Forum de FilmDeCulte

Ca sort la semaine prochaine.

A des kilomètres de son film précédent, Lady Chance, le troisième long métrage de Wayne Kramer ne laissait paraître qu’un film de gangsters de plus. Au final, l’œuvre s’avère assez décalée et intéressante. Pile dans les cordes de la série B façon New Line (le studio distribue le projet indépendant), La Peur au ventre suit un protagoniste plutôt original campé par un Paul Walker dont l’énergie est plutôt bien canalisée (alors que l’acteur est généralement assez fade). Dans un premier temps, rien ne distingue le film de ses prédécesseurs, mais très vite, par le biais de la structure narrative et de la mise en scène, Kramer vient dynamiter le tout de l’intérieur avec un travail intéressant sur la temporalité. Tout d’abord le récit démarre par un flashback avant d’adopter une narration parcourue d’allers-retours furtifs dans le temps, tantôt pour exposer un point de vue différent, illustrer ce qui s’est passé durant une ellipse fugace ou retracer les derniers événements. En un mot, le récit cherche continuellement à se situer. De plus, cette construction annonce la nature du récit à venir. Au fur et à mesure que les heures passent (l’action se déroule sur 18 heures), les personnages pénètrent plus loin dans un univers de conte de fées sombre et urbain. On suit en parallèle le parcours de Joey Gazelle, à la recherche de son flingue, mais surtout celui d’Oleg, le petit garçon qui a employé cette arme contre son méchant beau-père. La matrice archétypale du conte de fées naît de là et la descente aux enfers verra alors la rencontre avec des loups sous forme de SDF junkies, une prostituée en guise de Fée Bleue ou encore un couple pédophile en lieu et place d’ogres dont l’appartement fait figure de donjon… On suit les balles comme des miettes de pain au cours d’un film qui n’est pas sans rappeller Freeway de Matthew Bright et fait preuve de plusieurs scènes jouissives (notamment son climax sur une patinoire) mais demeure malheureusement parcouru d’effets de style superflus et perd bêtement dans ses dernières minutes en twists inutiles.

4/6

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Je viens calmer les ardeurs de notre ami Freak. Personnellement, j'ai trouvé ça beaucoup trop long, et miné par des abus de style et de scénario. Le film est franchement con parfois. Par prétention, par abus de "fuck" (on frise l'overdose, et pourtant je suis friand). Bref, je trouve ça mauvais, même si la scène d'ouverture et la dernière fusillade sont très bien. Et puis Paul Walker m'a fatigué, même si ça passe beaucoup mieux ici quand dans Prisonniers du Temps.

2/6

Ben c'est très sympa... Y a certes des défauts, des maladresses, de l'abus d'effets de style et des twists pas toujours très heureux, mais le plaisir était bien là. Celui de voir une pure série B hard-boiled, particulièrement énervée, et assez surprenante par moments... Et même Paul Walker joue bien.

4/6

Bon bah ça fait plaisir de voir que chuis pas tout seul.

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Suis tombe sur le film par hasard , je m'attendais pas a voir paul walker dans un tel role ( quoique Joy Ride c'etait deja pas mal ) .
Ambiance malsaine , des retournements de situation abuses , personnages stereotypes ( le pere de Oleg qui se prend pour john wayne , ça c'etait pas mal ) ... et pourtant c'est regardable . Avec une fin bien pensee( et pas cette niaiserie qui m'a fait pouffer d'ennui ) ça aurait pu faire un bon thriller
2.5/6

Je pensais avoir vu le film et en fait... je l'avais jamais vu.

En fait j'en avais l'image d'un thriller méga ramassé et nerveux et c'est un peu ça. Nerveux en tout cas c'est sûr: bouillonnant d'effets de style à la Tony Scott, une idée par plan, ça fuse de partout. Kramer ne se refuse rien, il se plante parfois, mais il ose, il ose, il ose. Et scénaristiquement c'est hyper riche, ça n'arrête pas, impossible de s'ennuyer malgré les 2h02.

Ramassé par contre, un peu moins, car le film s'avère généreux, presque trop, dans les détours narratifs qu'il prend. Toute la variation sur le conte de fée est sympa mais requiert un saut de foi tant l'enfant subit les assauts constants de menaces tous azimuts. Je veux bien qu'on soit dans le New Jersey la nuit, mais bon...

Bref, découverte sympa même si très marquée du sceau de son époque.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste