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 Sujet du message: Re: Brian De Palma
MessagePosté: 31 Jan 2022, 19:03 
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Mickey Willis a écrit:
Bon c'est quoi ton problème avec Phantom of the Paradise ?

Aucun problème, c’est juste que j’adhère moins à son délire glam rock, mais ça reste génial dans son brassage d’influences. Les seuls De Palma que je n’aime pas sont postérieurs à Femme Fatale (avec l’exception Wise Guys évidemment).


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 Sujet du message: Re: Brian De Palma
MessagePosté: 31 Jan 2022, 21:30 
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Mickey Willis a écrit:
Bon c'est quoi ton problème avec Phantom of the Paradise ?


Il est lucide.

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 Sujet du message: Re: Brian De Palma
MessagePosté: 31 Jan 2022, 21:32 
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Billy Budd a écrit:
Il est lucide.

Vu ce que je mets à la place dans les douze (Raising Cain, Mission to Mars, Femme Fatale), on pourrait facilement me reprendre.


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 Sujet du message: Re: Brian De Palma
MessagePosté: 31 Jan 2022, 21:33 
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Billy Budd a écrit:
Mickey Willis a écrit:
Bon c'est quoi ton problème avec Phantom of the Paradise ?


Il est lucide.


ça donne pas envie d'être lucide.


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 Sujet du message: Re: Brian De Palma
MessagePosté: 31 Jan 2022, 21:36 
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Mickey Willis a écrit:
ça donne pas envie d'être lucide.

C’est souvent la morale des De Palma.


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 Sujet du message: Re: Brian De Palma
MessagePosté: 31 Jan 2022, 22:46 
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Déjà-vu a écrit:
Billy Budd a écrit:
Il est lucide.

Vu ce que je mets à la place dans les douze (Raising Cain, Mission to Mars, Femme Fatale), on pourrait facilement me reprendre.

J’ai mis un beau 0/6 à Femme Fatale, mais malgré tout je peux comprendre, mon rejet est totalement esthétique et sur le fond je ne m’étonne pas qu’un pro de Palma s’y retrouve. Jamais vu Raising Cain mais j’avais un pote à la fac qui ne jurait que par lui, du coup j’ai toujours eu très envie de je découvrir.


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 Sujet du message: Re: Brian De Palma
MessagePosté: 31 Jan 2022, 23:42 
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Déjà-vu a écrit:
Billy Budd a écrit:
Il est lucide.

Vu ce que je mets à la place dans les douze (Raising Cain, Mission to Mars, Femme Fatale), on pourrait facilement me reprendre.


Je n’ai pas vu Mission to Mars, mais j’ai vu Femme Fatale deux fois.

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 Sujet du message: Re: Brian De Palma
MessagePosté: 01 Fév 2022, 09:26 
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Lohmann a écrit:
J’ai mis un beau 0/6 à Femme Fatale, mais malgré tout je peux comprendre, mon rejet est totalement esthétique et sur le fond je ne m’étonne pas qu’un pro de Palma s’y retrouve. Jamais vu Raising Cain mais j’avais un pote à la fac qui ne jurait que par lui, du coup j’ai toujours eu très envie de je découvrir.

La seule bonne façon de noter FF est 0 ou 6. Quant à Raising Cain, on est aussi dans le De Palma porn à base de rêve dans le rêve dans le rêve, mais il y a des moments jubilatoires pour le fan, dont un qui glace le sang comme rarement.

Billy Budd a écrit:
Je n’ai pas vu Mission to Mars, mais j’ai vu Femme Fatale deux fois.

Sûrement à cause de moi.


