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La littérature de science-fiction
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Auteur:  Art Core [ 24 Oct 2019, 11:44 ]
Sujet du message:  Re: La littérature de science-fiction

C'est marrant en recherchant des avis ce matin je suis tombé sur ton article que j'ai failli mettre dans mon post en disant qu'il résumait parfaitement mon sentiment mais je savais pas que c'était le tien !

Oui je m'étais noté le Ada Palmer notamment je pense que ça va être mon prochain.

Auteur:  Razheem L'insensé [ 24 Oct 2019, 11:46 ]
Sujet du message:  Re: La littérature de science-fiction

Et je peux te dire que dans la sphère critique de l'imaginaire, je suis l'un des seuls à avoir mis un avis (très) défavorable à Damasio. Comme tu dis, le consensus critique, notamment de la critique journal/magazine, me sidère.

Auteur:  Baptiste [ 25 Oct 2019, 09:00 ]
Sujet du message:  Re: La littérature de science-fiction

C'est DamasIo, Art :wink:

Merci pour ton texte car malgré l'avertissement d'un pote et de quelques critiques de-ci de-là je me le gardais pour les prochains mois, mais ce que tu décris est précisément ce dont j'avais peur. Je crois que je vais donc m'abstenir.

J'ai commencé Trop semblable à l'éclair de Ada Palmer. Ca a l'air très riche, tout en étant un vrai page-turner. Par contre le style provocant et quelques traces d'effets de littérature jeunesse m'irritent un peu pour l'instant, à voir si ça perdure.

Soi dit en passant, hier je passe à la Fnac Montparnasse vers 17H pour l'acheter, je vois rien dans les rayons, pour finalement m'apercevoir qu'il y a une caisse que le responsable n'a pas eu le temps de déballer... C'est assez amateur je trouve, c'est pas comme si on était le matin... Pour une sortie quand même assez attendue en SF, ça montre le côté encore méprisé du genre.

Auteur:  Art Core [ 25 Oct 2019, 09:08 ]
Sujet du message:  Re: La littérature de science-fiction

Oh merde la dyslexie, merci c'est corrigé !

Auteur:  Déjà-vu [ 25 Oct 2019, 09:20 ]
Sujet du message:  Re: La littérature de science-fiction

Baptiste a écrit:
Soi dit en passant, hier je passe à la Fnac Montparnasse vers 17H pour l'acheter, je vois rien dans les rayons, pour finalement m'apercevoir qu'il y a une caisse que le responsable n'a pas eu le temps de déballer... C'est assez amateur je trouve, c'est pas comme si on était le matin... Pour une sortie quand même assez attendue en SF, ça montre le côté encore méprisé du genre.

C'est dommage qu'il n'y ait pas un mec lambda qui puisse venir à ton boulot pour savoir si tu le fais bien.

Auteur:  Baptiste [ 25 Oct 2019, 09:33 ]
Sujet du message:  Re: La littérature de science-fiction

Oh ça va... Il se trouve en plus que mon boulot est assez exposé.

Auteur:  Castorp [ 25 Oct 2019, 09:52 ]
Sujet du message:  Re: La littérature de science-fiction

Déjà-vu a écrit:
C'est dommage qu'il n'y ait pas un mec lambda qui puisse venir à ton boulot pour savoir si tu le fais bien.


Citation:
De toute façon on constate souvent que les traducteurs rechignent à traduire littéralement même quand c’est approprié, à croire qu’ils se sentiraient moins légitimes ou seraient moins payés.


:D

Auteur:  Déjà-vu [ 25 Oct 2019, 10:06 ]
Sujet du message:  Re: La littérature de science-fiction

Touchay, c'est le propre du topic que de trash-talker sur les traducteurs (sur toi en fait), mais j'attendais que tu répondes là-dessus justement.

Auteur:  Castorp [ 25 Oct 2019, 12:31 ]
Sujet du message:  Re: La littérature de science-fiction

Déjà-vu a écrit:
Touchay, c'est le propre du topic que de trash-talker sur les traducteurs (sur toi en fait), mais j'attendais que tu répondes là-dessus justement.


Je t'ai pas répondu car y a pas de réponse : ça varie d'un traducteur à l'autre, et d'un type de traduction à l'autre.

Auteur:  Déjà-vu [ 25 Oct 2019, 12:36 ]
Sujet du message:  Re: La littérature de science-fiction

Vazy tu sers à rien

Auteur:  Castorp [ 25 Oct 2019, 13:07 ]
Sujet du message:  Re: La littérature de science-fiction

Comme dirait New Film Freak :
OK.

Auteur:  Tonton [ 30 Oct 2019, 11:45 ]
Sujet du message:  Re: La littérature de science-fiction

Baptiste a écrit:
Merci pour ton texte car malgré l'avertissement d'un pote et de quelques critiques de-ci de-là je me le gardais pour les prochains mois, mais ce que tu décris est précisément ce dont j'avais peur. Je crois que je vais donc m'abstenir.

