Forum de FilmDeCulte

Renfield, chargé de conclure une transaction imobilière avec le comte Dracula, se rend dans son château des Carpathes, où l'aristocrate, qui s'avère être un vampire, va l'hypnotiser pour le mettre sous ses ordres.

Le papa de la monstrueuse marmaille Universal, et qui, hormis quelques oripeaux kitsch (les inévitables chauve-souris de train fantôme de Nigloland, la répétition des regards azurs éclairés de Bela) s'avère encore bien efficace et élégant, surtout dans son prologue Carpates qui installe très joliment son atmosphère de bout du monde cauchemardesque. A ce titre, le regard halluciné du cocher, les gueules des bouseux, la toute première apparition de Dracula, sont très classe (bon, ayant vu le Mel Brooks avant, la scène des escaliers m'a fait un autre effet hum). Ca se ralentit et ça compte parfois sur l'indulgence du spectateur au niveau de la rigueur scénaristique une fois arrivé à Londres mais il reste quelques éclairs comme la scène de la fillette croquée hors champ par Lucy, plan sur la grille gothique, les pleurs au loin, et le plan de Lucy hallucinée marchant dans les bois, la précision d'un Tourneur horrifique 10 ans avant.

La nouvelle BO de Glass, assez discrète, change toute la couleur du film, de l'horreur crue et sans musique, efficace, à cette musique qui donne une couleur plus directement mélodramatique, davantage rattachée au romantisme du récit.

4-5/6

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Doll, it's a heartbreaking affair

J'y ai vraiment cru au début, avec le générique sur le Lac des Cygnes puis l'ouverture sur une superbe matte painting avant une intro en Transylvanie qui s'inscrit dans la lignée de Nosferatu, même si quelques soupçons de vulgarité pointent déjà le bout de leur nez (tout le discours d'avertissement des locaux) mais j'ai très vite eu la réponse à la question que je me posais concernant la possibilité de faire tenir la force de cette histoire dans 74 minutes seulement : c'est la version "profil d'une œuvre" quoi.

Le récit n'est pas aussi abêti que pour Frankenstein, sorti la même année, mais tout de même grandement simplifié. Même si je n'aimais pas le Coppola (et je l'adore), le simple fait d'avoir vu une adaptation qui prend le temps de composer de vrais protagonistes, de les faire vivre, rend très difficile la vision de ce film où aucun personnage n'existe au-delà de son archétype, que dis-je, de sa fonction (Le Méchant, La Victime, Le Savant, Le Serviteur).

D'ailleurs, un peu comme avec Boris Karloff, je suis tout aussi déçu de l'incarnation de Dracula dans le film. Lugosi a une certaine prestance et je peux recontextualiser le look devenu aujourd'hui caricatural, mais il n'est jamais flippant ni trouble ni rien, à l'inverse de Schreck dans le Murnau ou d'Oldman dans la version de 1992. Et ce ne sont pas ces gros plans répétés sur le visage de l'acteur avec de la lumière éclairant uniquement ses yeux que cela va faire la blague. A vrai dire, j'ai trouvé l'interprétation de Renfield par Dwight Frye bien plus perturbante dans sa folie.
Et s'il était audacieux de tenter un film complètement dénué de musique, cela m'a davantage ennuyé qu'effrayé lors des séquences censées créer la tension. Cela ne fait que rajouter à la mollesse générale (alors que le film est court!) et à son aspect underwhelming (le meurtre de Dracula hors champ, WTF).

Je tente La Momie ou je passe direct à L'Homme invisible?

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Aucun des deux…
Non mais j’aime beaucoup les deux Frankestein de Whales, mais ce Dracula est vraiment naze (et je n’ai que rarement lu de bonnes critiques dessus).

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Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
(168 pages, 14.00€)
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Clairement, ce Browning est super frustrant. J'avais d'ailleurs préféré le Drácula tourné en espagnol en même temps et dans les mêmes décors (mais qui reste dispensable également).
La Momie, j'en ai aucun souvenir (alors que je l'ai revu il y a 2 ans et demi) et j'avais mis moins qu'à Dracula...
L'Homme invisible, c'est pour moi indispensable.