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 Sujet du message: Gaspar Noé
MessagePosté: 25 Aoû 2016, 08:37 
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Carne (1991)

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 Sujet du message: Re: Gaspar Noé
MessagePosté: 25 Aoû 2016, 08:40 
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 Sujet du message: Re: Gaspar Noé
MessagePosté: 25 Aoû 2016, 08:48 
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Carne (1991)
Seul contre tous (1998)
Ces deux là je les aime vraiment beaucoup (Carne probablement un petit peu plus que Seul contre tous), je les avais reçu comme un coup de poing, une réalisation que je n'avais jamais vu avant. Nahon est dérangeant à souhait. J'ai eu une vraie fascination pour Noé à l'époque.
5-6/6

Irréversible (2002)
J'ai du voir quelque chose comme les 30 premières minutes, pas dans les bonnes conditions, pas dans de bonnes dispositions, me suit arrêté quand la cervelle giclait sous les coups d'extincteurs. Faudra que je le vois un jour.

Enter the Void (2010)
Déçu, je trouve ça beaucoup moins bien que les deux premiers, le film ne dépasse pas le concept de départ.
3-4/6


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 Sujet du message: Re: Gaspar Noé
MessagePosté: 25 Aoû 2016, 09:36 
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Carne : 5/6
Seul contre tous : 5/6. Découverte d'un auteur radical, hyper malaisant qui plonge la tête la première dans un mal social très sombre sans concession. On sent déjà cette volonté de choquer un peu puérile qui me laisse à distance (les putains de cartons "attention scène choc quittez la salle" ou un truc comme ça) mais le mec a un indéniable talent. Visuellement c'est déjà très fort.

Irréversible : 5/6. Vu en salles à l'époque, vrai choc. Espèce de ballet dont les circonvolutions nous ramène de plus en plus au coeur du mal. Je me souviens que la fille qui nettoyait la salle à la fin du film nous avait dit un truc du style "faut vraiment être un malade pour aller voir un film pareil". Je ne l'ai jamais revu en entier et je pense qu'il vaut mieux pas ayant quand même pas mal conscience de ses points discutables comme l'évidente homophobie du film, sa complaisance gratos... Mais dans un cinéphile "en formation" comme je l'étais à 19 piges, ça met une grosse claque.

Enter the Void : 2/6. Je serai moins dur que lorsque je l'ai vu au ciné et que j'en étais sorti énervé mais ça reste une grosse déception. Le film est très prétentieux, très vaniteux, veut parler de la mort et de la vie avec un grand M et un grand V mais finit par se complaire une fois de plus dans ses perversions adolescentes, viol, drogue, stroboscopes de merde etc... Visuellement c'est quand même balaise mais ça n'empêche pas le film d'être chiant (beaucoup trop long), brouillon et passablement bête. J'ai eu vaguement envie de le revoir récemment (il est sur Netflix) mais je sens qu'il vaut mieux pas. Un peu l'équivalent de l'affreux Blueberry de Kounen.

Love : 0/6. Gros rejet. Pour faire simple on retrouve tous les défauts de son cinéma amplifiés sans qu'on soit surpris ou bluffé par quoi que ce soit d'autre. Un vrai film de gamin, bête, ultra prétentieux, faussement choquant (l'éjac en 3D, la provoc niveau 3ème), homophobe et raciste, ultra méga chiant avec sa construction labyrinthique mentale mes couilles. Puis rarement un film n'aura aussi mal porté son nom tant il présente une vision de l'amour à gerber. Vraiment détesté de A à Z.

Toujours pensé que Noé devrait revoir ses ambitions à la baisse et faire des petites séries B. C'est un peu un Refn raté d'ailleurs. Pendant que lui justement prend des sujets très série B et en fait des chef-d’œuvre, Noé fait exactement l'inverse. Je pense qu'il est fini, que c'est un mec qui est passé à côté d'un truc à un moment donné de sa carrière et qu'il est aujourd'hui bien trop imbu de son propre talent pour se remettre en question.

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Dernière édition par Art Core le 25 Aoû 2016, 16:36, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Gaspar Noé
MessagePosté: 25 Aoû 2016, 14:00 
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Carne (1991)
Je ne me rappelle quasiment de rien si ce n'est que je n'avais pas adhéré. Et c'est pas un long...

Seul contre tous (1998)
Pas vu.

