Forum de FilmDeCulte

Jérôme Varenne, qui vit à Shanghai, est de passage à Paris. Il apprend que la maison de famille d’Ambray où il a grandi est au cœur d’un conflit local. Il décide de se rendre sur place pour le résoudre. Cette échappée provinciale changera sa vie…

Pauvre Jean-Paul Rappeneau qui me ferait presque de la peine en terminant probablement sa carrière sur son pire film, comédie de prime time TF1 avec toutes ses cavalcades d'adultère et d'héritage avec révélations en cascade, qui sonnent comme du mauvais boulevard bâclé alors qu'il voudrait virevolter comme du Billy Wilder. Du coup, ça s'agite beaucoup pour essayer de faire pulser un peu de fantaisie, mais ce récit inconsistant et pataud sent surtout le vieillot de cave qui n'aurait pas été aérée depuis des lustres. On comprend mieux le refus de l'ouverture cannoise devant ce film sans mordant ni personnalité, très loin des précédentes réussites d'un cinéaste aussi rare.
2/6

Pas mieux... C'est indéniablement assez rythmé, et c'est la moindre des choses pour un vaudeville, mais sur la longue c'est plus pénible qu'autre chose, sans parler du fait qu'on se fiche pas mal du sort de cette maison et de qui couche avec qui. Rappeneau se touche la nouille sur la sublime Marine Vacth qu'il film comme une petite nénette en chaleur (plan surréaliste sur son joli cul), Garcia et de Touquédec surjouent comme des cochons... La musique est absolument dégueulasse et le dernier plan qui sort tout droit de La Boum ou L'Etudiante, c'est juste interdit...

2/6

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

On sent Rappeneau plutôt joyeux à l'idée d'enfin retourner derrière la caméra, donc il en met plein la vue à sa façon, avec sa caméra virevoltante d'éternelle jeune homme, son scope anamorphique en grand angle signé Arbogast et son étalage de moyens: all star cast, plans à Shanghaï, à Zanzibar, figurants... Indéniablement, il apporte au film une certaine classe et un côté intemporel. Je trouve également que le film saisit bien le décor et réussit à faire exister ce lieu fictif, partagé entre vieux château bourgeois et pavillons standardisés.

Malheureusement, ces qualités ne réussisse pas à amoindrir l'hystérie de l'ensemble, indubitablement lassante, et dont les locomotives sont Gilles Lellouche et Tonquédec avec leur jeu speedé, qui réussissent même à rendre Amalric plus que moyen. Le tout, au final, vire souvent au ringard (le plan de cul de Vacth et le dernier plan, dont parlaient Arnotte, mais aussi la conclusion de l'arc de la chinoise, par exemple).

Zad, ne vois jamais ce film

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

C'est promis.

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