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Uma : de l'Art et du cochon
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Auteur:  Umanimo [ 13 Aoû 2010, 12:35 ]
Sujet du message:  Uma : de l'Art et du cochon

Il y a une catégorie photos, mais pas pour les Arts autres (graphisme, écriture) donc je mets dans la cat générale.

Tout d'abord quelques très anciens dessins (plus de 30 ans, bon sang!). Ca se présente sous la forme d'un rouleau de papier de 40 cm de haut sur 10 mètres de long. Je l'ai utilisé (entre d'autres travaux) pour mon diplôme d'Art.

Aspect général :

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Des détails :

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J'en ais plus que ça, mais je ne vais pas vous noyer sous les images. Quand il y en a trop, ça lasse. C'est de l'encre colorée (marque Colorex) sur du papier.


Auteur:  Umanimo [ 13 Aoû 2010, 12:38 ]
Sujet du message:  Re: Uma : de l'Art et du cochon

Je dessine (et je peints), mais j'écris des textes aussi. En voici un.


"Le Jeune Homme a pour ambition de devenir le plus grand chasseur du monde. Devenir le plus grand est dans sa nature. Aujourd'hui après avoir tué un ours énorme, il rend visite au Maître. Il a le torse lardé des coups de griffes que lui a donné l'animal.

"Maître, j'ai tué l'ours, le plus fort, le plus féroce et le plus intelligent des animaux. Nul gibier ne le surpasse". Le Maître est assis au coin du feu. Il ne quitte guère cette place où il réchauffe ses vieilles blessures. "L'ours est un gibier exceptionnel". Le Jeune Homme sent la réticence dans le compliment. Il s'assoit et il attend. "J'ai tué dix ours dans ma vie. Je n'ai jamais tué d'Aigle." Le visage du Jeune Homme s'éclaire. Il se lève. "Je tuerai l'Aigle."

Le Jeune Homme essuie la sueur qui coule dans ses yeux. L’air est très vif, mais il a peur, alors il transpire. Il est accroché à une paroi presque verticale et sous lui c’est le gouffre. Depuis des jours qu’il traque l’Aigle, il n’a pu atteindre cet oiseau toujours trop haut dans le ciel. Son aire est le seul endroit où il est vulnérable. C’est pourquoi le Jeune Homme est là, accroché à la paroi verticale, son arc à l’épaule.

La flèche a filé droit. L’oiseau, qui allait se poser, tombe comme une pierre. Puis, d’un coup d’aile, il se redresse et disparaît derrière les sommets neigeux. Le Jeune Homme pousse un cri de dépit et de colère. Tremblant de froid et d’excitation, il poursuit sa route verticale vers le point où a disparut l’Aigle. Ses yeux flamboient et ses mâchoires se serrent. Il ne renoncera pas … jamais.

Le Jeune Homme a contourné le dernier rocher, dépassé le sommet neigeux. Il n’a plus de jambes pour marcher et pourtant il avance ; plus de souffle dans la poitrine et pourtant il respire ; ses yeux sont brûlés par le froid et la lumière et pourtant il voit. Il voit la Forteresse plantée sur un pic. Le pic noir de rocs et blanc de neige. La Forteresse noire de rocs et blanche de neige. Ce noir et ce blanc dominent un monde inconnu, un monde vert, brun et rose. Une contrée riante et paisible, que surveillent, que protègent le noir et le blanc figés dans l’air glacé et la solitude amère.

La porte du grand bâtiment est ouverte. On y entre comme dans un tombeau : silence et froid sombre. Sur les grandes dalles de la grande salle il avance prudemment. Sur la paroi nue s’accroche un primitif escalier de pierre. Il grimpe avec ses dernières forces les simples marches dépassant à peine, épaules collées au mur. En haut c’est le choc de la lumière et du vent. Aveuglé, il avance jusqu’aux créneaux en titubant de fatigue et d’ivresse et s’y ancre des deux mains pour ne pas basculer dans le vide. Il boit longtemps le paysage paisible qui s’efface lentement dans la lumière du soir.
Le Jeune Homme se détourne de cette vision apaisante. Il a presque oublié l’Aigle et soudain l’animal est là, au sommet de cette tour. C’est un grand oiseau aux plumes sombres, au regard doré. Il est posé sur le sol, bien droit, immobile et silencieux. Son poitrail est transpercé par la flèche du jeune chasseur. Du sang a vernissé les plumes d’une longue traînée noire. Le Jeune Homme s’est laissé glisser assis le dos aux créneaux. Il regarde l’Aigle dont la poitrine se soulève par saccades. Le bec menaçant est teinté de rouge, mais il y a dans les yeux quelque chose de triste, mais aussi d’un peu goguenard.

Le crépuscule a noyé les reliefs. Le Jeune Homme s’est-il endormi un instant ? Soudain c’est la nuit. Le vent s’est apaisé, il fait moins froid. A la lueur de la lune, il voit que le grand oiseau n’est plus là. A sa place il y a un homme allongé dont il perçoit le souffle heurté. Il s’approche. L’Homme a une flèche, sa flèche, dans la poitrine. Il est habillé de sombre. Ses yeux, dorés, regardent le Jeune Homme. « Viens » dit-il dans un soupir douloureux. Le Jeune Homme s’accroupit prés de lui. Un visage intelligent et vieux, des yeux paisibles et tristes et un sourire un peu goguenard. « Tu sauras » dit le Vieil Homme. Sa main serre la main du Jeune Homme , puis la relâche lentement.

Le Jeune Homme regarde la procession de torches avancer vers la Forteresse. Avertis par on ne sait quel messager, les habitants du monde d’en bas viennent à sa rencontre. Il attend devant la porte ouverte de la Forteresse. Il a descendu le Vieil Homme le long des marches étroites, du sommet de la tour dans la grande salle. Il l’a étendu sur les grandes dalles. Il les attend.

