Forum de FilmDeCulte

Adaptation de La couleur tombée du ciel de Lovecraft, le début est plutôt prometteur. On sent que Richard Stanley (réal "culte" de Hardware) est un vrai passionné de son sujet, de l'occulte, que c'est un projet passion sur lequel il travaille depuis longtemps. L'ambiance est hyper soignée, les décors pareils, il y a une très beau travail de photo et un côté film d'horreur à l'ancienne plutôt plaisant avec des animatroniques un peu dégueues et des images assez fortes plutôt réussies.

Seul problème, tout ça emballe un scénario proprement nanardesque, une écriture d'une pauvreté de chaque instant, compilant bien sagement tous les clichés du genre possibles et imaginables jusqu'aux plus éculés dans des dialogues souvent risibles. C'est pas aidé il faut le dire par la prestation de Nicolas Cage, mauvais comme un cochon qui ne semble plus jouer que sur deux notes, la mollesse totale et l'hystérie grotesque. Alors ça marche dans un film comme Mandy qui se prend pas totalement au sérieux, qui a du recul mais là dans le côté film d'horreur glauque, on dirait un clown. Il tire clairement le film vers le bas alors que paradoxalement c'est son plus gros atout commercial.

Ca se suit sans déplaisir ceci dit même si c'est un peu long et que le film semble parfois s'égarer (tout le côté sorcière de la fille ado qui n'a aucune utilité) et la dernière demie-heure est relativement spectaculaire dans son imagerie qui parvient enfin à toucher quelque chose d'un peu vertigineux lovecraftien avec cette espèce de contamination chromatique violette qui rend fou et monstrueux et qui laisse entrevoir un autre monde cauchemardesque.

Pas totalement nul dans son côté anachronique années 80 où on avait de bons réalisateurs d'horreur qui mettait en scène des scripts pourris. C'est un peu pareil ici, sauf qu'on le pardonne plus difficilement en 2020 et qu'au final le film ne laisserai pas un souvenir impérissable.

2/6

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CroqAnimement votre

Richard Stanley n'est-il pas hyper surestimé ? J'ai un souvenir pénible de Hardware, et Le Souffle du démon semble bénéficier d'une vague réhabilitation alors qu'il s'était fait massacrer à l'époque.

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Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
(168 pages, 14.00€)
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Je les ai pas vus même si Hardware m'avait toujours intrigué.

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CroqAnimement votre

Je compte le mater mais ouais c'est dommage que tous les retours soient tiédasses voir mauvais.
Quand est-ce qu'on finira par avoir un vrai bon film Lovecraftien ?

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L'antre de la folie
Quelques films de Stuart Gordon

Bah Stuart Gordon et Brian Yuzna en ont réussi même si onous est en droit de s'attendre à autre chose.
Celui-Là est franchement lourd alors que l'idée de couleur venue de l'espace, rose violette de surcroît, est bien et que j'apprécie en temps normal Nicolas Cage, vraiment dans un registre autoparodique là.

Oui Del Toro aussi, mais c'est plus des élements épars, un vrai film lovecraftien avec son univers fidèlement retranscrit on a vraiment du mal (même si c'est pas évident j'en conviens). J'aurais tellement aimé voir l'adaptation des Montagnes Hallucinées par Del Toro.

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CroqAnimement votre

Y'a la "trilogie de l'Apocalypse" de Carpenter mais bon c'est pas des vraies adaptations.
Pareil je donnerai cher pour voir Del Toro s'atteler à n'importe quelle nouvelle (vu que les Montagnes Hallucinées c'est trop gros et ça se fera jamais, par n'importe qui).

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Pourquoi ?

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Trop "grand", trop cher, trop chelou. Et tout le monde meurt à la fin.

Ou alors ça sera une purge aseptisée en mode aventure cheap type Benjamin Gates.

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Si les US faisaient de l'animation pour adultes, ce serait le projet parfait.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

The Void est un bon film pour les ambiances lovecraftiennes, avec pas mal de clin d'oeil au genre (secte, univers parallèle, expérience interdite.

Mais chaque fois que je relis du Lovecraft, je m'aperçois qu'il n'est pas vraiment possible de retranscrire les sentiments de malaises qu'il crée. Bonne chance pour représenter des angles géométriques impossible au cinéma, ou alors avec des nouveaux matériels de prise de vue?

Vite fait. C'est pas mal niveau ambiance mais ça souffre de son côté fauché et puis ça reste tout petit (réalisateurs et acteurs de second rang).

L'introduction est superbe en effet, ouatée, prenante. La première moitié fonctionne assez bien, avec un récit fluide et parsemé de touches d'humour. Très jolie photo laiteuse aussi au début. Évidemment, ça reste imparfait et un poil générique et on se prend à rêver de ce qu'aurait donné une telle adaptation par le Shyamalan d'il y a vingt ans.

Vient ensuite l'irruption du fantastique, et là c'est comme si le virus extraterrestre mutant contaminait le film lui-même, transformant un truc tenu et atmosphérique en farce grotesque. On ne sait plus trop sur quel pied danser: le perso de Cage vrille-t-il à cause de la couleur, ou bien est-ce juste Cage qui fait n'importe quoi ? C'est assez gênant, même si cette ambigüité n'est pas déplaisante, tout comme le partage total en vrille du film sur la fin, avec son empilement de climax et ses effets visuels déjantés qui frisent le bug d'encodage. On a là un petit goût en effet d'un abime lovecraftien totalement fou qui nous fait perdre tout nos repères, mais ça manque quand même cruellement de classe et de vrai mysticisme. D'ailleurs quand le film essaie de retomber sur un truc moody dans les dernières minutes, le contraste est trop grand.

Bref, il y a quelque chose d'honnête et de passionné dans le projet, mais le ton erratique, avec son ping pong premier/millième degré, qu'il soit voulu ou non, et nous sort trop souvent du film pour qu'on soit vraiment investi.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste