Forum de FilmDeCulte

J'ai un GROS doute là-dessus.

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

C'est dur à "calculer" en tout cas...

Moi ce qui me chagrine, c'est que le cinéma aux USA est vraiment industrialisé. Donc ça sort des bons films, mais ça sort à la chaine aussi un paquet de merdes, ce qui est "normal" vu que l'industrie a "de tous temps" fait ça.

En France, le ciné reste un truc globalement artisanal, ou y a encore une vaste majorité de films d'auteurs (au sens propre hein... des mecs qui écrivent et réalisent), où y a tout un système d'aides pour encourager l'originalité (en théorie), les trucs personnels, et où on aurait tendance à penser qu'on pourrait sortir moins de films que là-bas mais plus soignés, fait avec un peu plus d'âme...

Et au lieu de ça on produit chaque année un lot de merdasses incroyablement plus mauvaises et tristes et sans âme et sans plaisir que les moins bons trucs hollywoodiens.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Sans doute pas dix fois plus.

Mais bon...je regarde les sorties, je vois Le Baltringue cette semaine, Protéger et servir la semaine prochaine...

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Voilà...en gros pour chaque Year One et Dragonball Evolution, tu as Tricheuse, Neuilly sa mère, Protéger et servir, Le Baltringue...

Enfin ne retournons pas dans ce débat inutile.

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Sans vouloir défendre le distributeur ni le concepteur de l'affiche (je ne connais ni l'un ni l'autre, et encore moins leurs motivations), il serait bon que vous rentiez un peu dans la vie réelle, les mecs. C'est probablement un film dont tout le monde se fout, y compris le distributeur, sur lequel il a débloqué un budget de 2 jours pour la conception de l'ensemble de la campagne, avec une affiche qui s'est faite en une heure à base de "Coco, t'as 3mn pour me trouver une tagline", etc. C'est comme ça que ça marche aux États-Unis (que vous le vouliez ou non) et c'est sans doute comme ça que ça fonctionne ici aussi. Et c'est comme ça que ça fonctionne dans la majorité des boîtes, que ce soit dans le domaine du cinéma ou autre. Ce qui n'exclue pas, bien entendu, un manque de talent, des erreurs, des films mal ciblés (et c'est peut être le cas ici - notez les précautions que je prends). Mais arrêtez de vous braquer sur le moindre problème de distribution pour en tirer une conclusion sur "la fange dans laquelle la France se roule".

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La fange faisait référence à la vulgarité de la tag-line.
La fange c'est ce besoin de foutre une tag-line djeunz quand même l'affiche US n'en a pas.
S'il s'en fout du film, il n'a même pas un bloquer un budget de 2 jours pour la conception de l'ensemble de la campagne, ni même une heure pour l'affiche et encore moins 3mn pour la tag-line.
La fange c'est ça.

La fange c'est quand Bring It On devient en français American Girls pour surfer sur le succès d'American Pie et que sur l'affiche, ils te rajoutent un slogan qui est "Wazaaa...va y avoir du sport", citant un phénomène viral de pub (QUI N'A RIEN A VOIR AVEC LE FILM) et le titre d'une chanson de Silmarils diffusée cet été-là (QUI N'A RIEN A VOIR NON PLUS).

That's la fange.

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Tu plaisantes ? En réponse à FF et à toi : les merdes américaines, vous ne les voyez pas ! Elles sortent directement en DVD (parfois) ici et là-bas aussi. L'une des grosses différences (Noony t'en citera des dizaines d'autres mais celle-là me semble flagrante), c'est que nous n'avons pas ici de marché DTV pour les films français. Un film français produit est un film qui sort en salles (dans 99% des cas j'imagine). Mais pour les 100 films américains que nous voyons chaque année et qui constituent, en théorie, le dessus du panier, il y en a combien qui sont produits ? 400 ? 500 ? [Et encore, au niveau de la conception des affiches, des taglines, des titres de petits films, il n'y a même plus là-bas le talent, l'originalité qu'il pouvait y avoir dans les années 80.]

Vous passez votre temps à vous plaindre de la distribution française à partir de quelques exemples (certes parfois bien choisis), mais il n'y a pas de généralité à tirer. Du moins, cette généralité n'est certainement pas à opposer à celle d'un autre pays à partir du moment où l'on ne connaît pas le quart des sorties de l'autre pays en question et qu'on n'a pas non plus le quart de leurs budgets promos. Parce que, que vous le vouliez ou non, le budget entre (aussi) en compte.

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Au lieu de gueuler, interroge toi sur la raison pour laquelle ils persistent dans ce genre là. Le distributeur n'est pas un artiste et n'a pas à l'être. Il cible son public, ses salles, et adapte sa campagne à ce ciblage. Si le public cible est un jeune public de crétins (non, Zad, tous les jeunes publics ne sont pas crétins, mais certains le sont), alors sa tag line est bien choisie.




Problème que l'on retrouve partout, aux Etats-Unis aussi et dans de nombreux domaines.
Cependant, il y a quand même un budget à prévoir, quelque soit le film, à partir du moment où tu le sors. Et ce budget est, probablement là aussi, calculé en fonction des recettes potentielles.