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 Sujet du message: Re: Brian De Palma
MessagePosté: 01 Fév 2022, 13:16 
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Déjà-vu a écrit:
À force d'en parler, je me risque au Top 12 suivant :

Sisters
Carrie
Dressed to Kill
Blow Out
Body Double
Casualties of War
Raising Cain
Carlito's Way
Mission: Impossible
Snake Eyes
Mission to Mars
Femme Fatale


Je peux le découper en deux Top 6 :

1-6
Sisters
Carrie
Blow Out
Body Double
Carlito's Way
Mission: Impossible


7-12
Dressed to Kill
Casualties of War
Raising Cain
Snake Eyes
Mission to Mars
Femme Fatale



* plisse les yeux et regarde la liste *

* craque les doigts *

Sans doute, le réalisateur le plus ludique de sa génération : tout est énorme, opératique, sanglant, grossier, drôle, flamboyant et plein d'autres adjectifs. On sait pourquoi on est dans la salle, on sait pourquoi on a payé : j'ai demandé mon auteur saignant. Quand il veut faire un grand film de studio un peu classe et "de qualité", ça donne Le Bucher des Vanités où Bruce Willis bouffe du saumon par plâtrées et où les actrices photocopient leurs culs pendant que Morgan Freeman fait un speech sur la dignité d'une vie décente, ou bien Carlito's Way avec Sean Penn en Albert Brooks et où un mec en égorge un autre après s'être reflété dans des lunettes fumées. C'est juste magnifique et j'aurai toujours une place dans mon cœur pour un réalisateur qualifié de "froid et calculateur, un homme cérébral qui tourne ses films dans un parc d'attractions". (in Les Enfants terribles du cinéma américain, de Michael Pye et Lynda Myles, 1979). D'où vient cette haine récurrente à travers la critique pour les parcs d'attractions, je n'en sais rien, mais on voit sur la couverture un extrait d'Apocalypse Now et son Jungle Cruise de la mort, donc on a visiblement creusé le sujet.


I. La période "on s'en fout mais on regarde quand même pour compléter"
:

Murder a la Mod : Vu une seule fois donc bon... c'est sympa si on passe outre l'horrible chanson-titre interprétée je crois par William Finley. J'ai souvenir de beaux passages dans le cimetière mais c'est tout.

Greetings : pareil vu une fois, zéro souvenir à part tout le délire de Gerrit Graham sur JFK mais c'est peut-être dû au fait que l'extrait est dans le doc.

The Wedding Party : vu il y a trop longtemps, je ne sais même plus qui se marie dedans ou s'il y a bien un mariage (si je sais, j'ai lu la fiche wiki)

Dionysus in '69 : c'est visiblement une pièce de théâtre avec des hippies à poil, donc non merci.

Hi, Mom!
: j'aime bien la captation de la pièce expérimentale qui ne dépareillerait pas dans un débat twitter sur Star Wars ou Ghostbusters aujourd'hui. Il y a un mauvais esprit général que j'apprécie, jusque dans le final qui m'avait marqué.

Get to Know Your Rabbit : jamais vu parce que ça avait l'air nul mais je me trompe peut-être. Et puis il y a Orson.



II. La période "Quel est ton nom, beau guerrier ?" :

Sisters : le brouillon des autres sauf qu'il y a déjà tout dedans jusque dans l'utilisation du jeu télévisé en abyme. Il y a même un côté un peu cra-cra Cronenberg avant l'heure (ou alors c'est l'accent canado-français de Margot Kidder qui m'y fait penser).

Phantom of the Paradise : top. Il y a le malaise qui commence dès le numéro des Juicy Fruits qui se barre en sucette sur leur soupe rockabilly et ensuite c'est une plongée progressive dans la folie d'une industrie qui s'auto-dévore. Le vrai Human Centipede de références nobles ou profanes : un pot-pourri de toute la culture pop qui paraît si évident qu'on énumère qu'après la vision tous les emprunts tant tout est axé sur le triangle "the man who wrote it, the girl who sang it and the MONSTER who stole it". Un film tellement plein que le générique de fin vient te rappeler tout le trajet épique qui a tenu miraculeusement en 90 minutes montre en main. Vu pour la première fois dans un ciné-club tard le soir à un âge qui n'était pas le bon : la fin me stressait tellement (après que le Fantôme s'est poignardé) que j'osais pas le regarder en entier par la suite.

Obsession : le mariage entre le côté grandiloquent de la mise en scène et les délires crapoteux de Schrader fonctionne d'autant mieux que De Palma traite ça comme la plus grande histoire d'amour jamais contée. C'est super.

Carrie : le film qui affirme que les roux ont des super-pouvoirs télékinétiques. "Ce film empeste le mépris de la femme" nous disent Pye et Myles. Dont acte.

