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Lose Actually (Liam Engle & Daniel Brunet - 2011)
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Auteur:  Arnotte [ 09 Mar 2011, 16:51 ]
Sujet du message:  Re: Lose Actually (Liam Engle & Daniel Brunet - 2011)

Vu que vous (Cowboy et Qui-Gon) co-signez la réal, même question qu'aux frères Coen, Dardenne & co: comment avez-vous réparti le travail? L'un s'est-il plus appliqué à la mise en scène et l'autre à la direction d'acteurs ou inversement? Ou vous vous êtes juste serrés les coudes en faisant tout à deux?

Auteur:  Z [ 09 Mar 2011, 16:59 ]
Sujet du message:  Re: Lose Actually (Liam Engle & Daniel Brunet - 2011)

Film Freak a écrit:
T'inquiète, on veut coller au réel. Les décisions se prennent en fonction de ça. Et Chasing Amy est un modèle pour moi.
Cow-boy a écrit:
Pour moi aussi (enfin, sur ce projet particulier quoi.) Sauf en réa par contre, là j'espère faire mieux !


Héhé, vous avez déjà fait mieux que tout le film en 7 minutes :)

Auteur:  Noony [ 09 Mar 2011, 17:02 ]
Sujet du message:  Re: Lose Actually (Liam Engle & Daniel Brunet - 2011)

Arnotte a écrit:
Vu que vous (Cowboy et Qui-Gon) co-signez la réal, même question qu'aux frères Coen, Dardenne & co: comment avez-vous réparti le travail? L'un s'est-il plus appliqué à la mise en scène et l'autre à la direction d'acteurs ou inversement? Ou vous vous êtes juste serrés les coudes en faisant tout à deux?


Vous poserez vos questions aux vedettes plus tard, là elles doivent rentrer se coucher !

Auteur:  Arnotte [ 09 Mar 2011, 17:05 ]
Sujet du message:  Re: Lose Actually (Liam Engle & Daniel Brunet - 2011)

:)

Auteur:  Noony [ 09 Mar 2011, 17:09 ]
Sujet du message:  Re: Lose Actually (Liam Engle & Daniel Brunet - 2011)

Ou par MP !

Auteur:  Tetsuo [ 09 Mar 2011, 17:27 ]
Sujet du message:  Re: Lose Actually (Liam Engle & Daniel Brunet - 2011)

Personnellement j'ai trouvé ça vachement bien pour différentes raisons. D'emblée parce que cet univers de geek régressif, qui vit totalement dans son monde, ça me parle carrément. Les films à base de clins d'oeil aux comic books et de références SF, où le langage est cash, l'humour totalement incorrect, je m'y sens bien, je m'y sens chez moi. Ce qui me pousse d'ailleurs à être indulgent (c.f Scott Pilgrim). Mais là je n'ai pas besoin d'être indulgent car le film va bien au-delà de ça.

Comme je l'ai dit à la sortie, j'y ai plus ri que durant ces dix dernières années de comédies françaises. Sincèrement. La construction des gags, les idées de mise en scène, le timing, l'écriture et surtout les regards tout en finesse de Bob (scène des frites absolument énorme), tous ça est vraiment excellent. Y'a du travail derrière, y'a des mecs qui se sont posés des questions sur l'efficacité de leurs scènes, qui ont étudié leurs références et y'a surtout un réel désir de nous faire marrer, une réelle envie d'être drôle, percutant, vif. Bref, tous les trucs qui manquent à la comédie française qui oscille désormais entre le bâclé foireux ou le cynisme mesquin. Ca m'a vraiment fait plaisir de voir ça, ça m'a fait plaisir de voir que ça fonctionne, que c'est possible de faire ça ici, avec peu de moyen et beaucoup de passion. Y'a une énergie très communicative qui en ressort.

