Carne (1991)
Je ne me rappelle quasiment de rien si ce n'est que je n'avais pas adhéré. Et c'est pas un long...
Seul contre tous (1998)
Pas vu.
Irréversible (2002)
J'avais apprécié le truc un peu froidement dans son exercice de style mais la scène de l'extincteur, avec son effet spécial génial, m'avait davantage fait d'effet que la fameuse scène de viol "survendue". 4/6
Enter the Void (2010) Le film porte très bien son titre. C'est complètement vide. Je veux bien louer l'intention, l'ambition générale d'illustrer les préceptes du livre des morts par un trip filmique mais pour moi, ce film est un gigantesque constat d'échec. Pour chaque RARE idée formelle qui "marche", t'en a 135 000 qui font "plouf". Et le pire dans tout ça, c'est que ces rares trouvailles sont souvent exploitées à outrance, répétées inlassablement sur DEUX. HEURES. TRENTE jusqu'à te dégoûter, jusqu'à annihiler le peu de mérite que tu trouvais au film. C'était sans doute l'une des séances les plus pénibles de ma vie. Interminable fiasco démonstratif où j'ai réalisé à quel point l'esthétique (faussement) chic et choc de Noé n'avait aucun effet sur moi. Je sais pas si ce sont d'autres oeuvres qui m'ont désensibilisé à son cinéma ou si c'est son propre goût pour la redondance. Dis, Gaspar, va falloir s'en remettre de tes stroboscopes. Il est temps de trouver un nouveau joujou. Caméra subjective vaine. Les clignements de paupières, c'est assez représentatif de l'approche à mon goût pas assez réfléchie de Noé sur son procédé. C'est pas un clignement de paupières qui fait le truc. Dans l'écriture, c'est globalement aussi infantile que dans la mise en scène.
Ca commence par des dialogues passablement débiles, ça continue avec des situations clichées et surtout des sous-intrigues inutiles, ça abuse de passages hystériques où les gens ne font que de crier et je passe sur le fond tantôt ridicule tantôt douteux. Facile, relou, entre la naïveté et la volonté (du moins, la conscience) de choquer, on a un film assez puéril. Et ça manque d'un véritable tissu émotionnel. Le grand atout d'
Irréversible, la raison pour laquelle on est impliquée, ce sont ses personnages, et leur vie, écrite, jouée et filmée avec naturel, que l'on découvre à rebours. Ici, y a pas UN personnage qui ne soit pas antipathique. Donc zéro identification. Donc zéro implication. Et il ne suffit pas de se dire "ok, maintenant tout est filmé de derrière le dos du protagoniste" pour que l'identification prenne. Et les fautes de goût style "lueur d'énergie autour des organes génitaux" sur la fin, c'est le pompon. Ça m'a fait penser à
Immortel de Bilal. Nanardesque. 0/6
Love (2015)Celui-là est peut-être encore pire. C'est drôle qu'un film interdit aux moins de 16 ans semble avoir été écrit par un mec de moins de 16 ans.
Que ce soit dans l'absolue banalité du récit (que l'écriture essaie de transcender avec une structure non-linéaire), dans la naïveté parfois franchement bête des dialogues (que ce soit les lieux communs sur la vie et l'amour ou les engueulades en mode poissonnier/clocharde), dans la lourdeur de la voix off (qui m'a rappelé le pire d'
Enter the Void), dans la caractérisation agaçante des personnages (globalement tous joués avec les pieds), dans l'inanité de certains effets de style (les espèces de flashes/carton noirs d'une ou deux images qui servent parfois de transition pour éviter un jump cut, parfois de RIEN), dans la relative fadeur de la mise en scène (avec une des 3D les plus inutiles qu'il m'ait été donné de voir). Et vas-y que l'enfant s'appelle Gaspar, et que l'ex s'appelle Noé, et c'est lui qui le joue, et cameos de Debie et de Maraval, et mec qui nous refait le coup de la vue subjective du vagin et de l'éjac sur le spectateur (en relief, cette fois, wouh!), et le héros qui reprend les mots du cinéaste lui-même avec son "je veux faire un film avec du sang, du sperme et des larmes parce que c'est ça la vie". C'est ce genre de phrases qui fait passer le film de connerie naïve à purge imbue d'elle-même.
2h14 interminables de vide où même la chair est triste (et trop velue).
Y a plus d'amour dans la seule scène de Cassel et Bellucci à la maison dans
Irréversible que dans tout ce film baptisé
Love.
Y a plus d'amour dans certaines vidéos de cul homemade que dans cet étalage de sexe sans passion. 0/6