Les superproductions netflix font toutes fauchées, et je crois qu'on n'a pas trop de mal à s'accorder sur ça, je pense en particulier à leurs films fanions. C'est amusant de voir comment l'esthétique télévisuelle fore de l'intérieur le gigantisme du blockbuster d'autrefois pour en faire un truc tout petit et miteux, où l'argent est passé on ne sait où.
Castorp a écrit:
rotary [Bot] a écrit:
ne pense pas. Quand tu veux faire des combats à mains nus, il faut une chorégraphie, beaucoup de répétitions etc. Seul le cinéma a l'argent pour faire ça.
D'ailleurs le ciné honk-kongais des années 80 était pété de thunes, c'est bien connu.
ça paraît évident que les contraintes de production dans le cinéma hongkongais de l'époque n'étaient pas les mêmes que dans le cinéma hollywoodien, encore moins maintenant. Tournages à l'arrache qui n'auraient pas été possibles ailleurs et qui ont constitué une partie du charme du cinéma hongkongais de l'époque. Les cascades de Police Story tuent car Jackie Chan est un taré, etc. A ça s'y ajoute une culture des arts martiaux qui en font un cinéma à part. Si en plus tu y rajoutes l'exotisme de la mégalopole hongkongaise... On juge pas ces films di objectivement que ça. Leur système d est séduisant mais véritablement transposable ?
Ce que dit rotary est tout à fait juste en ce qui concerne la direction artistique. Le cinéma hongkongais de l'époque fait bien cheap, et même du Johnnie To des années 90, période où il devient branché, le style réside essentiellement dans le défi de cacher l'absence de moyens. Il y a peu de cinéastes qui arrivent à le faire car il y a peu de cinéastes créatifs. Se passer de moyens financiers dans des genres qui en réclament, c'est pas facile, et les exemples sont légion de films d'actions ou de sf handicapés par leur manque d'argent.
Pour revenir aux films hong kongais, je n'ai d'ailleurs pas à l'esprit de films de sf hk qui constituent une véritable réussite, à part
2046. C'est symptomatique des contraintes liées au genre, à moins de faire des films d'auteur prétexte à une méditation poétique dans le futur, comme le WKW précité, New Rose Hotel ou le récent Marjorie Prime, il est difficile de ne pas faire dans le fauché et le peu convaincant niveau direction artistique.