La même pour moi, mais je vais quand même le lire en espérant y trouver quelques passages qui ne me feront pas regretter le temps que j'y consacrerai.

Auteur:  Baptiste [ 30 Oct 2019, 13:56 ]
Sujet du message:  Re: La littérature de science-fiction

Oh un revenant :)

Auteur:  Tonton [ 30 Oct 2019, 14:53 ]
Sujet du message:  Re: La littérature de science-fiction

Oui je suis de passage. Mais je vais peut-être poster de temps en temps par la suite, je sais pas !

Auteur:  Baptiste [ 01 Déc 2019, 09:35 ]
Sujet du message:  Re: La littérature de science-fiction

Trop semblable à l'éclair - Ada Palmer

Image

On ne peut pas balayer d'un revers de main un livre aussi original, dense et construit. Les éclaireurs français ne mentaient pas: dans les grandes largeurs, Trop semblable à l'éclair se hisse au-dessus du tout venant.

S'il ne regorge pas d'action, on ne peut pas dire que ce tome 1 est ennuyeux. L'univers créé est très intéressant, et est raconté de manière fluide, comme en passant, sans les accrocs parfois aperçus dans certains bouquins de SF ambitieux. L'imagination de l'écrivaine est foisonnante tout en liant chaque particularité à une logique organique propre à cette géopolitique.

Cette géopolitique quelle est-elle? Sous l'impulsion de la voiture individuelle volante et après des guerres de religion traumatisantes, les Etats-nations ont disparu au profit de sept "Ruches", communautés de valeurs et de projets puisqu'un citoyen peut choisir la sienne librement.

Bien qu'elle dise avoir voulu créer un monde complètement différent du nôtre, Ada Palmer semble ainsi pousser la logique de la mondialisation libérale jusqu'au bout. Le temps s'est grandement accéléré. Le progrès technologique est vénéré. Et une poignée de dirigeants paraissant tout-puissants, qui se réunissent régulièrement dans "l'intimité" de salons sadiens, ont entre leurs mains l'équilibre géopolitique. C'est là le plus intéressant, le coeur de la problématique, au vu de la fin du livre qui ouvre sur l'immense crise à venir.

Mais j'ai un problème avec le livre, majeur, c'est qu'il se fait complaisant et parfois niais dans la description de cette haute sphère réduite à quelques individus, au point que j'ai pensé pendant une bonne partie du livre qu'Ada Palmer nous vendait cette bande de dégénérés puérils comme les faiseurs d'une utopie. L'écriture se fait souvent complice de ce gotha, sans aucun recul, on se croit presque dans de la littérature jeunesse mainstream qui essaie de nous rendre les personnages les plus attachants possibles avec des rapports humains somme toute très superficiels. Plusieurs scènes de réunions entre eux sont à ce titre grotesques, étirées par des conversations lourdingues ou les blagues qu'ils se font, d'une gaminerie gênante.

C'est peut-être dû au narrateur, un ancien criminel fait esclave qui doit tout à cette phalange de seigneurs, mais malheureusement, c'est au lecteur de se coltiner ses commentaires parfois dégoulinants, ou poseurs. A ce titre l'adresse régulière au lecteur - "Dites, lecteur, voyiez-vous venir ceci cela?" - est particulièrement irritante, donnant l'impression que l'écrivaine est un peu trop fière de ses effets.

C'est donc tout cela que je trouve pas abouti, parce qu'en refermant la dernière page, on a l'impression qu'Ada Palmer a voulu créer une galerie de personnages hauts en couleur et attachants, au détriment de son propos, qui semble in fine être une critique féroce de cet entre-soi.

Et ce qui entretient d'autant plus cette ambiguité, c'est que le même style prévaut pour la description d'un enfant aux pouvoirs magiques, élu par le destin pour changer le monde. Déjà, je n'aime pas du tout ce procédé, les récits d'élus il y en partout et ça aplanit souvent la complexité. Mais surtout, Ada Palmer et ses personnages, semblent complètement amoureux de ce gamin à la personnalité somme toute banale et nous inflige de nombreuses scènes de relation parents-enfants sans intérêt et mièvres. Du coup, on juxtapose ces scènes aux scènes censées brocarder une petite oligarchie et on ne peut que constater que la complaisance vis-à-vis des personnages est la même. Donc qu'est-ce que ça signifie pour la petite oligarchie, qu'elle est aussi attachante et cool que le gamin?

Toute noirceur potentielle - et le scénario n'en manque pas - est donc anesthésiée. Autant de raisons qui font que je ne sais pas encore si j'achèterai le tome 2 en mars. J'ai plusieurs fois failli arrêter la lecture de ce tome, ce qui ne m'arrive quasi jamais, mais la richesse et l'extrême originalité de l'univers, dont je ne veux pas contester l'intérêt, m'ont toujours retenu.

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