Ils l’entourent respectueusement sans lui parler. C’est inutile. Chacun sait. Ils ont posé le Vieil Homme sur un brancard apporté tout exprès. Puis ils sont repartis. Les torches redescendent vers la vallée. En bas de la première pente, ils se sont arrêtés et, élevant les torches haut, au dessus de leurs têtes, ils ont criés, ils l’ont salué : « ARN-WALDEN ! ARN-WALDEN ! » Arn-Walden, le « Gouverneur de l’Aigle ». Il sera Arn-Walden désormais. Fait pour veiller sur le monde paisible et ses tranquilles habitants. Il a su dès que le Vieil Homme lui a dit « Tu sauras ». Il a su et il a accepté, de son plein grès, l’air glacé et la solitude amère de la Forteresse de l’Aigle."

Auteur:  Z [ 13 Aoû 2010, 12:40 ]
Sujet du message:  Re: Uma : de l'Art et du cochon

Dis, je peux te poser deux questions ?

Pourquoi poster ton travail ici, sur ce forum ? Tu nous as lu depuis longtemps avant de poster ou pas du tout, c'est spontané ?

Auteur:  Umanimo [ 13 Aoû 2010, 12:53 ]
Sujet du message:  Re: Uma : de l'Art et du cochon

Ca fait un moment que je visite et que je lis les sujets. Je poste peu parce que je ne poste pas pour dire pas grand chose en général (d'où mon nombre de messages peu important).
J'ai posté ça juste pour que vous me connaissiez un peu mieux, parce que cette création est importante pour moi. Maintenant si ça n'intéresse personne, je peux supprimer ya pas de souci. Image

Auteur:  Z [ 13 Aoû 2010, 12:57 ]
Sujet du message:  Re: Uma : de l'Art et du cochon

Umanimo a écrit:
J'ai posté ça juste pour que vous me connaissiez un peu mieux, parce que cette création est importante pour moi. Maintenant si ça n'intéresse personne, je peux supprimer ya pas de souci. Image[/color]


Non bien sûr, n'efface pas. C'est juste que c'est l'un des pires endroits pour poster quelque chose de personnel, à mon avis. Et donc si je réalise quelque chose un jour, c'est le lieu où je le montrerai en premier... mais j'y suis depuis 13 ans quoi.

Bref, je n'ai pas d'avis sinon, je trouve ça chouette, c'est tout.

Auteur:  Umanimo [ 13 Aoû 2010, 13:16 ]
Sujet du message:  Re: Uma : de l'Art et du cochon

Z a écrit:
Non bien sûr, n'efface pas. C'est juste que c'est l'un des pires endroits pour poster quelque chose de personnel, à mon avis. Et donc si je réalise quelque chose un jour, c'est le lieu où je le montrerai en premier... mais j'y suis depuis 13 ans quoi.

Bref, je n'ai pas d'avis sinon, je trouve ça chouette, c'est tout.



En postant, je suis consciente que je peux me faire tailler un costard, t'inquiète pas. C'est le risque qu'on prend quand on montre ce qu'on fait.

Si ça ne dérange personne, je continuerais à montrer mes petits mickey. Ces premiers dessins sont anciens, j'en posterais de plus récents.

Et merci d'apprécier. Image

Auteur:  Arnotte [ 13 Aoû 2010, 14:42 ]
Sujet du message:  Re: Uma : de l'Art et du cochon

Pas lu le texte, mais les dessins j'aime encore bien!

Auteur:  Marlo [ 13 Aoû 2010, 17:55 ]
Sujet du message:  Re: Uma : de l'Art et du cochon

J'aime bien tes dessins. C'est fou ce qu'ils sonnent "70's" !

Auteur:  sponge [ 13 Aoû 2010, 18:20 ]
Sujet du message:  Re: Uma : de l'Art et du cochon

Les dessins sont sympas ouais, mais la flemme de lire le texte.

Auteur:  Tonton [ 13 Aoû 2010, 18:28 ]
Sujet du message:  Re: Uma : de l'Art et du cochon

Umanimo a écrit:
Il a su dès que le Vieil Homme lui a dit « Tu sauras ».

http://www.youtube.com/watch?v=Aa5Gc7qkr2w

Auteur:  deudtens [ 13 Aoû 2010, 18:57 ]
Sujet du message:  Re: Uma : de l'Art et du cochon

Pareil, je trouve les dessins sympas. Et flême pour moi aussi de lire le texte.

Auteur:  Umanimo [ 13 Aoû 2010, 19:08 ]
Sujet du message:  Re: Uma : de l'Art et du cochon

Marlo a écrit:
J'aime bien tes dessins. C'est fou ce qu'ils sonnent "70's" !


Ben ouais, c'est à peu près l'époque. 1978/1979, l'année de mon DNSEP.

oncletom : j'avais pas fait le rapprochement. Au moins, à priori, toi tu as lu le texte. :D

Auteur:  Mufti [ 13 Aoû 2010, 22:15 ]
Sujet du message:  Re: Uma : de l'Art et du cochon

Ouais c'est classe ces dessins.

Auteur:  Umanimo [ 14 Aoû 2010, 13:10 ]
Sujet du message:  Re: Uma : de l'Art et du cochon

6 toiles plus récentes. Voyons si Marlo arrivera à deviner la décennie. Image

Triptyque rouge

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Diptyque bleu

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Uniptyqye jaune

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Auteur:  Mufti [ 15 Aoû 2010, 00:37 ]
Sujet du message:  Re: Uma : de l'Art et du cochon

Heyyyy, mais c'est sympa tout ça...

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