Film Freak a écrit:
Karloff a écrit:
* 1974 : France société anonyme pv mais pitch de fou
En l'an 2222, un ancien trafiquant de drogue est maintenu en état d'hibernation. Réanimé, il conte son histoire. Leader sur le marché des narcotiques, sa situation était prospère jusqu'à ce que, lors d'un changement politique, le gouvernement en légalise l'usage. Il avait alors rejoint le Front des Toxicomanes Révolutionnaires, constitué de militants pour une « défonce libre » et opposés à ce que les multinationales tirent profit de la vente de drogues.Lol.
Attiré par le pitch, film étrange et en même temps typique des années 70. C'est, de manière prévisible, assez chiant et prétentieux. La mise en scène est sentencieuse, le hiératisme des personnages est exagéré, c'est l'aspect le plus moderne de Corneau qui a des accointances avec des formalistes comme Cattet et Forzani ou même Greenaway, ou un cinéma hyper référentiel, à la Mariano Llinas. Corneau reste un réalisateur extrêmement pataud, et l'humour pince sans rire, vaguement anar, les allusions intellos - un Ulysse de James Joyce qui traîne, une référence en passant au situationnisme tombent à plat. C'est le genre de film où l'assassin brésilien va chanter une petite samba en disant "corazon" quelques secondes parce que l'atmosphère, ou l'archétype veut ça.
On se dit que c'est une vraie étrangeté, avant de se rappeler la parenté de ce cinéma avec celui d'Alain Jessua, dans un spectre qui va de Gérard Pirès à Gérard Lauzier. Donc un film entre les Alain et les Gérard.