The Fury : la version nase du précédent, un des plus moches de sa filmo. "Un mélange malheureux de télékinésie et d'espionnage paranoïaque, d'une lenteur souvent insupportable" : j'approuve.

Home Movies : jamais vu parce que ça avait l'air nul mais je me trompe peut-être (Épisode II).

Dressed to Kill
: un autre film qui évite subtilement toute polémique. La grande époque de "l'éveil à la vie" de Keith Gordon et de Nancy Allen en Grace Kelly de De Palma. Un peu longuet après le début superbe consacré à Angie Dickinson.

Blow Out : celui-ci tout le monde sait qu'il est super et j'approuve. Plein de plans de mauvais goût comme tout le truc autour de la brosse à dents, Dennis Franz crucifié sur le lit, Lithgow qui passe devant une enseigne "Clams" en suivant sa victime. J'imagine bien De Palma pouffer en préparant tout ça.

Scarface : la version nase du Hawks mais DePalma tire le tout vers le haut et il a surement fait mieux que ce qu'aurait donné Sidney Lumet (déjà, on n'aurait pas eu ça). Pas fan de l'interprétation à l'exception de Robert Loggia et de Michelle Pfeiffer qui regarde Tony Montana comme si un étron venait de s'habiller et de se mettre à parler.

Body Double : j'avais jamais remarqué que Wise Guys était précédé par des films qui s'enfonçait de plus en plus dans le pastiche. Un de mes préférés : tout s'enchaîne à vitesse grand v, on passe par tout un éventail de genres, c'est un plaisir pour les yeux, et contrairement aux thrillers érotiques qui ont succédé, ça sent pas le puritanisme rance alors qu'il y a tout, au départ, pour y donner des munitions.

Wise Guys : jamais vu parce que ça avait l'air nul mais je me trompe peut-être (Épisode III). Mais je pense pas. Joe Piscopo (le partenaire malchanceux d'Eddie Murphy dans le SNL) est très bien dans Dead Heat de Mark Goldblatt, en revanche.



III. La période "C'est toi et moi contre le monde entier, Brian" :

The Untouchables : film chouchou, plus proche de la joie meurtrière du Scarface de Hawks, à tel point que Morricone place un "Death Theme" dans la B.O. L'apothéose du style de De Palma accolé à une histoire complètement à l'opposé de ses thèmes et motifs habituels : tout est sur 11, les répliques de Mamet claquent autant que les coups de chevrotine, les fusillades sont inventives, les méchants sont odieux, les héros sont vulnérables et vertueux, on est en plein Dick Tracy. Exaltant.

Casualties of War : le sous-genre du film de guerre du Vietnam c'est peut-être un des plus pénibles pour moi, avec cette litanie expiatoire, ce que dénonçait Castorp concernant le boulot de Stone sur Salvador : on parle plus de l'Amérique et pourquoi c'est la merde maintenant à la maison sur l'air de "n'avons-nous pas perdu notre âme avec les Kennedys ?". Dans mon souvenir, Casualties of War passe encore bien parce que la misanthropie de DePalma s'accompagne d'une franchise assez brutale sur le traitement du sujet et ne cherche pas à trouver des excuses sur le fait de départ. Mais il faudrait que je le revois et c'est pas franchement le film que tu te passes au réveillon.

The Bonfire of the Vanities : j'avais trouvé ça super à l'époque et j'avais même lu le bouquin. Je pense que le reflet n'est pas assez glorieux et pas tant déformé que ça pour que les Américains puissent aimer se voir dedans. Déjà prendre le gentil Tom Hanks pour jouer un parfait connard, moi j'aime bien, mais je comprends que ça peut faire grincer des dents.

Raising Cain
: le montage alternatif élaboré par un fan qui restitue le plan de départ (passer du temps avec Lolita Davidovich avant John Lithgow) est franchement mieux. Comme quoi, des fois faut rester sur sa première idée.

Carlito's Way : j'aime pas trop le diptyque Pacino/De Palma. On sent bien que c'est des films de producteur et que Pacino se fait plaisir en se prenant pour Cagney mais tout le côté dramatique paraît artificiel (l'idylle a du plomb dans l'aile puisque dans celui-ci on troque Michelle Pfeiffer contre Penelope Ann Miller). C'est sympa, et je suis sûrement dur parce que je le materais plus facilement que d'autres, mais bon, je pense que la vision de la mafia par De Palma est plus honnête dans The Untouchables : réglons le problème en les balançant d'un toit.