Irréversible (2002)
J'avais apprécié le truc un peu froidement dans son exercice de style mais la scène de l'extincteur, avec son effet spécial génial, m'avait davantage fait d'effet que la fameuse scène de viol "survendue". 4/6

Enter the Void (2010)
Le film porte très bien son titre. C'est complètement vide. Je veux bien louer l'intention, l'ambition générale d'illustrer les préceptes du livre des morts par un trip filmique mais pour moi, ce film est un gigantesque constat d'échec. Pour chaque RARE idée formelle qui "marche", t'en a 135 000 qui font "plouf". Et le pire dans tout ça, c'est que ces rares trouvailles sont souvent exploitées à outrance, répétées inlassablement sur DEUX. HEURES. TRENTE jusqu'à te dégoûter, jusqu'à annihiler le peu de mérite que tu trouvais au film. C'était sans doute l'une des séances les plus pénibles de ma vie. Interminable fiasco démonstratif où j'ai réalisé à quel point l'esthétique (faussement) chic et choc de Noé n'avait aucun effet sur moi. Je sais pas si ce sont d'autres oeuvres qui m'ont désensibilisé à son cinéma ou si c'est son propre goût pour la redondance. Dis, Gaspar, va falloir s'en remettre de tes stroboscopes. Il est temps de trouver un nouveau joujou. Caméra subjective vaine. Les clignements de paupières, c'est assez représentatif de l'approche à mon goût pas assez réfléchie de Noé sur son procédé. C'est pas un clignement de paupières qui fait le truc. Dans l'écriture, c'est globalement aussi infantile que dans la mise en scène.
Ca commence par des dialogues passablement débiles, ça continue avec des situations clichées et surtout des sous-intrigues inutiles, ça abuse de passages hystériques où les gens ne font que de crier et je passe sur le fond tantôt ridicule tantôt douteux. Facile, relou, entre la naïveté et la volonté (du moins, la conscience) de choquer, on a un film assez puéril. Et ça manque d'un véritable tissu émotionnel. Le grand atout d'Irréversible, la raison pour laquelle on est impliquée, ce sont ses personnages, et leur vie, écrite, jouée et filmée avec naturel, que l'on découvre à rebours. Ici, y a pas UN personnage qui ne soit pas antipathique. Donc zéro identification. Donc zéro implication. Et il ne suffit pas de se dire "ok, maintenant tout est filmé de derrière le dos du protagoniste" pour que l'identification prenne. Et les fautes de goût style "lueur d'énergie autour des organes génitaux" sur la fin, c'est le pompon. Ça m'a fait penser à Immortel de Bilal. Nanardesque. 0/6

Love (2015)
Celui-là est peut-être encore pire. C'est drôle qu'un film interdit aux moins de 16 ans semble avoir été écrit par un mec de moins de 16 ans.
Que ce soit dans l'absolue banalité du récit (que l'écriture essaie de transcender avec une structure non-linéaire), dans la naïveté parfois franchement bête des dialogues (que ce soit les lieux communs sur la vie et l'amour ou les engueulades en mode poissonnier/clocharde), dans la lourdeur de la voix off (qui m'a rappelé le pire d'Enter the Void), dans la caractérisation agaçante des personnages (globalement tous joués avec les pieds), dans l'inanité de certains effets de style (les espèces de flashes/carton noirs d'une ou deux images qui servent parfois de transition pour éviter un jump cut, parfois de RIEN), dans la relative fadeur de la mise en scène (avec une des 3D les plus inutiles qu'il m'ait été donné de voir). Et vas-y que l'enfant s'appelle Gaspar, et que l'ex s'appelle Noé, et c'est lui qui le joue, et cameos de Debie et de Maraval, et mec qui nous refait le coup de la vue subjective du vagin et de l'éjac sur le spectateur (en relief, cette fois, wouh!), et le héros qui reprend les mots du cinéaste lui-même avec son "je veux faire un film avec du sang, du sperme et des larmes parce que c'est ça la vie". C'est ce genre de phrases qui fait passer le film de connerie naïve à purge imbue d'elle-même.
2h14 interminables de vide où même la chair est triste (et trop velue).
Y a plus d'amour dans la seule scène de Cassel et Bellucci à la maison dans Irréversible que dans tout ce film baptisé Love.
Y a plus d'amour dans certaines vidéos de cul homemade que dans cet étalage de sexe sans passion. 0/6

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 Sujet du message: Re: Gaspar Noé
MessagePosté: 25 Aoû 2016, 16:33 
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Un peu comme Art Core et Lohmann, j'ai beaucoup apprécié Carne et Seul contre tous pour leur côté radical, pour le malaise terrible qui s'installe, pour la voix et la gueule de Nahon, omniprésentes, le mal de ventre qui arrive et t'accompagne jusqu'à la fin. La forme est totalement adaptée au fond et l'ensemble te marche sur la gueule grave. L'autre réussite de ces films est de montrer comment les frustrations éco/sociales fabriquent un monstre. Récemment, "je ne suis pas un salaud" abordait un peu le même thème, avec un traitement très différent.
Les cartons ont un côté too much qui m'a fait rire, mais le reste est hyper puissant sans devenir ridicule, à mes yeux.

Irréversible et Enter the Void sont beaucoup moins réussis, et pour ETV les effets audacieux sonnent un peu creux, sont moins cohérents avec le propos, il est vrai moins simple/ resserré que celui d'un mec qui rumine en boucle dans sa tronche ses problèmes.
Je retiens quand même d' irréversible le contraste entre les douces et sereines scènes de couple, d'amitié, et la violence de celles du début. Le fait de les avoir inversées dans le temps souligne ce contraste, ici ce n'est pas un artifice supeflu je trouve.

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-I failed.
-Good. Now go fail again.


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