Mais ce qu'il y a de mieux encore, ce qu'il y a de plus fort c'est que le film m'a touché (un peu, mais quand même). Pas pour cette histoire d'amitié entre les deux personnages, je trouve ça artificiel. Je parle dans l'absolu, à chaque fois que je vois ce genre de chose au cinéma, je n'y crois pas trop. Je trouve que c'est un faux thème qui sert plus à se détourner du vrai sujet qu'il dissimule en réalité : l'homosexualité. C'est plutôt l'angoisse du perso de Bob qui m'a paru être le propos central, le vrai moteur. Cette peur d'affronter le monde, cette panique qui monte au fur et à mesure qu'ils s'approchent de l'appart (du coup les escaliers fonctionnent pas mal de ce point de vue là), cette appréhension à être vu, jugé et confronté à l'autre, je trouve ça vrai. C'est dans cette micro détresse un peu pathétique que je vois un peu de cinéma dans le film. Et c'est rare de trouver du cinéma dans les court-métrages aujourd'hui.

En ce sens, c'est à mes yeux le travail le plus abouti que j'ai vu de Liam. Paradoxalement, cette démo m'a paru moins une démonstration d'un savoir-faire technique (indéniable) derrière lequel il se réfugiait dans ses précédents films (Minimum Overdrive et Le Portail). Je n'ai pas vu ce qu'a fait Daniel avant mais je suppose que sa collaboration y est pour quelque chose. J'ai vraiment senti ici que la réalisation était motivée par l'envie de raconter quelque chose, de montrer des personnages, leurs univers, leurs émotions. J'ai trouvé les flash-back extrêmement réussis et bien gérés par exemple. Qu'en 6 minutes 30, tout soit installé, prêt à démarrer, c'est pas rien, c'est une petite prouesse...

Alors bien sûr, j'ai envie que le film se fasse parce que ce sont des potes et qu'on voudrait que ça marche pour eux. Evidemment, j'ai envie que ça se fasse parce que j'aimerai savoir la suite, voir l'évolution des persos et me marrer un bon coup. Mais la raison principale pour laquelle je souhaite que ce film existe, c'est parce que je veux que les Yann Moix, Onteniente et compagnie se pissent dessus de honte en le voyant. Je veux qu'ils chialent leur mère en constatant qu'une bande de petits gars sortis de nulle part les enterrent littéralement à TOUS les niveaux. Je veux qu'ils comprennent soudainement à quel point ils sont merdiques et lâches.

P.S : pour moi c'est évident que ce film est destiné au cinéma, je comprends même pas le débat. En faire une série, en faire comme l'a dit Jiko "des personnages sans histoire", ça serait réduire ça à un concept, ça rendrait le tout redondant, inutile. Et franchement, les micros séries pseudo-comiques avec des personnages types, c'est sinistre.

P.P.S : Les questions maintenant : vous avez tourné avec quoi comme caméra ? Comment vous avez négocié le gag de la fille ronde avec l'actrice ? Comment vous lui avez présenté ça ?

Auteur:  Marlo [ 09 Mar 2011, 17:47 ]
Sujet du message:  Re: Lose Actually (Liam Engle & Daniel Brunet - 2011)

Tetsuo a écrit:
Comment vous avez négocié le gag de la fille ronde avec l'actrice ? Comment vous lui avez présenté ça ?


Ça c'est une bonne question :lol:

Auteur:  Qui-Gon Jinn [ 09 Mar 2011, 18:59 ]
Sujet du message:  Re: Lose Actually (Liam Engle & Daniel Brunet - 2011)

Marlo a écrit:
Tetsuo a écrit:
Comment vous avez négocié le gag de la fille ronde avec l'actrice ? Comment vous lui avez présenté ça ?


Ça c'est une bonne question :lol:


Héhé, on a tourné au 7D, et la fille ronde bah avant de la rencontrer on lui a envoyé le scénario en précisant que les personnages étaient un peu vulgaires et misogyne, et qu'on espérait que ça la dérange pas.

Et sinon pour répondre à Arnotte - hé oui parce que la question est innocente et la réponse sans risque - on s'est reparti les rôles de manière assez naturelle. Vu qu'on a écrit tous ensemble, un nombre important de questions se sont résolues dès l'écriture. Ensuite les questions restantes on les a déplacées en amont, au cours de réunion mise en scène, découpage, etc...
Et pour ce qui est des acteurs, on a tellement répété avec eux que ça s'est fait à deux.
Enfin, sur le plateau, on a jamais délimité nos rôles clairement, mais assez naturellement Dan a gravité vers l'image (il avait fait les dessins du storyboard notamment, donc il avait une idée souvent précise), et moi plutôt vers les acteurs, mais bon souvent on était à deux sur le même truc (deux à valider l'image ou deux à valider les acteurs, etc...)