Mission: Impossible : super, un des meilleurs blockbusters. Vu plusieurs fois en salle et à chaque fois le public retenait sa respiration pendant le casse de Langley. Ça, c'est du cinéma.

Snake Eyes : c'est vachement bien et ça joue en tandem avec le précédent. C'est même mignon la dernière rencontre sur le pont.





IV. La période "Il faudrait qu'on voit d'autres gens" :

Mission To Mars :
Image


Femme Fatale : j'aime bien quand il fait du proto-Lang avec des fins qui ne devraient pas fonctionner "c'était qu'un rêve LOL" mais qui ramène tout vers le conte de fée ou le songe. Le dernier grand film de la filmo.

Black Dahlia : c'est moins nul que ce qu'on en dit, mais c'est une plantade totale au niveau de la distribution : y a pas un acteur qui colle à son personnage, exception faite de Scarlett Johansson, donc toutes les qualités ou les scènes réussies passent à la trappe.

Redacted : pas revu depuis le ciné, parce que rien à foutre.

Passion : un peu comme Femme Fatale, j'aime bien, c'est son Beyond a Reasonable Doubt, et j'avoue un petit faible pour Rachel McAdams. Roomi Napace est légèrement moins nulle que d'habitude.

Domino : c'est nul et déprimant, surtout le milieu où les protagonistes restent en bagnole parce qu'il n'y a plus d'argent.

J'ai adoré le doc par contre, juste parce que c'est lui qui parle et on voit quand le film lui a plu ou quand ça l'emmerde et mine de rien, ça reste important à capter avant la mise en bière. Et il y a ce petit moment poignant, où, alors qu'on l'a vu assez guilleret et enfantin sur pas mal de questions, on le voit sortir de chez lui, de dos, et c'est juste un papi qui traîne un peu la patte. Il venait de dire que c'était du sport et que c'était éreintant de faire des films, et ça m'a touché. Ça serait triste qu'il finisse avec cette merde de Domino alors, je sais pas, monsieur Netflix, balance l'oseille, il pourra pas faire pire que Spike Lee ou Scorsese.


Top

The Untouchables
à part.

Body Double
Phantom of the Paradise
Mission: Impossible
Blow Out
Obsession
Snake Eyes
The Bonfire of the Vanities
Carrie
Femme Fatale
Dressed to Kill

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 Sujet du message: Re: Brian De Palma
MessagePosté: 01 Fév 2022, 15:00 
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JulienLepers a écrit:
D'où vient cette haine récurrente à travers la critique pour les parcs d'attractions, je n'en sais rien,


Contre-exemple
Jean-François Rauger a écrit:
..Rien d'étonnant si ce qui se présentait d'abord comme un ingrat film de commande (Le Flic de Beverly Hills 3 avec Eddie Murphy) se révèle une fable kafkaïenne burlesque et angoissante sur la transformation des Etats-Unis en parc d'attractions et la colonisation de l'inconscient collectif américain par un vaste Disneyland.


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 Sujet du message: Re: Brian De Palma
MessagePosté: 01 Fév 2022, 15:25 
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JulienLepers a écrit:
Murder a la Mod : Vu une seule fois donc bon... c'est sympa si on passe outre l'horrible chanson-titre interprétée je crois par William Finley. J'ai souvenir de beaux passages dans le cimetière mais c'est tout.

Beaux passages dans le cimetière tu exagères/te méprends, mais on voit un extrait de ces derniers dans Blow Out. Le film vaut surtout pour l'impossible distinction à l'image entre le vrai et le faux pic à glace/la véritable arme du crime et un accessoire de tournage, c'est un fétiche théorique quoi.

Citation:
Dionysus in '69 : c'est visiblement une pièce de théâtre avec des hippies à poil, donc non merci.

Merci quand même car c'est filmé en un seul plan par deux caméras et monté en split-screen (fétiche théorique toujours), et le côté bacchanales préfigure Phantom (Finley joue dedans).

