte

Qu'il y ait un risque, personne ne le nie. Un risque de propagande, de récupération, d'héroïsation (ou le contraire), voir même tout simplement un risque de ratage... Mais enterrer un film dès son annonce, je trouve ça ridicule. Surtout sous prétexte que ça intéresse Gala (qui est aussi intéressé par Inception, Avatar, et cie - mais bon, je m'adresse au mec qui met 0/6 à Inception) !

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Eh bien moi je suis d'accord avec... un peu tout le monde.

QGJ et Freak ont raison d'espérer un cinéma français qui empoignerait la politique contemporaine. Certes le sujet du film n'est pas l'affaire Karachi, ni l'affaire Elf... mais j'ai bien envie de le voir, parce que depuis Henri Verneuil, y a QUEUDALLE de ce point de vue. Il faut irrémédiablement se tourner vers le documentaire. Si le cinéma n'avait produit ne serait-ce que 10% des documentaires politiques de qualité, ce serait formidable. On en est loin. Le film de Durringer remplira-t-il ce rôle ? Comme Freak et QGJ, je réponds pourquoi pas.

Ce qui, pour autant, ne préjuge pas de la qualité du film de Durringer, ni même de la pertinence du sujet choisi. Bref, on jugera plus tard. Sur les intentions (ou plutôt manque d'intention, autre que celles de mimer et citer un président en exercice), il semble que le projet trahisse des lacunes : pas d'affaire dérangeante pour le pouvoir, comédiens sympathiques condamnés à être écrasés par le réalisme, Président toujours en exercice, risque évident de pipolisation.

Ce qui pourrait arriver de mieux, c'est qu'il y ait PLUSIEURS films en préparation sur des sujets politiques, avec volonté de dépeindre les vrais acteurs de ce pays. Manque de bol, y en a qu'un pour le moment, alors attendons de le voir pour le défoncer.

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I think we're gonna need a helmet.

Sur le manque de film de genre politique en France ces dernières années, cela me paraît erroné. Il y a eu bcp de tentatives, du Carlos d'Assayas à Rapt de Lucas Belvaux en passant par le film d'Eric Valette ou encore le Promeneur du champ de Mars, justement.

Ca commence à bouger, en effet. Mais le film de Durringer reste la plus belle "avancée", dans le sens où il permettra peut-être de faire sauter quelques verrous.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Un foruméen AlloCiné:

Je trouve que la premiere photo n'est pas du tout ressemblante, ils souhaitaient éviter la caricature, ca semble raté; on c'est juste contanté de mettre une moumoute à denis podalydes et c'est tout, le tein de peau n'est pas la bon, un faux nez aurait eté judicieux et quelque rides aussi!!!

Mec qui dit tout et son contraire.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Ce sont des films qui n'agissent qu'en périphérie de la politique de l'époque d'où sont tirés les faits divers traités. Le seul essai convainquant pour moi (on en a déjà parlé ici), c'est le téléfilm en deux parties sur l'affaire Elf de Lucas Belvaux - Les Prédateurs - que j'ai trouvé vraiment excellent. A part ça, c'est la zone.

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Oui voilà c'est un peu comme le film de Delplanque (qui porte bien son nom!).

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Bon alors ceux qui ont peur du syndrome Bebete Show vont prendre cher.

Villepin est pas génial (trop grosse touffe de cheveux on dirait), mais Lecoq comme prévu le fait bien en Chirac, avec le fut' remonté jusqu'aux tétons quasiment, et une bouche ouverte qui fait "Aaah" bien chiraquienne.

Pour les autres c'est pas mal... Y a une photo de Podalydès sur un hors-bord de loin, avec lunettes de soleil, où on dirait vraiment le vrai.

Ca risque d'être vraiment intéressant.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Pour le coup, moi ça ne me rassure pas cet effort de ressemblance... on s'en fout carrément que le personnage soit hyper ressemblant, non ? Il suffit qu'il soit reconnaissable (et là un détail de personnification suffit). Le plus important, c'est qu'il agisse et parle comme le vrai. Et là aussi, pas de caricature.

Si on a la ressemblance et rien d'autre, le ridicule va surgir très vite. Ils peuvent - pour moi - se contenter de très peu de ressemblance au niveau des visages, tant que leur scénario tient la route.

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Ca peut aussi être les deux : ressemblant et incarnant bien le personnage. Un peu à la manière D'Ali.
Cela dit, j'ai plutôt l'impression qu'ils n'ont pas tout misé sur la ressemblance. Ils ont fait l'effort sur la coiffure ou le costume, mais ils ne les ont pas grimé à-la-Patrick-Sébastien non plus.

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Bon, c'est exactement ce que je voulais dire. J'espère donc.

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Le réal du film aurait été quelqu'un de reconnu qu'on serait tous content de voir à quel point les acteurs ressemblent aux personnalités qu'ils jouent (remember W.)
Tant que le scénario tient la route, comme tu dis, c'est l'essentiel.
Mais probablement que ce que l'on voit actuellement n'est que la partie visible de l'iceberg qui sert à faire de la comm' sur le film, rien de plus.

Dans les Stone, c'est différent. On ne se dit pas - pour Hopkins en Nixon ou Brolin en Bush : "Putain le mec qui a été choisi ressemble grave, ça va être génial" mais plutôt : "Hallucinant comme Brolin et Hopkins, qui déchirent, passent bien en Bush et Nixon !". Y a un équilibre à trouver, c'est sûr. Et c'est aussi pour ça que ce n'est pas souvent tenté en France, ce n'est pas que par manque de couille.

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Parce qu'en France, il n'y a pas la culture du biopic donc j'ai l'impression que les acteurs n'ont pas l'habitude d'"incarner" une personnalité réelle (et donc plutôt de la caricaturer/de l'imiter).

Jusqu'à Marion Cotillard et Eric Elmosino quoi...les temps changent.

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On entend souvent cette sorte de méfiance vis-à-vis de la ressemblance. Comme si c'était louche ou inquiétant ; comme si l'effort de ressemblance se faisait au détriment du "sens", du "fond".

Alors que l'un n'exclut pas l'autre.

Quelle que soit la qualité finale du film, de ses acteurs, de son scénario, le fait qu'il ait fait un effort de ressemblance est à porter à son crédit.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste