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Euthanasie
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Auteur:  Müller [ 24 Jan 2024, 22:20 ]
Sujet du message:  Euthanasie

Accueillez-vous ça comme une avancée sociétale ? Un progrès ?

Si oui, ressentez-vous néanmoins un malaise, aussi léger soit-il, ou bien au contraire ça vous rassure complètement ?

Si non, qu'est-ce qui vous choque, vous questionne, freine votre adhésion ?

Une anecdote ou expérience qui a pu forger votre opinion ?

Comment réagiriez-vous si un proche vous annonçait son intention d'y avoir recours ?

Vous êtes vous déjà projeté vous-même dans cette éventualité ?

Avez-vous peur de la mort ?

Auteur:  Fire walk with me [ 24 Jan 2024, 22:26 ]
Sujet du message:  Re: Euthanasie

La perte de cheveux, les cheveux blancs et maintenant l'euthanasie.
Prochain sujet: Enterrement, crémation, autre ?

Auteur:  Mr Degryse [ 24 Jan 2024, 22:28 ]
Sujet du message:  Re: Euthanasie

Accueillez-vous ça comme une avancée sociétale ? Un progrès ?

Oui

Si oui, ressentez-vous néanmoins un malaise, aussi léger soit-il, ou bien au contraire ça vous rassure complètement ?

Très difficile pour le corps médical qui sera chargé de le faire et qui devra gérer les tentatives de derives

Une anecdote ou expérience qui a pu forger votre opinion ?

Longue dégénérescence de mon grand père qui était un intellectuel et qui a la fin n'était plus rien.
Longue souffrance de ma belle mère. Je me dis que jamais ça pour moi ou ma femme bien que ma belle mère n'ait jamais parlé d'euthanasie et s'est battue jusqu'au bout. Courage que je ne pense pas avoir.

Comment réagiriez-vous si un proche vous annonçait son intention d'y avoir recours ?

Tout dépend pour quoi et à quel moment de la maladie

Vous êtes vous déjà projeté vous-même dans cette éventualité ?

Oui totalement

Avez-vous peur de la mort ?
Oui. Surtout la souffrance et Longue maladie

Auteur:  oeil-de-lynx [ 25 Jan 2024, 08:32 ]
Sujet du message:  Re: Euthanasie

Müller, tu peux ajouter une question sur le suicide assisté qu'on rigole un peu plus.

Auteur:  Müller [ 25 Jan 2024, 08:33 ]
Sujet du message:  Re: Euthanasie

Laquelle plus précisément ?

Auteur:  oeil-de-lynx [ 25 Jan 2024, 08:36 ]
Sujet du message:  Re: Euthanasie

Je sais pas, comment voyez-vous le suicide assisté à la suisse, c'est à dire sans nécessairement un motif médical?

Auteur:  Müller [ 25 Jan 2024, 08:40 ]
Sujet du message:  Re: Euthanasie

Je pense que ça peut émerger spontanément au fil des réponses. Degryse a déjà amorcé le truc en mentionnant les dérives possibles. Au pire passe ta question en gras !

Auteur:  Billy Budd [ 25 Jan 2024, 08:48 ]
Sujet du message:  Re: Euthanasie

Accueillez-vous ça comme une avancée sociétale ? Un progrès ?

De quoi parles-tu exactement ? Le principe de l’euthanasie, la loi Leonetti, la future loi dont on ne sait rien ?


Si oui, ressentez-vous néanmoins un malaise, aussi léger soit-il, ou bien au contraire ça vous rassure complètement ?

Le malaise, je l’ai eu à l’occasion de « l’affaire Vincent Lambert » et son traitement par la quasi intégralité des médias.


Si non, qu'est-ce qui vous choque, vous questionne, freine votre adhésion ?

Surtout l’hypocrisie de nombreux partisans des deux camps.


Une anecdote ou expérience qui a pu forger votre opinion ?

Rien de personnel.


Comment réagiriez-vous si un proche vous annonçait son intention d'y avoir recours ?

C’est déjà arrivé et même si je ne l’ai pas exprimé, j’ai relevé l’hypocrisie évoquée.


Vous êtes vous déjà projeté vous-même dans cette éventualité ?

On a tous pensé au suicide, non ?


Avez-vous peur de la mort ?

Depuis quelques mois, j’ai peur de la vie.

