Forum de FilmDeCulte

Lacheau c'est Marsupilami.

Et Cohen, c'est une vraie info pas annoncée.

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Vu le premier épisode. Sympa. J'aime bien les designs, je les trouve réconfortants. Heureusement c'était celui où ils sont enfants donc j'ai pas eu à entendre les voix adultes. Celle de Panoramix, pas assez chevrotante, m'a vacciné. Le petit côté Adam West dans les onomatopées à l'écran était sympa et j'ai souri. Rien de honteux.

Mais je vais pas continuer.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

C'est dommage parce pour moi ça décolle vraiment à partir du second. Ce premier épisode est Mouaiffff.

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Netflix les gars, Netflix.

j'ai trouvé ça absolument épouvantable.

le point positif : le design, malgré sa laideur et sa pauvreté régulière, a un truc assez particulier de donner vie tels quels aux personnages de la bédé. assez dur à décrire, mais j'avais l'impression que c'était les personnages du dessin qui prenaient vie et que j'étais parmi eux.

le point négatif : à peu près tout le reste.
ça commence avec le premier épisode, fondamentalement mignon mais au ton affreusement générique - vraiment dessin animé contemporain sorti d'usine.
et ensuite c'est le cassage de gueule complet, marqué par un manque de respect délirant. j'ai pensé aux histoires comme quoi uderzo n'aimait pas mission cléopatre parce qu'il trouvait que l'esprit canal avait piraté l'esprit asterix - pour ça qu'il a bloqué ensuite le projet de jugnot pour pas que l'esprit splendide pirate à son tour, qu'il avait été négatif pendant le dev de cleopatre, qu'il avait plus ou moins mis son véto à d'autres incursions de chabat...
et là uderzo est mort, bolloré est propriétaire d'asterix et on sent que netflix a proposé un chiffre qui ne se refuse pas, voulait le prestige de chabat et qu'il a vraiment eu carte blanche.
et il s'est donc fait plaisir, avec ce casting de stars absurde et qui ne fonctionne pas du tout, mais c'est comme burger quizz : si chabat ne flex pas en exhibant toutes les stars qu'il peut mobiliser en un sms il meurt. l'impression que peu importe que catherine deneuve ne soit pas drôle et pas à l'aise sur un plateau, et que ça ne fasse donc pas une bonne émission : il peut l'avoir dans burger quiz donc il la fait venir, point. même chose pour les voix ici : il n'y en a pas une seule qui fonctionne vraiment mais balek.
et ensuite, il y a cette fascination totale qu'il a depuis toujours pour la culture us qui pirate complètement, ce serait le cas dans l'absolu pour asterix c'est juste odieux. on a donc ce rap américain qui revient regulièrement, ces refs permanentes qu'elles soient actives (les combats de catchs ?!) ou juste en copie stylistique (le combat final en mode justice league ou 64439 plans et actions diverses directement adaptées des poncifs us). asterix est complètement perdu là-dedans, perd totalement de son charme et même de son identité. les "anachronismes" n'ont plus rien de spirituel, ils sont juste omniprésents pour être quelque chose de profondément contemporain dans le fond ("metadata" qui est donc la jeune fille morale qui a tout compris et sauve la sitution...) et dans la forme. il ne reste plus qu'un univers visuel vidé de son sens.

et puis il y a la problématique de la durée. il s'agit très manifestement de tuer le temps et de remplir artificiellement un format... jusqu'ici, la technique était 1/ de réunir des albums ou 2/ de respecter à 100% l'album mais de broder autour. ici, il se permet quand même de changer tout le dernier acte complètement. il faut avoir sacrément confiance en soi pour se permettre de faire ça.
et je pense vraiment qu'il y a dans le manque de respect dans le fond et la forme une forme de vengeance de chabat contre ce qu'il a ressenti comme le manque de respect d'uderzo envers lui à l'époque.

trouvé ça horrible, vraiment ces adaptations sont globalement maudite mais jusqu'ici les dessins animés étaient semi préservées avec quelques bonnes surprise et c'est on a toute laideur contemporaine, l'exploitation sans âme de ces personnages et le fric comme seule et unique boussole de la gestion de ce personnage. sans parler de vraiment la fascination collective pour alain chabat qui a vraiment fait perdre le sens commun à tout le monde, y compris lui.

horrible.

Plutôt d'accord sur plein de points. Notamment la bande-son, caricature en elle même et là, totale et complète américanisation, quand Astier prenait le contre-pied en usant d'italo-pop, ce que refait Chabat, mais une fois, après c'est du recyclage ringardissime de pop-hip-hop.

Mais, j'ai plus pensé à la MMA qu'au catch en ce qui concerne le combat (les commentaires finissent par être d'un lourd d'ailleurs, tellement ça en abuse). Et si je ne connais pas trop ce sport, il me semble que les US sont en retrait, en tout cas, niveau nationalités des champions donc ça joue sur l'engouement. C'est en tout cas une discipline globale de base, d'une époque ayant déjà dépassé l'américanisation.
Et la fête foraine autour peut à la fois être vu comme une allusion à à peu près tous les évènements populaires depuis l'Antiquité en passant par le Moyen-Âge jusqu'au parc d'attractions, et donc Disney faisant rentrer sa culture aux forceps.

Et puis si j'ai assez dit que je n'étais pas fan de Chabat et que Mission Cléopâtre aura été pour moi, avec Taxi, une rupture avec l'essentiel de mes contemporains, alors que j'ai toujours sincèrement été plus attiré par le "populaire", Uderzo aura bien fait assez de merde avec Astérix tout seul.
À un moment, c'était certes un vieux monsieur que personne n'osait critiquer mais le gars a quand même donné son autorisation pour Astérix et Obélix contre César, réalisé par Claude Zidi. Puis a peut-être (connais pas les clauses du contrat) assez satisfait du résultat pour qu'on en fasse plein de suite.
Alors Chabat a bon dos, mais si je me désole de le voir posé en héritier de l'esprit Astérix (je collectionne un certain nombre de Le 1 hors-série, ils en ont fait un sur Astérix, mettant en avant Chabat, jamais j'achèterais ça), faut pas non plus trop charger la mule.
Et si en effet, le génial Goscinny savait être assez fin pour privilégier les références à la culture classique et européennes dans Astérix, se lâchant dans Lucky Luke sur la culture américaine, rien que la couv' de Chez Cléopâtre est une ref' à Hollywood.

Comme on dit, si ça peut amener des enfants à lire les BDs...