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 Sujet du message: Re: Top Truffaut
MessagePosté: 28 Avr 2021, 15:25 
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Qui-Gon Jinn a écrit:
Entre LA PEAU DOUCE, BAISERS VOLÉS et LES DEUX ANGLAISES ET LE CONTINENT, lequel suggérez vous en priorité ?

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Les Deux anglaises et le continent, même si c'est pas forcément le plus représentatif. C'est juste le plus émouvant :) Sinon Baisers volés.


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 Sujet du message: Re: Top Truffaut
MessagePosté: 28 Avr 2021, 15:37 
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Baptiste qui casse tout.


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 Sujet du message: Re: Top Truffaut
MessagePosté: 28 Avr 2021, 18:48 
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Qui-Gon Jinn a écrit:
Entre LA PEAU DOUCE, BAISERS VOLÉS et LES DEUX ANGLAISES ET LE CONTINENT, lequel suggérez vous en priorité ?

Cinéphiliquement votre


Si tu as déjà vu Les 400 coups, alors Baisers volés

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 Sujet du message: Re: Top Truffaut
MessagePosté: 28 Avr 2021, 18:50 
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Oui je les ai.


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 Sujet du message: Re: Top Truffaut
MessagePosté: 28 Avr 2021, 19:14 
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(Mais j’ai mis le temps !)

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 Sujet du message: Re: Top Truffaut
MessagePosté: 28 Avr 2021, 19:37 
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Cosmo a écrit:
Qui-Gon Jinn a écrit:
Entre LA PEAU DOUCE, BAISERS VOLÉS et LES DEUX ANGLAISES ET LE CONTINENT, lequel suggérez vous en priorité ?

Cinéphiliquement votre


Si tu as déjà vu Les 400 coups, alors Baisers volés


Sujet de l'une de plus grandes critiques de l'histoire du cinéma, par Godard.

à la sortie du film: «On a été baisés, on a été volés."


Sans aller jusque là ça m'a pas vraiment intéressé, à part les deux actrices magnifiques bien sur.


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 Sujet du message: Re: Top Truffaut
MessagePosté: 28 Avr 2021, 21:41 
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Qui-Gon Jinn a écrit:
Entre LA PEAU DOUCE, BAISERS VOLÉS et LES DEUX ANGLAISES ET LE CONTINENT, lequel suggérez vous en priorité ?

Cinéphiliquement votre


J'ai vu Baisers volés il y a quelques jours. C'est un des rares Truffaut que j'ai aimé. L'histoire est plutôt intrigante et c'est assez drôle, donc vas-y.

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 Sujet du message: Re: Top Truffaut
MessagePosté: 28 Avr 2021, 21:43 
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Azazello a écrit:
Sujet de l'une de plus grandes critiques de l'histoire du cinéma, par Godard.

à la sortie du film: «On a été baisés, on a été volés."



Lol, ça se trouve quelque part, ça ?

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 Sujet du message: Re: Top Truffaut
MessagePosté: 29 Avr 2021, 08:03 
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C'est un propos rapporté, donc potentiellement apocryphe.
Cela dit ça correspond bien à l'époque où ils ont commencé à se faire la gueule.


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 Sujet du message: Re: Top Truffaut
MessagePosté: 09 Mai 2021, 13:01 
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Revu pour la deuxième fois Adèle H. et c'est du 6/6, peut-être le meilleur Truffaut.
Aride et sec, et en même temps très érotisé. Mais c'est cette sécheresse apparente qui lui permet d'être un des rares films qui a un regard respectueux sur la psychose, qui apprend peut-être quelque-chose sur elle.
La fin à la Barbade et Madame Mba est aussi poignante et juste, que ce soit esthétiquement, moralement et politiquement (elle va où Madame Saunders n'a pas été).

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 Sujet du message: Re: Top Truffaut
MessagePosté: 10 Mai 2021, 10:56 
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Vu le début de la Nuit Américaine. C'est un peu plus anecdotique qu'Adèle H. pour moi mais marrant (les engueulades Danni-Léaud). On comprend pourquoi Godard s'est vexé, ce n'est plus la même vision du cinéma et du travail; Il y a entre lui et Truffaut un peu l'opposition politique/sociologie. Le phrasé et le vocabulaire de Danni ou Alexandra Stewart passent encore bien, mais on sent que Truffaut le filme avec distance et ironie, ce n'est plus le sien.

