Et de 5. Comme prévu plus de Nothomb, plus de Darreusecq, plus de Salvayre. Mais de quoi ça parle en fait?
Olivier Adam, A l'abri de rien (L'Olivier)
"Un magnifique portrait de femme qui, du fin fond de la détresse psychologique où elle se trouve, se met un jour à aider corps et âme un groupe de réfugiés installés dans sa ville… Un livre à vif."
Philippe Claudel, Le rapport de Brodeck (Stock)
"Un roman aux accents fantastiques qui nous plonge dans la peau d'un mystérieux rapporteur allemand... En creux, une allégorie de la Shoah." A priori celui qui a plus le profil chez les bookers. Ce serait une bonne année pour stock qui vient de recevoir l'Académie Française pour un livre-enquête mystique chez les moines. Et puis double ration de Shoah deux années consécutives? Enfin bon c'est le favori.
Michèle Lesbre, Le canapé rouge (Sabine Wespieser)
"« Je cherchais à comprendre en quoi ce voyage était différent, je convenais qu’il n’était plus porté par ce qui l’avait initié mais par autre chose, quelque chose qui m’obligeait à admettre qu’il s’agissait de moi seule. Voyager avait toujours signifié tenter un lien aussi ténu fût-il avec le monde, écarter ce qui se faufilait entre lui et moi, les distances, les langues, le racisme, les religions, des obstacles qui ne s’effaçaient pas toujours mais donnaient du sens. Ce qui rendait celui-là singulier, c’était l’impression de ne rien approcher, d’être dans l’effleurement, prisonnière de mes angoisses, étrangère dans le regard des autres. » Partie sur les traces de Gyl, un ancien amant déterminé à reconstruire sa vie sur les bords du lac Baïkal, Anne, la narratrice, analyse ses sentiments dans le transsibérien qui l’emmène à Irkoutsk. Revenant sans cesse à la vieille dame qui l’attend à Paris, une ancienne modiste à la mémoire défaillante à qui elle lit les vies de femmes libres comme Olympe de Gouges, Marion du Faouët et Milena Jesenska, elle évoque leur complicité, leurs confidences partagées. Au fil de ses lectures, des rencontres, des paysages et des souvenirs, l’enjeu de cet étrange voyage se transforme. Au terme de son périple, Anne comprend qu’il l’a sans cesse ramenée à sa vie, à la simple vérité de sa vie. Porté par une écriture poétique, ardente, Le canapé rouge s’impose comme le plus profond roman de Michèle Lesbre. On porte longtemps en soi cet univers de beauté."
Petit éditeur, roman ragnagna. A priori là pour faire joli.
Clara Dupont-Monod, La passion selon Juette (Grasset)
"Juette est née en 1158 à Huy, une petite ville de l'actuelle Belgique. Cette enfant solitaire et rêveuse se marie à treize ans dans la demeure de ses riches parents. Elle est veuve cinq ans plus tard. Juette est une femme qui dit non. Non au mariage. Non aux hommes avides. Non au clergé corrompu. Violente et lucide sur la société de son temps, Juette défend la liberté de croire, mais aussi celle de vivre à sa guise. Elle n'a qu'un ami et confident, Hughes de Floreffe, un prêtre : A quelles extrémités ira-t-elle pour se perdre et se sauver ? Car l'Eglise n'aime pas les âmes fortes. De ce Moyen-Age traversé de courants mystiques et d'anges guerriers, qui voit naître les premières hérésies cathares, Clara Dupont-Monod a gardé ici une figure singulière de sainte laïque. Elle fait entendre enfin la voix de Juette l'insoumise." Le livre Grasset toujours là comme prévu, mais bon là ça va finir par se voir.
Gilles Leroy, Alabama Song (Mercure de France)
"Le lieutenant Fitzgerald a vingt et un ans et déjà beaucoup de talents. Il danse à merveille toutes les danses à la mode, m’apprend le turkey trot, le maxie et l’aeroplane ; il écrit des nouvelles que la presse publiera bientôt, il en est certain ; il est propre et élégant, il sait le français – c’est grâce à sa connaissance du français qu’il a été fait lieutenant d’infanterie après ses classes à Princeton, les francophones jouissant d’un privilège qui les propulse officiers – et surtout il est propre et soigné, sa mise d’une coquetterie presque dandy. » Celle qui s’exprime ainsi, c’est Zelda Sayre, la fille du juge Sayre, petite-fille d’un sénateur et d’un gouverneur, véritable diable à tête blonde de Montgomery, Alabama. La « Southern Belle » et l’officier deviennent après-guerre des célébrités adulées par le Tout-Manhattan, ils font la une des journaux, ont leurs portraits au frontispice des théâtres et des cinémas. Ils sont beaux et photogéniques : les années 20 leur appartiennent. De l’Alabama à l’aile psychiatrique du Highland Hospital de Ashville où elle est suivie pour troubles mentaux intermittents, Zelda se souvient de cette vie qui ressemblait à un « cloaque de chic », comment ils ont pu s’aimer au départ et comment ils se sont supportés toutes ces années"
Donc a priori à la 4eme de couv ça se jouere entre Claudel et celui-là. Sauf grosse surprise.
|