Je me lève. J'ai mal au dos. Nous nous levons tant bien que mal pour profiter au maximum de la journée avant de devoir retourner à l'appartement à 15H00 pour attendre ma valise. Le temps de goutter à l'occasion la junk food locale (le souvlaki) et nous nous dirigeons vers un parc :
Nous passons devant le parlement. C'est l'heure de la relève de la garde. On admire le show des bizus qui défilent avec leurs pompons sur les chaussures.
Sur la place se trouve un trio de photographes tendant aux touristes des poignées de graines. Les couillons les acceptent, ce qui attire des dizaines de pigeons sur eux, pendant que le photographe prend une photo du joyeux bordel et vous la vend. Concept. Et c'est un peu comme ça dans toute la ville en fait : des crevards vous abordent de manière insistante pour vous vendre, prendre, demander quelque chose. Il y en a même un qui a commencé à m'engueuler quand j'ai feint de ne pas comprendre qu'il voulait que je lui paie le métro.
Nous rentrons à l'appartement pour attendre ma valise. Signe de malédiction numéro 3 : vu qu'elle était annoncée à 15 heures, elle arrive à 17 heures 30. Après midi plantée. Mais ce n'est pas grave ! On se motive, on sort et on prend le métro.
Le métro. Je n'ai jamais vu un métro aussi propre. Mais je n'ai aussi jamais vu des usagers du métro aussi cons. N'espérez pas sortir d'une rame sans faire un carton plein dans la foule de ramollis du bulbe qui n'attendent pas que vous descendiez pour monter à leur tour. Et si vous avez le malheur de vous trouver près d'une porte pendant le voyage, vous aurez droit au crétin de base qui vous bouscule pour sortir alors que le train est encore en marche.
Cela me mène au moment où nous nous engouffrons dans le métro. Nous sommes pressés les uns contre les autres dans le train. Je garde les mains près de mes poches, par sécurité. Juste au moment ou je m'accroche à une barre pour résister au freinage de l'engin, une petite vieille me tapote le torse du bout du doigt et me parle en grec. Voilà encore une merdeuse qui veut sortir et qui a peur que je ne la laisse pas sortir, me dis-je. Je l'envoie bouler cordialement. Alors que tout le monde descend de la rame, la petite vieille continue de me parler dans cette langue que je ne comprends pas, et à me prendre la tête. Enfin, je comprends d'après ses gestes que le signe de malédiction numéro 4 vient d’apparaître : ce que cette femme essaie de me faire comprendre, c'est qu'un trou du cul vient de me faire les poches. Et le(s) voleur(s) est/sont déjà parti(s). Je cours dans la station pour choper un des passagers au pifomètre, qui a de préférence l'air d'un camé dans le besoin. Après lui avoir asséné un "hey, you touque maille papers !" plus paniqué que menaçant, de peur de me prendre une mandale sur le coin de la tête de la part d'un innocent, je me rends compte que le mec est probablement vraiment drogué, et le laisse filer, ne sachant pas vraiment s'il s'agît de mon emmerdeur.
Nous rentrons à l'appartement, dégoûtés, moi en rage. Ville de cons ! Je me console en me disant qu'il ne m'a volé que les papiers de mon véhicule, et que ça aurait pu être pire. Je vais me consoler en allant me casser littéralement le bide :
Le restaurant s'appelle "kall...patara chais pas trop" dixit ma furie. Démerdez vous avec ça. En attendant, moi, je vais me coucher, en me disant que le lendemain, les vacances vont vraiment commencer. J'y crois.