Casino Royale & Quantum of Solace back to back. Voilà deux revisions qui font bien plaisir. Casino Royale apparait comme étant l'un des meilleurs Bond depuis longtemps. Il serait assez injuste de le comparer avec les anciens de l'époque Connery, les deux périodes ont trop marqué les films respectifs, mais au moins on peut dire que c'est à 1000 coudées au dessus des Bond de Brosnan. Le problème n'était pas Brosnan d'ailleurs, mais ses Bond paraissent déjà un peu cheap et vieillots, avec ses plans un peu bizarres, toujours un peu trop fantaisistes bondien de la grande époque. Mais ce qui apparait aujourd'hui comme étant exotique pour les années 60 et 70, fabriqué à notre époque, ça fait juste un peu con. Du coup le retour à des méchants plus contemporains, aux motivations plus basiques (l'argent en gros) et un Daniel Craig qui a un putain de charisme, qui donne vie au personnage de Bond comme aucun autre avant lui, une mise en scène hyper carrée, hyper efficace, ça donne un putain de chef d'oeuvre du genre, je me suis régalé de bout en bout. Le personnage de Vesper est lui aussi absolument fascinant. Il est plutôt agréable qu'ils ne soient pas tombés dans le cliché de la femme-forte, égale de Bond, mais quand même qui a besoin d'être sauvée à la fin. Ici, elle ne se bat pas, mais elle a l'esprit et l'intelligence. Et leurs échanges dans le train et dans le taxi sont extraordinaires, merveilleusement écrits. Avant ce film, les Bond étaient des films un peu à part, auxquels on pardonnait les élans de fantaisie, mais qui ressemblait du coup à des jouets pour enfants et qu'on avait du mal à prendre au sérieux. Ici, Casino Royale n'est pas seulement un excellent Bond, c'est aussi un excellent film. Avec des personnages tangibles et non des PLV, des motivations, les morts ont un sens, tout ne gravite pas autour du personnage de Bond, il y a des passages calmes, posés, ce n'est plus une collection de morceaux de bravoure. Et puis Vesper, quoi. Vesper. Hale Berry, elle peut grave aller se coucher.
6/6
Du coup Quantum of Solace regardé à la suite. J'ai plus apprécié que la première fois. Le problème c'est que le film retombe un peu dans la fantaisie des anciens Bond avec le méchant mégalo et son plan à la con, la Bond girl super forte. Il y a aussi moins de matière (presque 2h30 bien remplies, bien denses, pour Casino, 1h45 avec un peu de gras pour Quantum), mais il reste Daniel Craig, les liens directs et intelligents avec le film précédent et la mise en scène de Forster qui viennent vraiment relever le niveau.
4.5/6
Children of Men
Toujours aussi top, mais surtout le film est pas tendre envers les révolutionnaires qui se perdent en route.
6/6
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