Auteur:  Mr Degryse [ 25 Jan 2024, 09:15 ]
Sujet du message:  Re: Euthanasie

Citation:
Depuis quelques mois, j’ai peur de la vie.


La perte d'un être cher est toujours dur à digérer. Bon courage !

Auteur:  Qui-Gon Jinn [ 25 Jan 2024, 09:49 ]
Sujet du message:  Re: Euthanasie

Accueillez-vous ça comme une avancée sociétale ? Un progrès ?
Une avancée sociétale oui car il y a clairement des gens qui ont en besoin et pour qui c'est trop difficile d'y avoir accès.

Si oui, ressentez-vous néanmoins un malaise, aussi léger soit-il, ou bien au contraire ça vous rassure complètement ?
Le malaise vient de l'endroit où il faut tracer le trait entre nécessité de mourir pour s'épargner des souffrances et juste avoir envie de mourir. Certes, dans le futur projet de loi on sera encore loin de ce cas de figure. Mais je parle en général. Les ramifications potentielles.
Ainsi, la nana de 75 ans en bonne santé qui s'est donnée la mort là (racontée dans le livre du journaliste de TF1), ça me met un peu mal à l'aise à cause du côté planifié. Si quelqu'un se tire une balle un soir, bon, on peut se dire que c'est impulsif. Mais annoncer six mois avant que tel jour on va se suicider ça me met un peu des frissons.
Après, qui suis-je pour l'en empêcher ?
Mais si on l'autorise pour elle, qui sommes-nous pour surveiller Salah Abdeslam H24 pour éviter qu'il ne se suicide ? N'est-ce pas son droit également ?

Comment réagiriez-vous si un proche vous annonçait son intention d'y avoir recours ?
Si la personne est en santé correcte avec juste la perspective encore potentielle de dégénerescence ou de souffrance, ça m'interrogerait.

Vous êtes vous déjà projeté vous-même dans cette éventualité ?
J'y pense tout le temps. Si je suis mal en point, ou si je suis un légume, ou quoi que ce soit d'autre où je peux pas m'exprimer, je compte pour vous pour faire une mission Fanboys à l'hôpital pour me débrancher (je plaisante pas).

Avez-vous peur de la mort ?
J'en ai pas peur mais elle me fascine et elle occupe constamment mes pensées.

Auteur:  bmntmp [ 25 Jan 2024, 10:00 ]
Sujet du message:  Re: Euthanasie

Débrancher n'est pas euthanasier, non ?

Auteur:  Qui-Gon Jinn [ 25 Jan 2024, 10:15 ]
Sujet du message:  Re: Euthanasie

bmntmp a écrit:
Débrancher n'est pas euthanasier, non ?
Vous m'avez compris, je veux juste pas rester impuissant à souffrir.

Auteur:  oeil-de-lynx [ 25 Jan 2024, 10:23 ]
Sujet du message:  Re: Euthanasie

Mr Degryse a écrit:
La perte d'un être cher est toujours dur à digérer.

Surtout si on n'est pas équipé pour ça.
Image

Auteur:  Fire walk with me [ 25 Jan 2024, 18:07 ]
Sujet du message:  Re: Euthanasie

Accueillez-vous ça comme une avancée sociétale ? Un progrès ?
Oui, j'aime l'idée de pouvoir de décider de ma propre vie comme je l'entends (et même si je suis en pleine santé d'ailleurs) sans avoir à envisager des moyens violents si je souhaite en arriver là.

Si oui, ressentez-vous néanmoins un malaise, aussi léger soit-il, ou bien au contraire ça vous rassure complètement ?
J'ai bien conscience que ça pose de multiples questions sur le comment, sur le qui, sur les limites à poser pour éviter les dérives inévitables et 1000 autres choses que j'oublie.
Être d'accord sur le fond c'est facile, le mettre en œuvre de façon satisfaisante, c'est autre paire de manches.

Une anecdote ou expérience qui a pu forger votre opinion ?
Non

Comment réagiriez-vous si un proche vous annonçait son intention d'y avoir recours ?
Ca dépendrai des circonstances et du pourquoi je suppose. Mais dans tous les cas, je l'écouterai.

