Ca n'a strictement rien à voir avec "je refuse de débattre avec machin parce que j'aime pas ses idées". [....]
Je considère qu'à partir du moment où on ne se parle plus, on quitte l'échange pour rentrer dans le conflit.

A force de dire à des gens que leur parole est nauséabonde, ils se radicalisent logiquement.

Si on parle bien de la même chose, je ne crois pas que l'extrême droite ait besoin qu'on lui apprenne ce qu'est la violence: elle ne devient pas violente parce qu'on lui refuse un débat.

C'est bien là la raison pour laquelle Chirac n'a pas tenu à faire le débat d'entre deux tours. Non pas par stratégie politicienne, il était entendu qu'il battrait Le Pen haut la main. Par contre il savait très bien ce que ce débat serait (ce que Le Pen en ferait), absolument pas un échange mais un conflit.

J'imagine que tu fais référence à ces fameux enfants de l'immigration là?

Ben non. Aux Gilets Jaunes ici, et aux différents mouvements populistes qui montent dans le monde entier.

Que c'est facile...

Ta remarque est tout autant valable pour les personnes issues de l'immigration, dont certaines, lassées d'être mise de côté, n'ont trouvé d'autre exutoire que la radicalisation religieuse pour s'exprimer.

Quant aux Gilets Jaunes, dont j'ai l'impression que tu les réduis à une armée de soldats du RN

Il me semble que tu es plus jeune que moi. 1992 ce sont les premières élections où j'ai pu voter, ce qui n'est pas ton cas? Pour dire que j'ai l'impression que tu as une posture tout à fait théorique ici,

A ce compte-là, l'extrême-gauche non plus, et pourtant, personne refuse de débattre avec elle.

C'est qu'il doit y avoir des différences essentielles, que tu serais donc seul à ne pas voir.

Je pensais à des expériences plus simples, moins tragiques, de celles qu'on peut faire aujourd'hui: par exemple, est-ce qu'on a la même impression quand on croise une manif d'extrême droite et quand on croise une manif d'extrême gauche?

Ça fait mal de voir un mec qu'on apprécie virer à l'extrême droite.