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 Sujet du message: Re: Hou Hsiao-Hsien
MessagePosté: 08 Fév 2022, 07:31 
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La Grande Poupée du Fils, épisode du collectif L'Homme-sandwich
Film fondateur de la nouvelle vague Taïwanaise composé de trois courts, dont celui de HHH, le premier et probablement le meilleur des trois (chaque film étant de toute façon moins bon que le précédent), en tout cas le plus touchant et le plus épuré, dans lequel un homme se déguise en homme sandwich pour nourrir sa femme et leur enfant. On y retrouve tout ce qui fera la beauté des chefs d'œuvre à venir du cinéaste.
4/6

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 Sujet du message: Re: Hou Hsiao-Hsien
MessagePosté: 11 Fév 2022, 15:17 
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Cosmo a écrit:
Tentons un petit top évolutif, au fur et à mesure de mes découvertes :

1. (1998) - Les Fleurs de Shanghai (海上花, Flowers of Shangai)
Une splendeur visuelle, quelques problèmes de construction (pour le montage occidental, si je me souviens bien ?), un film difficile d’accès, mais qui imprime la rétine.


Revu en salle cette semaine : je ne sais pas si c'est un nouveau montage (la dernière vision remonte à Canal +) mais les rares moments de confusion possibles n'entament pas le plaisir, au contraire. L'enchaînement des différentes courtisanes et leur rapport personnel à leur condition offrent un éventail assez fort et complexe de la "domination masculine" et du poids de la classe sociale dans les relations. Ça reste un de mes préférés, avec Les Garçons de Fengkuei et Poussières dans le vent, même si je pense que The Assassin les surclasse. Habituellement, je suis pas super réceptif à la poésie bucolique mais la captation des paysages est complètement saisissante dans celui-ci.

Cosmo a écrit:
2. (1985) - Un temps pour vivre, un temps pour mourir
Là on touche au sublime, entre cet aspect documentaire qui imprègne un peu plus à chaque film le cinéma de Hou Hsiao-Hsien, et ces plans fixes superbement cadrés, parfois surprenants (un plan sur une fenêtre la nuit, devant laquelle passe le personnage au bout de quelques secondes). Et puis une émotion palpable, devant ce temps pour vivre dont il faut profiter à tout prix (le film instaure un vrai suspense, une vraie course), devant ces moments bouleversants (ceux avec la grand-mère), devant ce père mutique (magnifique révélation finale). Et puis la nature, l'arbre, la ville qui peu à peu contamine tout (l'arbre qui justement n'apparaît plus à la fin). Bref, c'est magnifique.


Tout ce qui tourne autour de la grand-mère et son destin dans le film est assez fort, oui, mais j'ai vraiment senti la durée dans celui-ci. C'est un peu, pour moi, la limite de son style et du fond de son discours.

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 Sujet du message: Re: Hou Hsiao-Hsien
MessagePosté: 11 Fév 2022, 15:29 
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JulienLepers a écrit:

Cosmo a écrit:
2. (1985) - Un temps pour vivre, un temps pour mourir
Là on touche au sublime, entre cet aspect documentaire qui imprègne un peu plus à chaque film le cinéma de Hou Hsiao-Hsien, et ces plans fixes superbement cadrés, parfois surprenants (un plan sur une fenêtre la nuit, devant laquelle passe le personnage au bout de quelques secondes). Et puis une émotion palpable, devant ce temps pour vivre dont il faut profiter à tout prix (le film instaure un vrai suspense, une vraie course), devant ces moments bouleversants (ceux avec la grand-mère), devant ce père mutique (magnifique révélation finale). Et puis la nature, l'arbre, la ville qui peu à peu contamine tout (l'arbre qui justement n'apparaît plus à la fin). Bref, c'est magnifique.


Tout ce qui tourne autour de la grand-mère et son destin dans le film est assez fort, oui, mais j'ai vraiment senti la durée dans celui-ci. C'est un peu, pour moi, la limite de son style et du fond de son discours.

En gros, c'est bien mais c'est chiant
Un bon résumé de la carrière de HHH


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 Sujet du message: Re: Hou Hsiao-Hsien
MessagePosté: 11 Fév 2022, 15:37 
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Objection ! Un coup sur trois, je trouve ça un peu chiant.

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 Sujet du message: Re: Hou Hsiao-Hsien
MessagePosté: 11 Fév 2022, 17:42 
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Et deux coups sur trois, très chiant. Ca me fait le même effet.


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 Sujet du message: Re: Hou Hsiao-Hsien
MessagePosté: 14 Fév 2022, 14:18 
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Cosmo a écrit:

11. (2003) - Café Lumière (咖啡時光)
Vu il y a quelques mois et déjà oublié. J’ai aimé la description du quotidien, mais je me souviens à peine de quelques scènes tournées dans des cafés.


Beaucoup aimé celui-ci. Pas vu assez de Ozu pour savoir si l'hommage fonctionne mais c'est clairement un film de HHH : on nage moins dans la douleur que d'autres, la mélancolie et les dissensions familiales sont plus distillées. J'aime bien suivre des personnages obsédés à propos de trucs qui n'intéressent personne et là on est servi avec un compositeur dont plus personne ne se rappelle et les bruits spécifiques à chaque train du système ferroviaire japonais.