Citation:
Hi, Mom! : j'aime bien la captation de la pièce expérimentale qui ne dépareillerait pas dans un débat twitter sur [b]Star Wars ou Ghostbusters aujourd'hui. Il y a un mauvais esprit général que j'apprécie, jusque dans le final qui m'avait marqué.

Be black baby! c'est génial oui. Hi, Mom! est en bonne place après ma douzaine, c'est celui que je préfère dans ses débuts qui mènent à Sisters.

Citation:
Get to Know Your Rabbit : jamais vu parce que ça avait l'air nul mais je me trompe peut-être. Et puis il y a Orson.

Orson en magicien même. Vu qu'une fois il y a vingt ans mais ce n'est pas nul, il y a un travelling en plongée verticale qui survole un appartement et préfigure celui sur les chambres d'hôtel de Snake Eyes.

Citation:
Sisters : le brouillon des autres sauf qu'il y a déjà tout dedans jusque dans l'utilisation du jeu télévisé en abyme. Il y a même un côté un peu cra-cra Cronenberg avant l'heure (ou alors c'est l'accent canado-français de Margot Kidder qui m'y fait penser).

Pas du tout un brouillon pour moi, c'est déjà l'apothéose, la naissance d'un style, un film qui a failli me rendre fou, avec LE split-screen de sa carrière (un moment précis transforme un espace bidimensionnel en un espace en 3D sans les lunettes, ça se joue vraiment dans le pli de l'écran, du pur génie).

Citation:
Obsession : le mariage entre le côté grandiloquent de la mise en scène et les délires crapoteux de Schrader fonctionne d'autant mieux que De Palma traite ça comme la plus grande histoire d'amour jamais contée. C'est super.

Sauf qu'il y a Cliff Robertson.

Citation:
Carrie : le film qui affirme que les roux ont des super-pouvoirs télékinétiques. "Ce film empeste le mépris de la femme" nous disent Pye et Myles. Dont acte.

Le "mépris de la femme" ?! C'est au contraire le film le plus compassionnel de Brian (avec Outrages mais c'est inspiré de faits réels). Mieux vaut lire ça que d'être aveugle.

Citation:
The Fury : la version nase du précédent, un des plus moches de sa filmo. "Un mélange malheureux de télékinésie et d'espionnage paranoïaque, d'une lenteur souvent insupportable" : j'approuve.

Ce film alterne les séquences géniales et les séquences ridicules, avec en point d'orgue celle de l'évasion qui est ridiculement
géniale, ou génialement ridicule (sur la lenteur justement puisque tout est au ralenti, le sacrifice du jogger figurant c'est du caviar).

Citation:
Home Movies : jamais vu parce que ça avait l'air nul mais je me trompe peut-être (Épisode II).

Tu ne te trompes pas mais c'est un objet gentil comme dirait Besson, un film pour chapeauter des étudiants. Reste qu'on y trouve LA scène autobiographique de sa filmo, quand il a épié son père en flagrant délit d'adultère.

Citation:
Blow Out : celui-ci tout le monde sait qu'il est super et j'approuve. Plein de plans de mauvais goût comme tout le truc autour de la brosse à dents, Dennis Franz crucifié sur le lit, Lithgow qui passe devant une enseigne "Clams" en suivant sa victime. J'imagine bien De Palma pouffer en préparant tout ça.

J'avoue que le Franz crucifié c'est tosgra, "même moi" je ne comprends pas.

Citation:
Wise Guys : jamais vu parce que ça avait l'air nul mais je me trompe peut-être (Épisode III). Mais je pense pas. Joe Piscopo (le partenaire malchanceux d'Eddie Murphy dans le SNL) est très bien dans Dead Heat de Mark Goldblatt, en revanche.

Ça c'est vraiment nul, honteux même, le degré zéro de l'humour. LA tache de sa filmo.

Citation:
Casualties of War : le sous-genre du film de guerre du Vietnam c'est peut-être un des plus pénibles pour moi, avec cette litanie expiatoire, ce que dénonçait Castorp concernant le boulot de Stone sur Salvador : on parle plus de l'Amérique et pourquoi c'est la merde maintenant à la maison sur l'air de "n'avons-nous pas perdu notre âme avec les Kennedys ?". Dans mon souvenir, Casualties of War passe encore bien parce que la misanthropie de DePalma s'accompagne d'une franchise assez brutale sur le traitement du sujet et ne cherche pas à trouver des excuses sur le fait de départ. Mais il faudrait que je le revois et c'est pas franchement le film que tu te passes au réveillon.

