Forum de FilmDeCulte

Mars 2010 : et Cosmo découvrit Hal Ashby... Forcément, cela faisait un bout de temps que je souhaitais voir un film de ce cinéaste, mais ils ne sont pas évident à trouver. Harold et Maud semble être le mieux distribué en France (mais pas forcément son meilleur selon certains), même si dans une copie assez pourrie. Au final, déception liée à l'attente ? Non, cent fois non, puisque je l'ai même regardé deux fois cette semaine. J'adore, en premier lieu, cette liberté qui règne sur le film, sur l'histoire, sur les personnages (bien entendu celui de Maude, puis au final celui de Harold). Puis le film contient un nombre incalculable de petits détails bourrés d'humour (certains sur lesquels je n'avais pas tilté à la première vision, d'ailleurs), de moment émouvants (tout ce qui touche au rapport à la mère, mais aussi des choses effleurées telles que le tatouage sur le bras de Maude)... Puis bien entendu, la bande-originale de Cat Stevens, absolument géniale.
Objectif : découvrir d'autres films de Hal Ashby !
6/6

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Tu l'as vu comment ?

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Je te conseille The Last Detail avec Nicholson et un brillant script de Robert Towne, grand film du Nouvel Hollywood.

Je vois qu'en fait il existe en dvd, je savais pas... hop.

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Oui, DVD à 5 ou 6€ à la Fnac. Zéro supplément et image pourrie, par contre.

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Oui j'ai noté celui là. Ainsi que Shampoo et Bienvenue Mr Chance. Mais pour les trouver, c'est un autre problème.

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Shampoo est à 5 euros sur Amazon.

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La fin d'"Harold et Maude" est superbe...les scènes de "suicides" aussi
Pour les autres Hal Ashby,"Bienvenue Mister Chance" est dispo chez Warner me semble-t'-il...faudrait aussi qu'ils nous sortent "8 millions de façons de mourir" avec Jeff Bridges.

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Découvert hier soir, premier Hal Ashby et j'ai beaucoup beaucoup aimé. Le genre de film qui te donne immédiatement l'impression d'être totalement unique, de ne pas rentrer dans un quelconque moule. Il y a une vraie liberté réjouissante dans ces deux personnages aux antipodes qui se rencontrent par hasard. Le personnage de Maude est légèrement abrasif au départ dans le genre mamie hystérique mais peu à peu on voit derrière cet enthousiasme les traumatismes d'une vie entière (ce plan très subtil sur le tatouage du camp de concentration). L'humour noir fonctionne totalement avec cette idée géniale des faux suicides et globalement j'adore l'univers entre cette maison ultra bourgeoise (et ce personnage de mère déconnectée) et ces différents petites scénettes entre Harold et Maude (dans une casse auto, dans un cimetière, sur la plage...), il y a une vraie belle mise en scène inspirée (à la fin ces trois témoignages face caméra des autorités sur la relation entre les deux persos). L'acteur principal a une gueule pas possible avec sa babyface triste on a l'impression qu'il a 15 ans. Et en effet la BO de Cat Stevens reste bien en tête. C'est marrant parce que je trouve que c'est vraiment l'ancêtre voire le mètre étalon du cinéma indé américain plus récent avec ses persos "à côté", toujours un peu marginaux et ce récit doux-amer qui te laisse malgré tout sur une note "feel good".

Il y a un léger angle mort sur la fin qui m'a un peu déçu

Bien envie de découvrir d'autres films du réalisateur mais ils ont l'air plus difficile à trouver (celui là est dispo sur Amazon Prime).

5/6

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CroqAnimement votre

Parmi les films de Hal Ashby, je me répète, mais The Landlord c'est excellent et hélas trop méconnu : film rare d'ailleurs sur les relations blancs/noirs qui mériterait d'être revisité aujourd'hui où les clichés ont pignon sur rue au cinéma de ce point de vue.

Midnight Cowboy sort deux ans plus tôt, je ne sais pas si c'est lui l'ancêtre du ciné dont tu parles, mais c'est un candidat plus sérieux que le film de Ashby. L'influence du film de Schlesinger n'a d'ailleurs pas tardé à se voir, Wake in fright lui aussi sorti en 1971 le pompe très généreusement.

Mickey One et d'ailleurs tous les films d'Arthur Penn sont aussi travaillés par cette situation (une sorte de pont culturel entre la génération beatnick et les années 70 où elle correspond à un cliché sociologique plus général). C'est d'ailleurs explicite avec le rôle des Guthrie père et fils, le fils se jouant lui-même tandis que le père est un acteur,
dans Alice's Restaurant.
Penn doit aussi pas mal à Kazan dans la représentation d'hommes seuls, très visiblement contre le système, mais est moins travaillé par la culpabilité et est plus formaliste.
On peut aussi penser à Minelli aussi pour la génération antérieure (Comme un torrent), même si la production et la forme sont différentes.

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Mais peut-être la nécessité accrue de faire confiance incite-t-elle à la mériter davantage

Erving Goffman

Oui, oui c'est clairement pas le seul film de cette période mais là dans Harold et Maude je trouve qu'il y a plus de "fantaisie" et que dans le ton ça se rapproche de films genre Little Miss Sunshine (en moins "grand public" peut-être). Midnight Cowboy c'est un film beaucoup plus sombre, c'est autre chose.

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CroqAnimement votre

Depuis j'ai découvert Le Retour et Shampoo, du même cinéaste, et j'ai adoré. Egalement La Dernière corvée, mais je dois le revoir car j'avais arrêté au milieu il y a quelques années je ne sais même plus pour quelle raison.

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