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 Sujet du message: Re: Hou Hsiao-Hsien
MessagePosté: 25 Juin 2022, 23:06 
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Tiens j'ai rattrapé ce soir La Fille du Nil, que je n'avais jamais vu. C'est clairement mineur, avec des éléments des films suivants mais sans récit qui accroche vraiment. Tout semble se jouer dans la voix-off et le film ne parvient pas à créer une profonde empathie pour son héroïne.
3/4

Mon top (je pourrai détailler mais j'ai pas le temps)

6/6
La Cité des douleurs
The Assassin
Un été chez grand-père
Café Lumière
Goodbye South Goodbye

5/6
Les Fleurs de Shanghai (que je vais revoir pour mettre 6/6)
Un temps pour vivre un temps pour mourir
Three Times

4/6
Millenium Mambo
Good Men, Good Women
La fille du Nil
Le voyage du ballon rouge

Très vendu, très fan.


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 Sujet du message: Re: Hou Hsiao-Hsien
MessagePosté: 27 Juin 2022, 12:50 
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Il faut que je me motive pour La Cité des douleurs, Three times et Goodbye South Goodbye. Je n'aurais pas dû interrompre ma rétro, j'étais lancé.

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 Sujet du message: Re: Hou Hsiao-Hsien
MessagePosté: 27 Juin 2022, 14:09 
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La Cité des Douleurs qui est souvent diffusée par la Cinémathèque belge (deux fois ce mois-ci)

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Mais peut-être la nécessité accrue de faire confiance incite-t-elle à la mériter davantage

Erving Goffman


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 Sujet du message: Re: Hou Hsiao-Hsien
MessagePosté: 27 Juin 2022, 15:16 
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Pas besoin de se motiver quand il y a Shu Qi.


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 Sujet du message: Re: Hou Hsiao-Hsien
MessagePosté: 18 Oct 2022, 15:58 
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JulienLepers a écrit:
Cosmo a écrit:
1. (1998) - Les Fleurs de Shanghai (海上花, Flowers of Shangai)
Une splendeur visuelle, quelques problèmes de construction (pour le montage occidental, si je me souviens bien ?), un film difficile d’accès, mais qui imprime la rétine.


Revu en salle cette semaine : je ne sais pas si c'est un nouveau montage (la dernière vision remonte à Canal +) mais les rares moments de confusion possibles n'entament pas le plaisir, au contraire. L'enchaînement des différentes courtisanes et leur rapport personnel à leur condition offrent un éventail assez fort et complexe de la "domination masculine" et du poids de la classe sociale dans les relations. Ça reste un de mes préférés, avec Les Garçons de Fengkuei et Poussières dans le vent, même si je pense que The Assassin les surclasse. Habituellement, je suis pas super réceptif à la poésie bucolique mais la captation des paysages est complètement saisissante dans celui-ci.

Petit miracle, j'ai enfin apprécié un film de HHH. J'en ai pris plein les mirettes (magnifique lumière de Lee Ping-bin, je comprends mieux sa participation à la CdM des chefs op, combinée à une mise en scène soyeuse toute en lent travelling - le film n'est fait que de plans séquences qui s'enchainent par des fondus au noir) et les esgourdes (ça fait très longtemps que je n'avais pas entendu une musique qui porte aussi parfaitement un film, mais même au-delà la musicalité globale du film est comme un cocon dans lequel on prend plaisir à se lover, les paroles doucement susurrées, le cliquetis des objets que l'on déplace, j'ai réécouté - sans le regarder - les 30 premières minutes du film c'est d'une agréabillité incroyable). J'ai (forcément) mis un peu de temps à rentrer dedans, tant le film laisse extrêmement peu de prises au spectateur pour s'y accrocher, mais une fois l'effort fait, c'est tout de même assez époustouflant d'intelligence. Je comprends maintenant mieux ceux qui sont accrocs à son cinéma, ça me donnerait presque envie de redonner une chance à ceux que j'ai vu et qui me sont passés totalement au-dessus de la tête (mais d'un autre côté il m'en reste plein d'autre que je n'ai tout simplement pas encore vu). HHH a peut-être gagné un vote pour la CdM des années 40 (à moins qu'il ne tombe contre Jean-Marie Poiré).


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 Sujet du message: Re: Hou Hsiao-Hsien
MessagePosté: 22 Oct 2022, 21:02 
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Ah tu fais plaisir.


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 Sujet du message: Re: Hou Hsiao-Hsien
MessagePosté: 25 Oct 2023, 21:29 
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Hou Hsiao-hsien Retires from Filmmaking Due to Battle with Dementia


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 Sujet du message: Re: Hou Hsiao-Hsien
MessagePosté: 25 Oct 2023, 22:19 
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Oui, terrible. Des rumeurs circulaient déjà, elles sont hélas confirmées.


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 Sujet du message: Re: Hou Hsiao-Hsien
MessagePosté: 26 Oct 2023, 14:02 
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76 ans, c'est tôt. Fait chier qu'il termine sur The Assassin ...
Faut que j'achète Fleurs de Shangaï en BR d'ailleurs...

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