Forum de FilmDeCulte

ah ouais j'ai pas perdu ma journée moi

J'aime bien, moi, David R. Ellis.
L'ex-cascadeur qui réalisa jadis la suite de L'Incroyable Voyage (mais si, vous savez, le film avec les deux chiens et le chat qui parlent et partent à l'aventure) avant d'enchaîner sur une flopée de séries B plus ou moins amusantes (Destination Finale 2 & 4, Cellular, Snakes on a Plane).

Ce sont donc les référents que j'avais en tête en allant voir ce Shark 3D (oui les distributeurs français ont viré le "Night" sans doute trop déroutant), espérant retrouver l'esprit décomplexé d'un Piranha 3D par exemple.
Et bien non.

Après un générique hard rock vulgos, la toute première scène donne le ton.
Le premier plan s'ouvre sur un cul en maillot de bain, le tout en relief, comme Transformers 3, mais à la manière du Bay, il y aura malheureusement beaucoup trop de blabla dans ce film. En effet, après une première attaque où l'on ne verra presque rien (qu'il s'agisse de seins ou de sang), le film s'attarde un loooooooooong moment sur sa bande d'étudiants à moitié teubé, de la fac jusqu'au bord du lac (d'ailleurs, c'est sympa de montrer l'autoroute en vue subjective en 3D mais c'est pas l'expérience cinématographique immersive qu'on a envie de voir).

En fait, j'ai vite compris que le problème du film était son classement PG-13 et du coup, contrairement à l'avalanche de chair, voluptueusement exhibée avant d'être charcutée, du film d'Aja, ici pas un nichon et un gore très très limité.
T'en as pas pour ton argent quoi. Et c'est la plus grosse erreur que peut commettre un film d'exploitation.

C'est très étonnant venant de la part d'un cinéaste dont même les films les plus faibles savaient offrir un spectacle réjouissant à ce niveau, ne manquant jamais d'idée dans les mises à mort. Ici, à l'exception d'une meuf qui se fait bien boulotter par des petits requins, la plupart du temps, les attaques se font tour à tour confuses (la première victime), quasi-intégralement hors champ (la deuxième et la troisième) ou redondantes (les deux qui se font bouffer par un requin qui bondit hors de l'eau!).

Alors je mets un point d'exclamation comme si c'était ridicule mais à vrai dire, j'aurai aimé que le film parte plus souvent en couille comme ça, parce que ces deux morts-là sont sympas (même si répétitives donc). Parce que le film part si peu en couille que tu en viens à te demander si ça se prend pas un peu au sérieux et du coup, y a un ou deux passages dans le scénario qui sont abusés et qui sont alors plus nanardesques que second degré (la scène du renoi avec sa lance par exemple, j'en dis pas plus).

En interview, Ellis dit même que lui se veut moins fun que le Aja mais plus flippant.
C'est moins fun, ça c'est sûr. Mais c'est pas plus flippant pour autant. Loin de là.

La vérité, David, tu m'as déçu.


L'incroyable voyage à San Francisco (1996) vas-y jme rappelle pas
Destination Finale 2 (2003) 4/6
Cellular (2004) 4/6
Snakes on a Plane (2006) 3/6
Destination Finale 4 (2009) 3/6
Shark 3D (2011) 2/6

Tu baisses, David, tu baisses.

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Ah putain L'incroyable voyage ! Je le regardais en boucle quand j'étais gamin !
Et faudrait que je matte Snakes On A Plane, le film a réussi à devenir un meme, ça a l'air bien con.

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Ca vaut pas son titre et son buzz mais c'est sympa.

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