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 Sujet du message: Re: Top Truffaut
MessagePosté: 28 Oct 2014, 22:07 
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Il me semble qu'il a souvent symbolisé le Truffaut ayant basculé "qualité française" oui (débat qui ne veut pas dire grand chose). Ceci dit, "La sirène du Mississipi" ou "La mariée était en noir" divisent aussi pas mal je crois


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 Sujet du message: Re: Top Truffaut
MessagePosté: 18 Mai 2015, 12:28 
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Y a pas de topic pour La Nuit américaine, vais pas en créer un pour ça, mais un petit truc zarb évoqués par les restaurateurs de Criterion sur le film :

Citation:
We’re working on Truffaut’s Day For Night, and [cinematographer] Pierre-William Glenn is still alive. He helped us with the restoration, and when we were doing it, we found a lot of crazy close-ups that looked super grainy and weird. I asked why they were like that, and he told me that when Truffaut was editing the film, there were moments when he wanted close-ups that he hadn’t filmed. So, he optically printed other shots—medium shots, say—and blew them up into close-ups. He flung those in rather than reshooting, and by blowing them up, they became ugly pieces of film that really looked inferior to everything surrounding them. Glenn said he wished they could be fixed, and we told him we could with various grain techniques. I asked him if he thought Truffaut would be okay with our doing that, and he said Truffaut wouldn’t have cared. As a director, he made the choice because he cared more about having a close-up there than he did the quality of the image. It seems safe to assume that he wouldn’t have wanted anyone to think about the filmmaking at that moment, so he wouldn’t have been averse to easing the quality of the image.


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 Sujet du message: Re: Top Truffaut
MessagePosté: 18 Mai 2015, 13:27 
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Je trouve pas ça bizarre perso, j'ai l'impression d'un truc qui se fait (faisait) assez souvent non ?

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 Sujet du message: Re: Top Truffaut
MessagePosté: 18 Mai 2015, 13:29 
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Tu parles du fait de zoomer sur des plans déjà existant, ou d'arranger la chose à la restauration alors que ça aurait pas pu être fait à l'époque de la sortie du film ?

Dans les deux cas, je sais pas, je suis pas sûr que ce soit si courant avant le tournage numérique (où là ça zoom en mode gros porc, certes, mais aussi parce que la nature de l'image fait que ça se voit beaucoup moins).


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 Sujet du message: Re: Top Truffaut
MessagePosté: 18 Mai 2015, 13:33 
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Je parlais de zoomer dans les plans. Dans les films anciens (peut-être surtout français d'ailleurs) j'ai le sentiment d'avoir déjà vu ça assez souvent cette perception de grain plus prononcé sur les gros plans.

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 Sujet du message: Re: Top Truffaut
MessagePosté: 18 Mai 2015, 13:42 
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Je n'ai beaucoup d'exemples en souvenir pour les films anciens, sinon un zoom dans Beau fixe sur New York qui se voyait justement beaucoup (je l'ai pas là, mais je peux le télécharger pour retrouver l'exemple). Mais de toute façon à l'époque tout trucage(les fondus, par exemple) est super visible au niveau du changement de définition, peut-être parce qu'ils filment le film déjà projeté pour le faire, je sais pas.


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 Sujet du message: Re: Top Truffaut
MessagePosté: 18 Mai 2015, 13:46 
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Après moi non plus j'ai pas d'exemples très précis, je parle plutôt d'un sentiment général et de m'être dit à plusieurs reprises "à tiens ils ont zoomé dans l'image".

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 Sujet du message: Re: Top Truffaut
MessagePosté: 18 Mai 2015, 14:02 
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Oui ça me semble assez fréquent aussi


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 Sujet du message: Re: Top Truffaut
MessagePosté: 18 Mai 2015, 14:28 
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Bah je dis pas non, mais si vous avez des exemples ça m'intéresse, car je vois pas trop là (après, en DVD, c'est peut-être dur de chopper la différence ?).


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 Sujet du message: Re: Top Truffaut
MessagePosté: 18 Mai 2015, 16:43 
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J'ai retrouvé le plan de Beau fixe sur New York auquel je pensais. Bon, c'est du DVD, donc difficile de voir la différence de def (qui était vraiment frappante lors de la projection ciné), mais si ça peut donner une idée, notamment en regardant les visages... Début du plan (zoomé) :

Image


Fin du plan (dézoomé = si je comprend bien, c'est l'échelle normale du plan d'origine, qu'on filme à présent dans son entier) :

Image


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 Sujet du message: Re: Top Truffaut
MessagePosté: 18 Mai 2015, 21:42 
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Ah oui là c'est violent. Je me demande si Truffaut ne l'utilise pas aussi dans Farenheit 451, les 400 coups aussi peut être.


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 Sujet du message: Re: Top Truffaut
MessagePosté: 18 Mai 2015, 21:53 
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Je n'ai jamais vérifié moi même mais il me semble que Predator a des définitions de grain plus ou moins abusé car McTiernan rezoomait beaucoup dans chaque plans.
C’était apparemment dû au tournage dans la jungle qui ne permettait pas toujours d'avoir les échelles de plan désirées.