Je respecte le parti pris de la guerre vue comme un viol littéral (casualties of war donc), mais c'est vraiment un cas limite au sujet de la complaisance ou non dans le traitement de la violence chez De Palma (l'agonie qui n'en finit pas), on ne sait pas si cela sert ou dessert la cause. Le thème de Morricone est sublime, la fin aussi, l'honneur est sauf.

Citation:
Raising Cain : le montage alternatif élaboré par un fan qui restitue le plan de départ (passer du temps avec Lolita Davidovich avant John Lithgow) est franchement mieux. Comme quoi, des fois faut rester sur sa première idée.

Alors j'ai oublié pourquoi donc je vais me contenter de répondre à la Film Freak : non. Ce montage reste un fan edit et ça veut bien dire ce que ça veut dire, le mec a fait avec les moyens du bord mais on ne peut pas reverse engineer en n'ayant que le montage final à sa disposition, et Raising Cain reste un délire interprétatif, c'est ça qu'est bon.

Citation:
Carlito's Way : j'aime pas trop le diptyque Pacino/De Palma. On sent bien que c'est des films de producteur et que Pacino se fait plaisir en se prenant pour Cagney mais tout le côté dramatique paraît artificiel (l'idylle a du plomb dans l'aile puisque dans celui-ci on troque Michelle Pfeiffer contre Penelope Ann Miller). C'est sympa, et je suis sûrement dur parce que je le materais plus facilement que d'autres, mais bon, je pense que la vision de la mafia par De Palma est plus honnête dans The Untouchables : réglons le problème en les balançant d'un toit.

L'Impasse c'est vraiment le film où De Palma s'est transcendé, coulant son maniérisme dans une forme d'épure néo-classique à se damner (même si cela suppose de faire avec une certaine naïveté), et Pacino est en état de grâce.

Citation:
Mission To Mars :
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Tu ne peux pas te contenter de ça.

Citation:
Femme Fatale : j'aime bien quand il fait du proto-Lang avec des fins qui ne devraient pas fonctionner "c'était qu'un rêve LOL" mais qui ramène tout vers le conte de fée ou le songe. Le dernier grand film de la filmo.

Bien d'accord avec toi, c'est son film-somme et il aurait dû s'arrêter là.

Citation:
Black Dahlia : c'est moins nul que ce qu'on en dit, mais c'est une plantade totale au niveau de la distribution : y a pas un acteur qui colle à son personnage, exception faite de Scarlett Johansson, donc toutes les qualités ou les scènes réussies passent à la trappe.

C'est Mia Kirshner qu'il faut sauver, pas Scarlett.


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 Sujet du message: Re: Brian De Palma
MessagePosté: 01 Fév 2022, 15:33 
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 Sujet du message: Re: Brian De Palma
MessagePosté: 01 Fév 2022, 16:13 
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 Sujet du message: Re: Brian De Palma
MessagePosté: 01 Fév 2022, 16:53 
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Le romantisme :

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Non mais moi aussi, je l'ai défendu Mission To Mars à l'époque.

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Mais j'avoue que tout le début jusqu'à l'instant Cheadle est vraiment bien et je préfère me remater ça qu'Interstellar.


Déjà-vu a écrit:
Citation:
Get to Know Your Rabbit : jamais vu parce que ça avait l'air nul mais je me trompe peut-être. Et puis il y a Orson.

Orson en magicien même. Vu qu'une fois il y a vingt ans mais ce n'est pas nul, il y a un travelling en plongée verticale qui survole un appartement et préfigure celui sur les chambres d'hôtel de Snake Eyes.


De ceux que j'ai pas vus c'est celui qui m'intéresse le plus. Je me demande si Welles ne se fout pas de la gueule de DePalma via le perso de Gregory Sierra dans The Other Side of the Wind, même si tout le monde a parlé de Millius (je crois qu'il a une veste safari et il a un peu la gueule de DePalma a l'époque, je crois, glabre).

