Forum de FilmDeCulte

Qu'elle soit dans l'ordre des choses par rapport à la carrière du cinéaste, certes. Mais elle n'est pas dans l'ordre des choses dans le film lui-même, qui raconte tout le contraire pendant 1h30, et soudainement retourne le tout pour son happy end.
J'aurais tellement voulu que Cooper se rende compte que cette relation ne peut mener à rien, que justement, il ait vraiment grandi, et qu'il la laisse sur le quai... Là, ça aurait été beau.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Je ne pense pas, elle va à l'encontre de ce que tu aurais voulu, mais chez Wilder c'est un non-sens (et rien ne dit que la relation va durer, ce qui est aussi très Lubitschien, l'impossibilité de la permanence du bonheur dans le couple).

Ca ne va pas à l'encontre de que j'aurais voulu uniquement, ça va à l'encontre de tout ce que raconte le film : au début, Hepburn est une ingénue qui se recroqueville devant Cooper, mais pour réussir à le faire tomber amoureux de lui, elle se crée un double qui lui permet de peu à peu rééquilibrer la relation, voire de la dominer (la séquence de la barque). Et tout à coup, à la fin, elle n'est plus qu'à nouveau une petite souris qui n'a plus aucun pouvoir ? C'est... incohérent. Ou frileux, au choix.

Et puis si on adopte ta lecture lubitschienne, alors le non-sens, c'est la voix off de Chevalier qui annonce le mariage à la fin, histoire de bien cimenter le couple, alors que si tu veux entretenir le flou, c'est totalement inutile.
Moi je vois plus ça comme un génuflexion faite à la comédie romantique et à son happy end obligatoire.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

La RomCom, c’est plus Sabrina. Ce qu’Hepburn montre à la fin du film, elle le porte en elle tout du long, si elle fait la bravache jusque-là c’est qu’elle a de l’honneur, qu’elle ne veut pas passer pour une fille facile avec qui on couche un soir et dont on se débarrasse au petit matin. Mais ça ne l’empêche pour autant pas d’avoir, toujours, les mêmes sentiments pour lui.

Oui, bien sûr, les sentiments sont là... mais elle a énormément pris en assurance pendant tout le film, et tout à coup, elle redevient une fillette apeurée ?

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Vraiment pas rentré dedans (mais j'ai comme Cosmo un petit problème avec Audrey Hepburn,talentueuse certes). Etes-vous sûr qu'Avanti est plus vulgaire ? Même si c'est un peu la même histoire (à ceci prêès que le père d'Avanti est mort, mais la problématique oedipienne est commune aux deux classes sociales quand elle ne caractérise que la petite bourgeoise dans Ariane - il y a ici l'idée assez peu ragoutante que l'argent liquide l'Oedipe), Avanti contient un rapport riche au présent politiques (et un lien bien cerné entre capitalisme et impuissance) et les couleurs sont superbes. Ici ont est dans un Paris de carton-pâte et le rythme est très théâtral et statique, l'enjeu exclusivement sexuel.

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Mais peut-être la nécessité accrue de faire confiance incite-t-elle à la mériter davantage

Erving Goffman