Auteur:  Tetsuo [ 09 Mar 2011, 19:03 ]
Sujet du message:  Re: Lose Actually (Liam Engle & Daniel Brunet - 2011)

Marlo a écrit:
Tetsuo a écrit:
Comment vous avez négocié le gag de la fille ronde avec l'actrice ? Comment vous lui avez présenté ça ?


Ça c'est une bonne question :lol:


Je peux pas m'empêcher de me la poser dès que je vois dans un film que ça parle d'une grosse ou d'une moche.

Auteur:  Kabob [ 09 Mar 2011, 23:11 ]
Sujet du message:  Re: Lose Actually (Liam Engle & Daniel Brunet - 2011)

J'arrive après la bataille mais j'aimerais bien aussi un lien pour voir ça s'il vous plaît :)

Auteur:  Cosmo [ 10 Mar 2011, 08:32 ]
Sujet du message:  Re: Lose Actually (Liam Engle & Daniel Brunet - 2011)

Juan a écrit:
C'est marrant comme on déforme facilement les propos des gens. Je n'ai jamais dit qu'elle m'avais choquées. J'ai dit "pas très classe"..


Déformation de langage de ma part, j'utilise le mot "choquer" à toutes les sauces, pour dire "déranger" (même légèrement) :)

Auteur:  Prout Man [ 10 Mar 2011, 08:57 ]
Sujet du message:  Re: Lose Actually (Liam Engle & Daniel Brunet - 2011)

Film Freak a écrit:
bon y a que moi qui aime "ménestrel"?

Non, j'aime aussi. Je préfère ça à la réplique "Jacquouille" (que vous avez coupé, il me semble).

Auteur:  Prout Man [ 10 Mar 2011, 09:01 ]
Sujet du message:  Re: Lose Actually (Liam Engle & Daniel Brunet - 2011)

Tetsuo a écrit:
P.S : pour moi c'est évident que ce film est destiné au cinéma, je comprends même pas le débat. En faire une série, en faire comme l'a dit Jiko "des personnages sans histoire", ça serait réduire ça à un concept, ça rendrait le tout redondant, inutile. Et franchement, les micros séries pseudo-comiques avec des personnages types, c'est sinistre.

Voilà... Le règne des séries me gonfle de plus en plus. C'est juste pour rendre addictif. Ca m'attriste que la plupart des jeunes ne regardent plus que ça et ignorent désormais tout du cinéma.

(je précise que ce n'est pas un message anti-séries... mais je ne comprends pas pourquoi personne ne se plaint de la redondance de certaines séries qui ont un nombre d'épisodes complètement disproportionné à leur ambition et à leur contenu... même la première saison de "The Wire", aussi excellente soit-elle, je trouve que 5 épisodes bien concentrés auraient pu dire la même chose que les 13 épisodes).

Auteur:  Cosmo [ 10 Mar 2011, 09:06 ]
Sujet du message:  Re: Lose Actually (Liam Engle & Daniel Brunet - 2011)

Prout Man a écrit:
Voilà... Le règne des séries me gonfle de plus en plus. C'est juste pour rendre addictif. Ca m'attriste que la plupart des jeunes ne regardent plus que ça et ignorent désormais tout du cinéma.


Les "jeunes" ont TOUJOURS regardé un tas de séries. La différence, c'est que les séries qui cartonnent sont aujourd'hui cent fois meilleures que Huit ça suffit, Chips ou Arnold et Willy.

Auteur:  Prout Man [ 10 Mar 2011, 09:11 ]
Sujet du message:  Re: Lose Actually (Liam Engle & Daniel Brunet - 2011)

Cosmo a écrit:
Les "jeunes" ont TOUJOURS regardé un tas de séries. La différence, c'est que les séries qui cartonnent sont aujourd'hui cent fois meilleures que Huit ça suffit, Chips ou Arnold et Willy.

Heureusement!
Mais la richesse et la diversité de l'histoire du cinéma reste toujours plus passionnante que les meilleures séries d'aujourd'hui (ça n'engage que moi)....

Bon, on s'éloigne du sujet, là, désolé.

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