Il y a quand-même un truc rétrospectivement un peu chelou dans ces deux films proches chronologiquement, lié au traitement des animaux. Il y a le plan (gag agaçant d'ailleurs) du chat poussé dans le champ dans la Nuit Américaine, mais dans Adèle H. c'est carrément un yorkshire, sautillant et joyeux dans le plan précédent, qui est envoyé à coups de pied, et de façon particulièrement balistique, dans une cage d'escalier. :shock:

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 Sujet du message: Re: Top Truffaut
MessagePosté: 14 Mai 2021, 17:57 
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L'Enfant Sauvage

Très bon film, qui présente quelques similitudes avec Adele H., mais dénué de l'aspect romanesque de ce dernier film. L'enfance renvoie au désir du realisateur lui-même, et au pur dispositif, quand la féminité et la folie d'Adèle H. sont le désir de l'autre, et au fond déjà un récit ; auquel se rattache l'idée que l'écoute et le regard du spectateur suffisent à délimiter l'enjeu politique du film. Le personnage d'Adele conscient de la société, l'investit pour ainsi dire pour le spectateur, elle enonce elle-même ses raisons, et vit sa folie comme une vocation. Tandis que la fragilité de l'enfant sauvage détache au contraire la morale du récit, na docilité de l'enfant devient la garantie d'une forme de vérisme documentaire.
Truffaut entremêle habilement son propre complexe (ne pas être père) avec une forme de critique du journal d'Itard, il est conscient que ce complexe lui donne une conscience
incisive des non dit des memoire d'Itard (qui n'a pas d'enfant nibde famille. il redresse et théorise ce qu'il ne peut faire, mais cette impuissance permet de déceler de manière ce qui dans la vie privée des hommes et l'effet direct d'une disposition anthropologique). La dernière phrase du film est terrible et géniale, et fait basculer tout le film. Tom a raison de parler d'autisme conscient dans la manière par laquelle Tuffaut se représente.

Le film donne aussi l'envie de lire les deux petits mémoires d'Itard, écrits dans une langue magnifique, et dont le contenu théorique et clinique est particulièrement dense, que Truffaut déconstruit de manière très habile. Le film raccorde intuitivement mais parfaitement avec la vitalité du structuralisme français de l'époque, tant dans le champ littéraire qu'anthropologique. Pinel, que le film représente est souvent cité par Michel Foucault dans l'Histoire de la Folie et les Mots et les Choses. Voir la manière dont, à la fois dans le film et son mémoire, Itard s'oppose moralement à lui, en reprenant à son compte ce que Pinel établit en tant que champ scientifique, et en le critiquant par rapport à l'institution psychiatrique, en se plaçant consciemment dans la césure entre la discipline scientifique et l'institution, donne une belle clé d'entrée vers cette œuvre.

Et décidément, au seuil du film, encore une fois scène assez dure envers les animaux, je crois bien que Truffaut filme réellement une dépouille de chien. Il met aussi, dans cette violence, Victor en position d'effectuer lui-même une rupture avec la vie naturelle que la société doit ensuite s'accuser d'avoir provoquée pour l'intégrer. Avant la scene du chien mort la camera est en fait placée au poibt de vue de Victor, que le filme refoule ensuite. Truffaut filme quelque-chose de l'innocence rousseauiste, d'une sorte de vérité anthropologique et documentaire antérieure à la fiction, en transférant la violence des hommes sur les animaux: un originaire que le cinéma est en mesure de cerner tant que l'innommable ne coïncide pas avec ce qui n'est pas montrable

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 Sujet du message: Re: Top Truffaut
MessagePosté: 14 Mai 2021, 18:37 
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Il faut dire que le film déforme fondamentalement la situation historique : Jean Itard avait 26-28 ans quand il traite Victor de l'Aveyron (et ecrit son mémoire, c'est en fait ine sorte de travail de master :shock:) quand Truffaut , en se projetant en lui, lui donne l'allure et l'intonation d'un homme dans la quarantaine.