Citation:
Citation:
Carrie : le film qui affirme que les roux ont des super-pouvoirs télékinétiques. "Ce film empeste le mépris de la femme" nous disent Pye et Myles. Dont acte.

Le "mépris de la femme" ?! C'est au contraire le film le plus compassionnel de Brian (avec Outrages mais c'est inspiré de faits réels). Mieux vaut lire ça que d'être aveugle.


Et encore, je livre la version abrégée : il y a tout un paragraphe.
"Carrie est un film repoussant. La sexualité féminine y est considérée, sans équivoque possible, à la fois comme menaçante et dégoutante. La menstruation donne un pouvoir affreux. Le sang du cochon qui éclabousse Carrie est comparé au sang menstruel." Et ma préférée : "La violence destructrice de Carrie n'est freinée que par sa mère démente, dont les propos sur le péché d'Eve sont presque justifiés par les coups de couteau destinés à mettre un terme aux actions destructrices de sa fille."

Citation:
Citation:
Home Movies : jamais vu parce que ça avait l'air nul mais je me trompe peut-être (Épisode II).

Tu ne te trompes pas mais c'est un objet gentil comme dirait Besson, un film pour chapeauter des étudiants. Reste qu'on y trouve LA scène autobiographique de sa filmo, quand il a épié son père en flagrant délit d'adultère.


Ah oui, c'est vrai, je le note donc.

Citation:
Citation:
Blow Out : celui-ci tout le monde sait qu'il est super et j'approuve. Plein de plans de mauvais goût comme tout le truc autour de la brosse à dents, Dennis Franz crucifié sur le lit, Lithgow qui passe devant une enseigne "Clams" en suivant sa victime. J'imagine bien De Palma pouffer en préparant tout ça.

J'avoue que le Franz crucifié c'est tosgra, "même moi" je ne comprends pas.


Je suis pas sûr de tout capter mais je pense que ça a à voir avec la perte de l'innocence des États-Unis qui en ont gros. Ou c'est juste que ça l'a fait rire un martyr tout crasseux dans un motel minable.

Citation:
Citation:
Wise Guys : jamais vu parce que ça avait l'air nul mais je me trompe peut-être (Épisode III). Mais je pense pas. Joe Piscopo (le partenaire malchanceux d'Eddie Murphy dans le SNL) est très bien dans Dead Heat de Mark Goldblatt, en revanche.

Ça c'est vraiment nul, honteux même, le degré zéro de l'humour. LA tache de sa filmo.


Oui, ça a l'air trop gravos : d'un autre côté, j'ai tenu Un rabbin au Far-West de Aldrich, donc bon... j'aurais moins de mal à le lancer que les hippies à poil.

Citation:
Citation:
Raising Cain : le montage alternatif élaboré par un fan qui restitue le plan de départ (passer du temps avec Lolita Davidovich avant John Lithgow) est franchement mieux. Comme quoi, des fois faut rester sur sa première idée.

Alors j'ai oublié pourquoi donc je vais me contenter de répondre à la Film Freak : non. Ce montage reste un fan edit et ça veut bien dire ce que ça veut dire, le mec a fait avec les moyens du bord mais on ne peut pas reverse engineer en n'ayant que le montage final à sa disposition, et Raising Cain reste un délire interprétatif, c'est ça qu'est bon.


Non non non non non. *hoche la tête* Non. Je t'assure, ça fluidifie beaucoup plus le film, tu as moins l'impression de faire du yo-yo dans le récit.

Citation:
L'Impasse c'est vraiment le film où De Palma s'est transcendé, coulant son maniérisme dans une forme d'épure néo-classique à se damner (même si cela suppose de faire avec une certaine naïveté), et Pacino est en état de grâce.


Bon, t'as gagné, je vais le revoir.

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 Sujet du message: Re: Brian De Palma
MessagePosté: 01 Fév 2022, 16:59 
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JulienLepers a écrit:
Le romantisme :

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Non mais moi aussi, je l'ai défendu Mission To Mars à l'époque.

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Mais j'avoue que tout le début jusqu'à l'instant Cheadle est vraiment bien et je préfère me remater ça qu'Interstellar.

Pourquoi tu fais ça...

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