Forum de FilmDeCulte

Jacob Petersen a voué sa vie à la construction d'un orphelinat en Inde. Mais l'établissement est menacé de fermeture. Un donateur, Jorgen, lui demande alors de rentrer au Danemark pour effectuer la transaction financière. Arrivé sur place, Jorgen l'invite au mariage de sa fille qui a lieu le lendemain. Lors de la cérémonie, Jacob comprend que sa présence n'est pas sans raison...

Susanne Bier s'éloigne encore un peu plus du Dogme (bon, déjà dans ses précédents elle prenait déjà quelques bonnes distances) avec ce triangle dont les ambiguités rappellent celles d'Open Hearts et de Brothers, relations humaines poussées dans leurs retranchements, filmées souvent à l'épaule par une caméra vive et qui sait où elle va, plantée au fond des yeux, et un don pour une profonde empathie. Ici, le second récit qui se greffe au dernier tiers me parait moins habile, avec des problématiques plus lourdes et moins intéressantes, mais ça reste réussi, notamment grâce au cast - Mads Mikkelsen par exemple, qui n'est donc pas qu'un numéro ahahaha.

Par ailleurs, autant Sigur Ros à la fin du dernier Minghella ça fait plouf, autant ici on a l'impression que c'est cousu main, et quasi +1.

4/6

Et big up au marié, un certain Christian Tafdrup, mignon et charmant comme tout dans un rôle de Stimorol tout fou, c'est toujours ça de pris.

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Doll, it's a heartbreaking affair

Le meilleur du dogme et des pubs Kenzo (il manque plus qu'un lancer de pétales de pétunia sur du Ayo et une bonne scène de vomi et Susanne Bier aurait tout fait) rapporté à un scénar chateau des oliviers qui joue constamment à désamorcer son pitch foutage de gueule à coup de mais en fait si si c'était prévu. Etonnament, ça marche quasi tout le temps grâce aux espaces cousus main laissés aux acteurs qui s'en donnent à coeur joie dans toutes les émotions de la vie, comme le peu ambitieux sur le fond mais très touchant sur la forme J'attends quelqu'un qui sort cette semaine.
4/6

Un gros 5/6 pour ce mélodrame génialement roublard.

Décidément, j'adore Mads Mikkelsen.

Un film qui en fait souvent beaucoup trop (autant au niveau de l'histoire que de la réal - avec ces gros plans continuels mais qui souvent font mouche) mais qui réussit toujours à retomber sur ses pieds...

J'ai eu peur plusieurs fois... mais Susanne Bier réussit à fleurter avec la limite, la dépasser même parfois, mais en ramenant toujours le spectateur ) elle (enfin, moi en tous cas).
Le "trop" aurait pu tuer l'émotion mais heureusement il n'en n'est rien.

Sympathique.