Forum de FilmDeCulte

Premières images de la série écrite par Refn et Ed Brubaker et réalisée par Refn :
https://youtu.be/HUW2x1RH7Rk


Pour le moment, ce n'est qu'une compile de plans (et de photos, parfois du tournage) avec l'esthétique et la musique typiquement refniennes mais putain, ça me chauffe.

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Ca sort aujourd'hui. Impression que tout le monde s'en fout. Même moi qui adore NWR je suis pas ultra chaud, j'ai quand même l'impression que c'est 10h de simili Drive, je le sens pas trop, pas aidé par les retours très moyens lus au moment de Cannes.

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CroqAnimement votre

Ça oscille entre 0h30 et 1h36, neuf épisodes sur dix durant plus d’une heure.

Je vais tenter je pense.

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Vu les deux premiers et c'est du lourd. NWR en a strictement rien à carrer et semble dans son petit monde au ralenti où les personnages sont figés dans une espèce de léthargie mortifère totale d'où pulse une violence qui lézarde et qui vient s'insérer dans les interstices du récit au même rythme que le reste sans explosion ni brutalité. Le tout dominé par des hommes toxiques, médiocres, tous pourris jusqu'à l'os qui évoluent dans des univers interlopes. C'est assez impressionnant cette absence de compromis, cette lenteur absolument abusée dans laquelle il faut vraiment avoir envie de se perdre sous peine de trouver ça ridicule et insupportable au bout de 10 minutes. Mais pour l'instant je suis plutôt séduit. La série n'est pas du tout ostentatoire, au contraire elle est très minimaliste, des spectres figés qui discutent, des panoramiques ultra lents qui construisent des paysages, une topographie (la ville, le désert). Il y a un aspect sans doute poseur mais ça n'empêche pas la série d'avoir quelque chose d'assez unique alors qu'elle raconte (pour l'instant) quelque chose d'ultra banal. Et il y a le personnage Jesus, petite frappe mutique et hiératique d'une beauté surnaturelle, espèce de statue qui dégage un truc incroyable
Plutôt séduit mais bon il me reste 10h à voir donc va falloir se sortir les doigts pour me garder accroché jusqu'au bout.

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CroqAnimement votre

Je partage l'avis d'Art Core. Ca séduira certainement les fans de Refn, et horripilera les autres. Je viens de regarder le cinquième épisode. Mon préféré pour l'instant. Un somment de sordide et de ludisme.

Moi je me demande où tout ça va aller. C'est intrigant, beau et long.

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Maté les 15 premières minutes et ça semble être du tout bon. Je vais me lancer mais je sens que je vais avoir du mal à me placer ces épisodes dans mon emploi du temps (pas sûr que ma femme kiffe le délire).

Une demie page, y a pas à dire la série a déchainé les passions. Tu ne l'as pas terminée Art Core? Episode 2 en cours chez moi et je commence à perdre patience, si Refn conserve ce rythme ultra-lent jusqu'au bout je ne suis pas sûr d'avoir le courage de poursuivre. Parce que la seule justification que je vois à cette lenteur pour l'instant c'est de demander à ses acteurs de parler le plus lentement possible, avec d'interminables blancs entre chaque phrase, agrémenté de tout autant interminables pano pour nous faire apprécier toute la bizarrerie de ses décors, pour l'instant le seul moment qui m'a un peu réveillé c'est le père milliardaire qui grogne en caressant son tigre en peluche et passe son temps à renifler (j'imagine parce qu'il prend trop de coke).

Si, si je l'ai terminée. J'avais oublié de venir poster mon avis mais c'est clairement parmi ce que j'ai vu de plus fort cette année. Cette série est une anomalie comme peut l'être Twin Peaks, un truc totalement fermé sur lui-même, l’œuvre d'un auteur fou qui ne fait pas la moindre concession. Une plongée dans le regard d'un auteur autiste qui ne voit la vie que comme un chemin de croix ultra violent et désespéré et le monde que comme une créature à bout de souffle et en fin de vie. C'est une série hallucinante au sens premier du terme, peuplé de personnages zombies dévitalisés tous plus mauvais les uns que les autres, aucun n'est à sauver et aucun ne le sera même si les femmes sont toujours moins pires que les hommes. La série se déroule comme une espèce de cauchemar indolent sans fin, volontairement soporifique. Il y a vers le milieu de la série une poursuite en voiture qui est presque comique tant elle est antispectaculaire et contraire au principe même de la poursuite. La série est souvent comme ça, déjouant, sans malice, sans clin d’œil ce qu'on pourrait en attendre. J'ai en tête des plans qui vont me poursuivre longtemps et des scènes entières d'une simplicité folle mais visuellement à tomber (un meurtre dans un parking géant désaffecté).

Je trouve totalement fou et génial qu'on ait donné de l'argent (et sans doute beaucoup) à quelqu'un pour réaliser quelque chose d'aussi radical, d'autant plus pour Amazon. J'avais été légèrement déçu par la fin étrangement ouverte mais à posteriori elle fait parfaitement sens avec l'ensemble.

Et oui c'est assez incompréhensible à quel point la série a été ignorée, même par la communauté cinéphile. Je comprends qu'elle n'est pas facile entre sa lenteur et sa noirceur mais c'est frustrant parce que pour moi c'est un objet totalement unique et j'ose le dire, on frôle le chef-d'oeuvre.

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CroqAnimement votre

Ptain il faut que je m'y mette.

J'ai terminé aussi. Série impossible à conseillée, tellement elle est radicale. Même si c'est parfois très exigeant, j'en garderai un souvenir pendant très longtemps. Marquant.

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J'en suis là. Quel malaise putain, quelle glauquerie du monde qui nous est montré, dans une ambiance malgré tout très ouatée.

J'avoue avoir un énorme blocage au 2ème épisode, pour lequel j'ai dû m'y reprendre à plusieurs fois pour le terminer, mais les épisodes suivants sont passés tout seuls. C'est ultra particulier, la réal étire le temps pour mieux nous submerger du malaise ambiant, et j'ai du mal à y voir clair sur le propos global pour le moment (il faut dire que chaque épisode introduit des nouveaux personnages), mais globalement ça fonctionne bien chez moi.

La vision horrible du monde par Refn est toujours assez fragile dans sa construction, à l'image de l'intro de ce 5ème épisode, que l'on peut facilement trouver digne d'un cinéaste immature, mais qui atteint une certaine quintessence et une viscéralité dans son propos bien vs mal, pureté vs souillure, et avec cette fin d'épisode où le sauveur du moment est ramené à sa position de salaud par la victime dont la seule solution est de fuir ces hommes qui ne savent pratiquer que la violence, qu'ils utilisent pour contraindre ou libérer, et à qui la beauté du monde est devenue inaccessible et qui sont condamnés à la chercher en grimant et peinturlurant des femmes-objets.

Pas pu dépasser le 2ème. A un moment, faut arrêter de se foutre de la gueule du monde.

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L'épisode 2 est vraiment le plus auto-complaisant sur le faux rythme et l'étirement des séquences jusqu'à plus soif, je l'avais trouvé très pénible aussi.

Sinon j'avais terminé la série et si je n'adhère pas à tout (notamment les aspects fantastiques), j'avoue m'être laissé prendre au jeu, et certaines images et ambiances restent bien en tête.

J'ai posté aujourd'hui mais ça remonte au confinement donc l'envie de continuer a disparu...mais un jour, si je suis tétraplégique, peut-être...

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