Forum de FilmDeCulte

RÉPONDS SUR MAX LINDER

La dernière fois que j'ai connu cela c'est quand-même avec les allumés ultra-catho plutôt cacochymes qui essayaient tout à la fois de menacer et convertir les spectateurs de Larry Flint de Forman (d'ailleurs lui-aussi un réalisateur qui a fui le bloc de l'est, comme quoi).
Une partie des feministes (et surtout des officiels qui s'expriment à titre personnel) devrait se poser des questions (si tant est que ces actions relèvent du féminisme).

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Mais peut-être la nécessité accrue de faire confiance incite-t-elle à la mériter davantage

Erving Goffman

C'est dommage cela dit que les rencontres prévues soient par conséquent annulées.

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Tout le problème est justement dans ce "Mais bon...". On peut s'accommoder de ce genre de glissement parce que bon, c'est pour la bonne cause, quoi...
Alors que c'est justement en étant carré que MeToo sera plus fort.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Je pense qu'il s'agit de salles communales.

Nan mais en l'occurrence, est-ce un glissement?

Les exploitants qui programment J'accuse le font-ils par conviction ou juste pour l'argent?

Des fois, faut taper là où ça fait mal et là où ça fait mal c'est le portefeuille. Moins de recettes = la prochaine fois, on rechignera peut-être à le produire.

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C'est le sens de ceux qui appellent au boycott. Pas de problème là-dessus, je peux comprendre. Mais ça n'a rien à voir avec le fait d'empêcher par le haut les salles de le programmer: c'est là que ça glisse... Au nom de quoi on devrait l'imposer ? C'est là que c'est touchy...Oui oui mais dont les directeurs sont indépendants des élus et peuvent faire ce qu'ils veulent.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

C'est comme les clopes et les espaces non-fumeurs, quand les gens sont pas capables de prendre la bonne décision par eux-mêmes, parfois faut leur imposer.

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On peut se poser la question sur le choix de programmer le film, encore que dans son cas il explique justement qu'il avait prévu des débats à l'issue des projections mais surtout là où je trouve qu'il a raison c'est dans la liberté individuelle des spectateurs. Enlever le film brutalement c'est nier au spectateur la liberté d'aller le voir ou pas, c'est choisir pour lui. Et ça me dérange énormément. Le film est fait, on peut discuter de pourquoi on a donné des millions à un violeur pour faire un film mais le censurer après coup me paraît contre productif.

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CroqAnimement votre

Dixit le mec qui veut voir le film mais va prendre une place pour un autre film afin de ne pas le cautionner. Les espaces fumeurs c'est pour protéger les non-fumeurs, ça n'empêche personne de cloper. Interdire le film dans quelques salles n'aura que pour effet de renforcer l'intérêt pour le film (parfum de scandale, censure...) et décupler les entrées ailleurs, la VOD, les ventes de DVD.

Mieux vaut tard que jamais.

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La bonne décision donc.


Nan mais c'était pas sérieux. Après, si je voulais pousser l'analogie jusqu'au bout de façon exagérée : cette mesure a été prise parce que la fumée est nocive aussi pour les non-fumeurs. Dans le cas présent, même si tu boycottes le film, le fait que d'autres aillent le voir et cautionnent la décision du producteur encourage l'industrie à continuer de produire les films de personnes accusées de viol. Donc les effets néfastes demeurent et ce ne sont pas les spectateurs qui ont décidé de voir le film qui en souffrent.


Pas faux.

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Indépendants en théorie je pense (ca doit être écrit dans les statuts). Dans les faits si la municipalité (qui finance à 100% j'imagine) a quand même un regard et son mot à dire si la programmation dérape ou ne satisfait pas aux objectifs qui sont fixés (et peuvent être: permettre l'accès à des films hors blockbusters, défense de la diversité,...).

Instant Billy Budd: c'est marrant de voir une certaine gauche (la plus morale) hurler sur les suppressions de subventions associatives de la part de maires FN, et réclamer l’ingérence du politique dans le culturel et l'artistique (sans même parler du Sous-Marin à Vitrolles).

Outre la plaisanterie, je suis quand même un peu "choqué". La cause est évidement juste, mais la rupture du principe de l'indépendance artistique (au sens de la programmation, rien à foutre si Polanski ne fait plus de film) aura des conséquences qu'on peut imaginer graves. Comme on dit, c'est le premier pas qui coûte, et comment pourra-t-on gueuler quand une ville de droite ne voudra pas diffuser un film traitant (au hasard) des migrants?

Alors bien sûr programmer un film peut être vu comme un acte politique, mais déprogrammer un film, pour une raison aussi défendable soit-elle, en est alors également un, et pas très joli à mon sens. Je vais faire le malin mais il m'aurait sembler tellement plus intéressant de programmer des débats autour du film...

Persecuter et punir ce n'est pas la même chose aussi.

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Mais peut-être la nécessité accrue de faire confiance incite-t-elle à la mériter davantage

Erving Goffman

A vrai dire je ne pense même pas que la cause soit juste. En tout cas j'espère qu'il vont revenir sur leur décision anti-démocratique. C'est le summum de la bêtise...