Forum de FilmDeCulte

Vienne, 1957. Max, un ancien officier SS, est portier de nuit dans un grand hôtel. Il se retrouve un jour face à Lucia, l’épouse d’un chef d’orchestre. Un fantôme de son passé. Car, pendant la guerre, Max entretenait dans un camp de concentration une passion sadomasochiste avec Lucia, l’une de ses prisonnières. Tous deux finissent par renouer leur liaison. Ceci n’est pas du goût des anciens compagnons nazis de Max, qui organisent des "procès-thérapies" où ils pensent pouvoir se décharger de leur culpabilité… ce qui passe par l’exécution des témoins de l’époque. Les deux amants se retranchent dans l’appartement de Max, assiégés par les ex-nazis…

Je trouve le film mortellement poussif et Cavani tire comme un boulet à ses pieds sa grisaillerie sourde viennoise qui fige et glace tout (mais tout ça semble très assumé visuellement donc c'est peut-être juste moi qui le tire, le boulet). Le film installe pourtant une bonne tension en ouverture, la façon dont il se sert ensuite de la mémoire et des flash-backs, leur insertion théâtralisée ou simplement par le son, le soufre SM de la relation Bogarde/Rampling, et tu peux faire des dissert brillantes de tout ça si tel est ton but. Moi je ne suis pas du tout rentré dedans.

2/6

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Doll, it's a heartbreaking affair

C'est vraiment un film qui a été dépassé par son souffle sulfureux et la censure qu'il a subi. En le découvrant aujourd'hui c'est presque risible. C'est absolument pas dérangeant ou quoi. Une relation vaguement SM entre une prisonnière juive et un officier SS. C'est choquant dans l'idée mais à l'image tu ne vois quasiment rien qui soit particulièrement tordu. La seule scène un peu plus forte que les autres est celle de l'affiche. Rampling qui danse seins nus vêtue d'un costume nazi au milieu d'officiers SS libidineux. Mais c'est tout. Le film est beaucoup plus une espèce de thriller psychologique dominé par l'excellent Dirk Bogarde (acteur que j'aime énormément après l'avoir vraiment "découvert" dans The Servant) sur la reconversion d'anciens nazis. C'est presque plus intéressant que cette histoire d'amour pas du tout incarnée. Il y a un gros angle mort sur le personnage de Rampling que l'on ne comprend pas et dont on peine à s'émouvoir de son sort. J'aime bien la dernière partie en mode survival inattendu mais comme tout le reste du film, ça va pas assez loin pour être tellement marquant.

La chose la plus surprenante et presque dérangeante du film est finalement qu'il soit réalisé par une femme, comme s'il y avait derrière une espèce de fantasme inavouée. Mais c'est pas terrible.

3/6

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CroqAnimement votre