Forum de FilmDeCulte

Quelqu'un a lu le premier roman de Littel, d'ailleurs ? Je ne sais pas s'il a été édité en français, je serais curieux de lire ce truc.

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

1989 : Bad Voltage, éditions « Signet Books », (ISBN 0451160142), le premier roman (Science-Fiction Cyberpunk) de Jonathan Littell, écrit en anglais, est épuisé (à l'automne 2006).

2006 : The Security Organs of the Russian Federation - A Brief History 1991-2005 - Psan Publishing House document électronique gratuit (en anglais) disponible sur internet.

2006 : Les Bienveillantes, Paris, Gallimard, 2006 (ISBN 207078097X), prix Goncourt, Grand prix du roman de l'Académie française. Selon Jorge Semprun, ce livre est « l'évènement du siècle ».

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Epuisé, donc... Selon l'auteur, on ne loupe pas grand chose.

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Et donc?

Pour moi, c'est le gros défaut du livre. Tout ce qui tourne autour du nazisme est vraiment bien. Tout ce qui tourne autour de la sexualité et de la folie du personnage ne sert pas à grand chose.

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Tu es donc... une fille.



Et bien moi je viens de me finir les 890 pages d'Outremonde dans le train. Dans tous les sens du terme un peu plus monumental que Body art...

perspicace

Ça me dérange pas tout le côté homosexuel du personnage.

Je viens de lire le passage sur les langues du caucase (aux environs des pages 190-200), et j'ai trouvé ça vraiment intéressant. C'est vraiment un livre monumental, non seulement par le poids mais aussi par la documentation.

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ça noie aussi parfois le poisson, trop empêtré dans ses tournures maîtrisées et ses atrocités cliniques.

Non.
Justement, selon moi, le fait que ce soit si "lourd" (i.e documenté, detaillé, précis) donne un style qui convient au sujet.
Ça ancre la fiction dans la réalité, et ça permet d'aborder beaucoup de question philosophiques et politiques sans pour autant imposer des idées. Je pense que ce livre, du fait que le personnage principal soit un officier SS, et du fait de la précision, de la documentation et de la culture du héros amène le lecteur à réfléchir sur ce qui s'est passé pendant la seconde guerre mondiale.
Je n'en suis qu'aux alentours des pages 200 mais pour l'instant j'aime ce livre parce qu'il m'amène à me poser des questions (sur un sujet auquel j'ai certes déjà réfléchi) nouvelles, sans me donner de réponse. Et pour une fiction centrée sur la vie d'un personnage, il évite l'authentification habituelle, il y a une mise à distance intéressante, souvent juste, qui amène à penser l'humain.

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OK, j'ai commencé Les Bienveillantes.

Jamais lu un livre pareil. Je suis que page 257, mais j'ai déjà l'impression de lire quelque chose d'important.

Incroyable, ce livre.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Je l'aurais bien relu, s'il n'était pas aussi gros.

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Mon coloc, qui a adoré ("le livre le plus humain que j'ai jamais lu"), m'a affirmé il y a peu qu'il comptait le relire prochainement...

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Je n'aime pas trop relire les livres (ça a du m'arriver en tout et pour tout à 5 occasions), donc il y a peu de chances pour que ça tombe sur celui-ci la prochaine fois.

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J'aimerais bien comprendre comment un roman peut se situer dans la lignée de ces deux grands auteurs qui n'ont absolument pas écrit la même chose, ni sur les mêmes sujets, et je ne parle pas du style qui n'a vraiment rien à voir.
Ces BIENVEILLANTES se rapprochent plus, pour ma part, d'un Dostoïevski que d'un Proust, le sujet étant centré sur l'humanité (l'inhumanité, devrais-je dire) plutôt que sur le fait de raconter sa propre expérience et de décider, finalement, d'en faire une oeuvre d'art.
Très bon cru 06, en tout cas.

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C'est dans la lignée de Grossman surtout.

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Nothing and no one can save you! Abandon hope now! Here's what you can do :
1. Admit you are a semi-evolved ape-thing mercifully ignorant of the sanity-blasting truths of the greater cosmos.
2. Die.
3. Rot.