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 Sujet du message: Re: Top Truffaut
MessagePosté: 19 Fév 2020, 08:37 
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Localisation: Paris
* 1969 : L'Enfant sauvage

Découverte tardive, je suis surpris par le malaise qu'instaure le film, Truffaut ne s'épargnant jamais dans son rôle.
5/6

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 Sujet du message: Re: Top Truffaut
MessagePosté: 21 Fév 2020, 12:37 
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Fini le cycle Antoine Doinel grâce à Mubi (d'ailleurs c'est débile ils les ont sortis dans le désordre) et si j'aime plutôt bien les trois longs hors 400 coups (et le moyen Antoine et Colette est très beau aussi), aucun qui n'arrive à sa cheville. Truffaut c'est vraiment le drame du réalisateur dont le premier film est son chef-d’œuvre. Après j'aime beaucoup l'espèce de liberté de ton, de tendresse, d'humour, de fantaisie et de mélancolie. Ça ne tient jamais tous les films, il y a toujours des moments à ça achoppe un peu mais globalement c'est chouette, ça se permet une légèreté permanente et des échappées poétiques qui ne semblent jamais forcées. J'aime beaucoup l'idée dans L'amour en fuite de jouer sur les flash-backs des films précédents (et Dorothée est à croquer dans le film), ainsi que la rencontre avec l'amant de sa mère aperçu brièvement dans Les 400 coups. Après on peut regretter que le côté "biographique" d'Antoine Doinel soit finalement assez faible, on ne croit pas vraiment à ce personnage de dandy romantique fantaisiste qui ne fait que des boulots improbables et qui passe de femmes en femmes. Les 400 coups laissait espérer autre chose, plus "réaliste" finalement.
Sinon quelle tristesse de réaliser que quasiment toutes les femmes de la saga sont mortes prématurément que ce soit Claude Jade, Marie-France Pisier, Hiroko Berghauer.

Découvert aussi récemment Les Mistons son "premier" court assez beau et cruel même si pas totalement réussi.
Gros blocage par contre sur Deux anglaises et le continent qui m'a emmerdé comme rarement, j'ai eu du mal à aller au bout. Léaud y est très mauvais (c'est quand même pas un grand acteur Léaud) et si les deux filles sont charmantes, le tout est très artificiel et surtout globalement ennuyeux.

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 Sujet du message: Re: Top Truffaut
MessagePosté: 21 Fév 2020, 18:50 
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C'est mon Truffaut préféré, sans doute le plus lucide sur les relation humaines et le couple. La fin est terrible, à la fois triviale et anéantissant d'un mot tout l'univers exposé par le film : pourquoi recréer un monde qui se considère lui-même comme mort ?

Mais cette gratuite est aussi ce qui donne au cinéma son pouvoir : le cosmopolitisme n'est défendu par Truffaut ue dans la mesure où il ne vit plus que par le cinéma.
Cette ambiguïté est complètement en phase avec la réalité politique du 20ème siècle. D'un certain côté Mai 68 à présent est à son tour plus défendu au cinéma que dans le discours politique réel. C'est justement cet aspect morbide qui permet au film de dépasser le seul enjeu esthétique pour dire une vérité sur l'idéologie de l'époque. En un sens le costume permet de dire la même vérité sur les relations humaines que la Maman et la Putain, mais avec moins de complaisance : l'idée de liberté qui anime le film est celle d'un autre, vient du passé (c'était aussi une manière de montrer que les idéaux sexuels de l'époque avaient un passé, étaient situés dans la bourgeoisie, et avaient déjà connus une forme de défaite ou d'achoppement contre le réel : ils deviennent tragiques et ce tragique est refoulé - il est aussi l'indice de leur nécessité) : elle n'a pas à être défendue, elle est un fait achevé, elle a déjà trouvé sa forme, mais cela au moment où plus personne ne l'investit. Seul la nostalgie du passé l'expose à la démagogie.

. Mais il faut le considérer comme un dyptique avec Jules et Jim. Je troue aussi intéressant la manière dont quelque-chose de l'urgence de la nouvelle vague survit dans le film à costume. Le décalage culturel vers l'Angleterre est aussi intéressant, geste peu courant dans le cinéma français.

Dans le livre de Roché le ralentissement progressif de lettres à la fin du livre est bouleversant (c'est aussi la dynamique réelle des rapports amoureux).

Le film souffre peut-être d'avoir vu sa démarche imitée par Assayas dans les Destinées Sentimentales ou Desplechin dans Esther Kahn (pas des films inintéressants d'ailleurs).

et puis quand je l'ai vu j'avais une amie, qui parlait très bien de films -dommage qu'elle n'ait pas écrit plus-, qui ressemblait énormément à Stacey Tendeter dans ce film

_________________
Mais peut-être la nécessité accrue de faire confiance incite-t-elle à la mériter davantage

Erving Goffman


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