Forum de FilmDeCulte

A Los Angeles, comme chaque matin, Fausto et Jesus, deux travailleurs mexicains clandestins, attendent au coin d'un terminal de bus dans l'espoir d'être embauchés. Les tâches sont ingrates et très mal payées, mais la nécessité de gagner un peu d'argent leur met une pression intense.
Aujourd'hui, ils ont trouvé un travail beaucoup mieux payé. Aujourd'hui, leur outil de travail est un fusil à canon scié.

Bon c’est typiquement le genre de film duquel on sort en se demandant « mais à quoi il sert ? ». Une caricature du film construit pour choquer le spectateur ? Possible, ça mérite réflexion, mais le film possède quelques morceaux de bravoures assez convainquants. Notamment le très beau premier plan, habité par une subtile symbolique.
En gros je crois que j’ai aimé la première partie du film, avec cette dialectique réussie qui oppose nos deux « héros » aux autres immigrés mexicains utilisés par les américains… Ils sont clairement opposés, ils ne font partie du groupe qu’à moitié, ils vont vers quelque chose d’autre, quelque chose qu’on ne va pas tarder à découvrir. Ils ont été payés pour accomplir un meurtre… et c’est dans cette seconde partie où on se demande à quoi le film sert, où le cinéaste voit la signifiance dans l’articulation entre les deux parties de son film. Rien n’est stylisé, on est proche de la peau, de la sueur, une violence glauque et abrupte… Escalante doit surement dire « la violence c’est comme ça », possible mais alors la première demie heure du film ne sert strictement à rien, et il aurait dû se contenter de faire un film sur la violence froide… et puis même cette partie là ce n’est qu’esquissé, le film n’a pas l’intelligence de Funny Games. Donc techniquement y a des belles choses, une bonne immersion (un plus pour le travail sonore de la seconde partie) mais qui ne mène nulle part… en fait c’est étrange le sentiment que me laisse le film, j’ai du mal à dire si j’ai aimé ou pas, ne serait ce qu’un peu… Je ne sais pas, du coup pour l’instant ce sera 3/6, qui baissera ou montera selon où me mène la réflexion.
Beaucoup de monde va rejeter le film ici je pense.

3/6 donc, Zad n’y va pas.

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Non mais c'est une prouesse technique hallucinante, j'en aie pas parlé pour pas spoiler, mais c'est incroyable...

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J'ai mis en spoiler.

C'est vrai que le moment décrit dans ton spoiler est saisissant. Mais en même temps, il est tellement évident, tout au long de cette deuxième partie, que la dramaturgie ne reposera que sur l'attente, le surgissement presque évident de ce moment, que l'effet s'en trouve très amoindri. Pour moi, Los Bastardos est clairement tué par sa restriction conceptuelle.

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C'est c'laaaa, oui...

merci, tfaçons c'était pas prévu, le premier escalante était une merde

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Ah le jeune cinéma d'auteur mexicain, sa joie de vivre, ses notes d'intention hurlées à chaque plan. Amat Escalante récite son petit Haneke illustré, avec quelques belles idées de mise en scène et de gestion du hors-champ, et bien sûr ce besoin d'en mettre plein la gueule au spectateur. J'ai pas détesté - mais je suis masochiste - mais dans le même genre, un Great Ecstasy of Robert Carmichael est beaucoup malaisant et impressionnant.

3/6

Film qui ne sert pas à grand chose, pas même à soutenir une petite tension, on regarde ça sans la moindre inquiétude, ni même de surprise, si ce n'est devant son effet spécial proprement (ou plutôt salement) ahurissant.
C'est plutôt bien joué, solide, mais ça ne dit rien, ça ne montre rien d'autre que ce que l'on voit. A part sur la condition des mexicains ? Wow...
2/6

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Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
(168 pages, 14.00€)
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