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 Sujet du message: Re: Top Truffaut
MessagePosté: 16 Mai 2021, 20:05 
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Les deux mémoires de Jean Itard consacrés à Victor de l'Aveyron sont bien des textes magnifiques, d'une très grande richesse philosophique. Ils comptent parmi les meilleurs produits scientifiques et littéraires de l'époque de la Révolution, qu'il s'agit peut-être légitimer. Itard insiste sur l'idée qu'une institution publique peut faire preuve de compassion, le doit, et que c'est là une nouveauté. C'est la même puissance et la même autorité que celle de la guerre ou de la police qui et en jeu, mais qui trouve là un bon objet : stimuler ou reproduire en cas de faiblesse, la genèse biologique du sujet. Itard note de manière très fine qu'il s'agit d'émanciper une forme de passivité (par laquelle la vie politique a le même objet que la nature). De manière encore plus problématique (mais pensée par Itard) la puissance publique et le souci pour le faible ne peuvent prévaloir qu'en mettant l'état en position de jouer le role d'une compensation psychologique partielle, annulant la maltraitance supposée que Victor a connu, comblant le manque par rapport à l'être humain normal. L'émancipation intellectuelle, le plein discernement et la jouissance deviennent des attributs de la normalité psychologique, qui est pour Itard à la fois l'explication et le produit de la société (qui se fonde elle-même, c'est d'ailleurs le versant public de la normalité psychologique individuelle). Jean Itard semble avoir eu partiellement conscience de ce problème, car pour lui cette normalité reste idéale, et cela amène un jeu où l'attention envers la description des methodes de rééducation est exercée contre l'idée positiviste de succès : Victor ne doit être comparé qu'à lui-même, c'est à dire autant à sa faiblesse qu'à ses aptitudes potentielles.
Le texte est vraiment très riche, mais aussi moralement problématique : Itard, par une sorte de suspense, met par ailleurs en scène son propre sadisme,qui est forme le dénouement à la fois de son texte et de son traitement (dans la réalité Victor a toujours vécu avec Madame Guérin, jusqu'à sa mort à 41 ans, cela rend assez troublant le chapitre qu'Itard consacre à la mort du mari de celle-ci, le film de Truffaut est moins romanesque que le memoire psychiatrique). Truffaut adapte avec beaucoup de finesse la scène (une des rares du second mémoire conservée dans le film) de la punition imméritée qui est censée prouver et même produire le sens moral de Victor. Pour aboutir finalement à un bilan neutre, : Victor est à la fois demeuré là où il se tait et infiniment perfectible là où il s'exprime. Dans cette neutralité, le sens moral et même les perceptions des sens deviennent des traumas, des seuils à franchir, n'ouvrant pourtant que sur eux-mêmes. Son arbitraire et sa violence répondent directement à la part incomplète de son effort scientifique et le plus troublant c'est qu'il le sait et l'admet.

Singulièrement, Truffaut omet d'adapter les longs passages (qui ont pourtant une tonalité "pré-freudienne", assez en phase avec l'époque de tournage du film) que Jean Itard consacre à la puberté et à la sexualité, partielle et onaniste, de Victor, tout en montrant pourtant ce sur quoi elle aboutit : l'épilepsie. Pour Truffaut celle-ci est causée par la fatigue devant les exercices, quand pour Itard elle est liée au blocage sexuel. Truffaut interprète et déforme ici le mémoire d'Itard. Pas de manière spécieuse ou simpliste car il s'agit d'une critique indirecte et fondée de la méthode d'Itard. La très belle phrase qu'il prête à Itard à la toute fin indique que cette modification a bien été voulue et réfléchie par Truffaut. Mais alors, en abordant puis esquivant la sexualité de Victor, en n'en montrant que l'effet, finalement en mettant faisant de la déconstruction du texte d'Itard une forme de pudeur vis-à-vis de Victor (où il s'agit de montrer la douleur du désir plutôt que son échec), il s'identifie alors à Victor, à l'enfant , plutôt qu'a propre personnage d'acteurs, sa propre voix et ses gestes. C'est aussi faire avec beaucoup de subtilité d'Itard, qui présente ses avancées comme des déductions transparentes directement prélevées sur la nature et ses échec comme un récit, dont le sujet serait l'histoire de sa jouissance à lui, aussi inaccessible que la parole ne l'est pour l'enfant, le seul metteur en scène du film.

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 Sujet du message: Re: Top Truffaut
MessagePosté: 17 Mai 2021, 10:03 
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Vieux-Gontrand a écrit:
Singulièrement, Truffaut omet d'adapter les longs passages (qui ont pourtant une tonalité "pré-freudienne", assez en phase avec l'époque de tournage du film) que Jean Itard consacre à la puberté et à la sexualité, partielle et onaniste, de Victor, tout en montrant pourtant ce sur quoi elle aboutit : l'épilepsie. Pour Truffaut celle-ci est causée par la fatigue devant les exercices, quand pour Itard elle est liée au blocage sexuel. Truffaut interprète et déforme ici le mémoire d'Itard.


Ce n'est pas surprenant, rien n'est moins "freudien" que le cinéma de Truffaut, pourtant un grand amateur d'Hitchcock...

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