Vous êtes vous déjà projeté vous-même dans cette éventualité ?
Pas mal de fois oui. J'ai été amené à "visiter" à de nombreuses reprises un service neuro et quand je voyais l'état de certains résidents quasi permanent, je me disais que je préférerai ne plus être là plutôt qu'être diminué à ce point (la mamie de 80 ans qui appelle sa mère sans discontinuer, ça glace le sang).

Avez-vous peur de la mort ?
Ca va paraître un peu concon mais depuis j'ai vu Six Feet Under, je suis vachement apaisé avec ça.
Je suis pas pressé de finir ma partie mais j'ai accepté que ça faisait partie du jeu.
Le comment m'ennuie plus déjà ; pas envie (comme tout le monde j'imagine) de souffrir ou de se sentir perdre ses moyens.
Et étant athée, plus que la mort, c'est le néant qui suit qui me terrifie (alors qu'a priori, je n'y serai pas confronté).

Auteur:  Vieux-Gontrand [ 25 Jan 2024, 18:52 ]
Sujet du message:  Re: Euthanasie

Je ne sais pas pourquoi je raconte cela ici, mais bon la seule "anecdote" à propos d'un très proche (ma mère en fait), il y a une douzaine d'année, atteint d'une maladie incurable et invalidante, encore assez jeune, progressant rapidement.
Elle devait faire des examens régulier à une clinique universitaire régulière de la région Bruxellloise (Saint Luc pour ne pas la nommer) pour évaluer l'évolution de la maladie.
Avec leur sens du tact proverbial, les médecins organisaient ces examens, basés sur des données hyper quantitatives ("volume respiratoire", comptage de pas avant perte d'équilibre etc...) , en les espaçant largement dans le temps, donc en les rendant extrêmement démoralisants pour elle (qui ne pouvait s'empêcher de faire ces comparaisons aec les valeurs précédentes).
Vers la toute fin, nous avons même été convoqués (ce qui impliquait une logistique compliquée, ambulance spéciale, transfer physique de ma mère pratiquement paralysée et souffrant physiquement) à une pseudo-journée d'examen, organisée alors de la période de Noël, pour apprendre que les médecins qui nous avaient conviés étaient en vacances (au ski je présume, il y avait encore de la neige cette année), nous laissant face à des étudiants qui avouaient ne connaitre ni la maladie ni le protocole...

Lors de l'avant-dernière session de test, vers 18h à la fin d'une série de test et d'entretiens, devant des médecins ou psychologues dans le meilleur des cas compatissants mais dépassés, dans le pire, imbus d'eux-mêms et moralement imbuvables, on nous a dirigé vers un "référent éthique". Un médecin détaché, d'une autre spécialité, avec lequel nous n'avions eu aucun autre contact préalable, et que nous ne nous reverrions plus. Nous avons tout de suite compris.
Cela a duré 30 minutes. Le mec, en blouse blanche, nous a sorti un monologue de série américaine de matinée ou française d'après-midi "la vie c'est comme une pièce de théâtre, il ne faut pas soigner uniquement son entrée mais également sa sortie etc..."
Le message était très clair : nous n'avions certainement pas à redouter un acharnement thérapeutique, car sa maladie coutait de toute manière trop cher (pas comme un cancer en somme) ,et à compter de maintenant nous étions censé nous démerder seuls.
L'invention d'un "spécialiste fin de vie" semblait moins se justifier par le souci d'apporter une quelconque forme d'empathie (ni même plus modestement de compétence) supplémentaires, ou de lancer une "discussion" sur quoi que ce soit (au hasard, la prise en compte de la douleur physique), que de dégager les médecins habituels du fardeau d'avoir à gérer directement le malade lors de cette annonce , ainsi que ses conséquences. C'était en fait l' "au-revoir" de l'institution hospitalière, plus ou moins enrobé (un peu trop en l'occurrence).
Je ne sais pas comment a évolué la situation, mes visites récentes dans cet hôpital ne me donnent pas l'impression d'une amélioration.

A la fin il était a été question de soin palliatif, mais il étaient inopérants : elle était touchée par des pics de crise se terminaint de manière assez brusque, et les infirmières se sont présentées une ou deux fois trop tard pour être utiles. Peut-être que cela était différents pour d'autres maladies. La dernière chose qu'elle a écrit c'est je suis foutue d'une main tremblante (elle était combative et s'attendait à pouvoir résister plus longtemps, même à un stade avancé)

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