Alabama a écrit:
Stella a écrit:
Oui toutafé oui. C'est ce qui arrive quand on passe un concours...
Bravo !
Stella a écrit:
Policier tout ça, j'ai moyen de le faire je crois et c'est cool. Le reste pas forcément, ça rentre pas trop dans le cadre des programmes de 5ème.
Mais de toutes façons jamais de ma vie je ne leur ferai lire du Zola, je serais bien mal placée, je déteste et j'en n'ai jamais lu beaucoup plus que toi. (et c'est prof, oui oui mossieur).
ah ben pourtant c'est top Zola, j'adore !
sinon comme d'autres j'ai eu knock et tout ionesco qui m'ont plu. Le grand Meaulnes m'a marquée. Le père Goriot aussi ça m'est resté. J'ai détesté "La peau de chagrin" et je n'ai jamais eu envie de le relire.
Mais des trucs contemporains ça serait sympa aussi. Immédiatement je ne vois pas trop lequels (Peut être du Nothomb en sélectionnant correctement le bouquin sans compter qu'il y a beaucoup d'interviews d'elle expliquant son plaisir dans la lecture et son processus d'écriture qui peuvent intéresser les élèves et les motiver) mais je me souviens que plus jeune, je regrettais parfois de n'avoir "que des morts" donc pas l'excitation d'attendre le nouveau bouquin d'un auteur qu'on vient de découvrir et qu'on aime (je me souviens d'ailleurs d'une dissert de collège sur le Grand Meaulnes où après avoir décrit mon amour pour le livre, j'avais mis en conclusion que j'aimerais bien lire d'autres livres de Fournier et que ma prof, que j'adorais, m'avait appris qu'il était mort et n'avait écrit qu'un livre).
Je cherchais ce que les gens de ce forum avaient pu dire du Père Goriot et tombe sur ce message, d'une autre époque, d'une autre mentalité que l'actuelle, mais qui manque, plus généreuse, articulée et bonhomme , avec pourtant une forme de mystérieuse prémonition malgré tout .
Sinon en Belgique les lectures au collège étaient moins pointues qu'en France (j'ai n'ai lu le Horla, marquant, qu'en seconde) mais je me souviens qu'en 5ème une professeure avait eu la bonne idée de nous faire lire l'Or de Cajamalca de Jakob Wassermann, très bon et historiquement prémonitoire, édité par l'Ecole des Loisirs comme un livre pour enfant (j'y ai repensé en entamant l'Affaire Mauritius où on retrouve la même sensibilité morale et politique).
Et en seconde j'avais trouvé le Pavillon des Cancéreux (dont je n'ai lu que le début, je garde surtout en mémoire un erotisme autour d'une infirmière à la Pasternak en beaucoup plus misogyne, autour de ses nichons, et dans le fond ce moralisme cynique revèle peut-être bien le rapport idéologique et stylistique général entre les deux écrivains) à la bib et Mme Durnez une prof de français (que j'aimais bien et qui était intéressante, et qui m'aimait bien aussi je crois) un peu hippie new age était venu me trouver personnellement pour me dire que Soljenitsine mentait et avait tout inventé. Les profs FGTB de cette époque c'était quelque-chose.
Et une autre la même année avait humilié un élève en classe, qui était déjà la tête de Turc des mâle alpha, parce qu'il avait choisi l'Ile au Trésor de Stevenson, trop infantile à ses yeux. Elle chiait aussi sur Stephen King ("il écrit sur un ordinateur, rendez-vous compte") pourtant lu et aimé par les élèves justement un peu en dehors du moule du premier de classe