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Aujourd'hui, j'ai réduit debeaucoup le nombre de films que je vois mais il y a tout juste quelques années, j'en voyais 200 par an et je les voyais aussi les merdes américaines.
Des trucs du niveau de Mauvais esprit ou de Taxi 3, là-bas c'est plus rare qu'ici...ils en ont des merdes...suffit de voir les derniers Eddie Murphy pour ne citer qu'eux, mais il y a toujours un seuil minimum qu'ils franchissent rarement (la vague récente de parodies express est une de ces exceptions).
Et même aujourdh'ui, celles qu'on ne voit pas, j'en vois les bandes-annonces...crois-moi je sais ce qui se fait outre-Atlantique, même quand ça sort pas ici...et s'ils ont tout un tas de caca, le notre pue mille fois plus (LE BALTRINGUE PUTAIIIIIIIIN).


C'est pas tant une question d'argent qu'une question de politique...là-bas, ils ont plus de couilles et prennent moins les gens pour des cons.

Par exemple :



C'est l'affiche d'un film sur le premier groupe de Joan Jett, The Runaways, premier groupe de rock intégralement féminin, dont l'affiche fait référence à leur titre-phare, "Cherry Bomb". Le groupe reste virtuellement méconnu même aux USA et pourtant voilà l'affiche (avec une tag-line au jeu de mots plutôt malin avec l'image choisie).

On parie combien qu'en France on aura droit aux gueules des actrices en gros, surtout celle de Stewart pour capitaliser sur le succès de Twilight?
Je pense même qu'il y a de grandes chances que le titre devienne un truc du style "Rock n' Roll Girls".

Là je prends un exemple extrême (film indépendant US, groupe inconnu en France) mais c'est assez représentatif de la prise de risque que l'on peut voir souvent niveau marketing aux USA, alors qu'ici on tombe dans la promo la plus vulgaire, la plus cash, "IL-FAUT-QUE-TOUT-LE-MONDE-COMPRENNE-A-TOUT-PRIX".
Alors OUI je comprends "la loi du marché", la "réalité économique" et tout ça, mais AU MOINS viens pas dire que "les américains font la même chose".

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Mais le truc c'est que tous ces films DTV qu'(heureusement) on nous épargne sont, comme je dis, des fruits de l'industrie du ciné U.S... cet espèce de truc tentaculaire et moisi où on produit en masse de la connerie.

En France, les films sont moins nombreux, donc plus chouchoutés, souvent le fruit de la vision d'un seul mec... on s'attendrait à ce que le niveau soit meilleur.

Le problème c'est que nos BALTRINGUE et nos NEUILLY SA MERE! sont des films produits - proportionnllement - à un autre niveau que les TRANSAMERICAN KILLER ou LATIN DRAGON qui infestent les Marchés du film de part le monde.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Et ça aussi, ça constitue là-bas le dessus du panier.




Qui reste probablement bien meilleur que The Mechanik, de et avec Dolph Lundgren (certes moins cher, pour le coup).




Bien sûr que si, ils font la même chose. Il y a bien entendu, et heureusement, de nombreuses exception (des distributeurs qui ont des couilles / beaucoup de talent / des thunes / ...), mais le fait est là : JCVD est chez nous un bon budget, chez eux c'est celui d'un DTV. Et des films pourris qui ne sortent même pas au cinéma tant ils sont merdiques, qui sont propulsés dans les bacs de DVD avec une jaquette misérable, il y en a un tas là-bas.

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Mais les DTV sont également produits avec parfois des millions de dollars. Ils font les mêmes merdes que nous, à la puissance mille. La différence, c'est le support final (DTV chez eux, grand écran chez nous), justement parce que nous n'avons pas ce marché DTV, ce qui est parfois fort dommage. Mais le principe est le même : le producteur/distributeur de La Baltringue/Neuilly sa mère est là pour vendre un produit. Il n'en a rien à foutre de l'art, il veut faire de la thune et dans le cas de Neuilly sa mère il en fait un max. Il n'est ni meilleur ni pire que les mecs de NU Images.

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Sauf que The Mechanik sort pas au cinéma là-bas.
(et je suis même pas sûr que ce soit moins bien que le Lagaf)


Chose dont on manque cruellement ici. C'est ça que je pointe du doigt.


Et?


Aux USA, le DTV est un marché à part avec des films produits pour sortir en DTV...
Moi je parle de films conçus pour le ciné, aux USA et en France.

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Mais on n'a pas le même marché. Nos budgets moyens (de prod ou de distribution) sont équivalents à leurs budgets les plus petits. Par ailleurs, ils ont des marchés dix fois plus étendus que les nôtres. Tu ne peux pas attendre la même chose. Tout a un coût, un prix que l'on ne peut bien souvent pas couvrir.
Après, oui on fait des merdes même avec de l'argent (La Baltringue, mais qui est ciblé pour un public de gros beaufs qui se massera devant TF1 lors de la première diffusion - malheureusement, on a aussi les films que l'on mérite), mais honnêtement, entre un truc pourri français et un Adam Sandler, j'ai du mal à faire mon choix.

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Sandler a tourné avec Paul Thomas Anderson, James L. Brooks et Judd Apatow.

J'attends le jour où Lagaf' tournera avec Xavier Giannoli, Cédric Klapisch et Riad Sattouf.

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