Forum de FilmDeCulte

En parcourant au hasard le topic A.I, je suis tombé sur une suggestion du Cow-Boy laissée lettre morte, ce qui est dommage vu que c'est une bonne idée.

Quels sont les derniers plans qui vous ont subjugués, laissés rêveurs, pantois, en larmes, en joie...? Ce peut être un simple plan ou un enchaînement de plan (évitons les séquences, c'est un autre sujet).

Mais où est la maison de mon ami ?, Au hasard Balthazar et Les lumières de la ville.

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N'écoutez pas Film Freak

Ah bah j'allais le mettre !

Comme ça, qui me viennent automatiquement :
La Prisonnière du désert (Ford)
Je suis un évadé (Leroy)
La Leçon de piano (Campion)
Le caïman (Moretti)
Stalker (Tarkovski), et Le Miroir aussi d'ailleurs

Mais doit y en avoir plein, vais y réfléchir.

Ah et Le Carrosse d'or aussi !

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Ah et Mama Roma bien sûr ! Ce qui me laisse penser que n'importe quel film qui se termine sur le regard d'Anna Magnani peut-être bouleversant.

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En fait quasiment tous mes films préférés se terminent par un plan de ouf.

Mais si je prends les plans qui ressortent vraiment du film comme étant capitaux, et pas juste une conclusion dans le ton de ce qui précède:

- Monsieur Verdoux de Chaplin: implacable, le plan le plus terrifiant de tout Chaplin
- L'Avventura d'Antonioni: l'énorme mélancolie que les personnages avaient jusque là refoulée resurgit en quelques secondes sur ce banc, le geste de compassion de Monica Vitti qui s'ensuit est terrassant de beauté
- Le Mépris de Godard: "Silence", travelling latéral sur le guerrier à l'épée de bois, et puis l'immense étendue bleue de l'océan qui finit par occuper seule l'espace... Godard était capable d'une plénitude absolue
- Le Rayon vert de Rohmer: l'extase de l'héroïne qui comprend qu'elle est sauvée, mamma mia, après toutes ces péripéties c'est redoutablement émouvant
- L'innocent de Visconti: l'un des plus beaux plans de tous les temps, la contemplation d'un monde que l'on n'osait imaginer en rêve, à moins que ce ne soit en cauchemar. Résume quasiment tout le cinéma de Visconti
- Melancholia de LVT: fin du monde in your face, avec les silhouettes qui se détachent dans le feu, Wagner à plein tube, et le grondement fatal
- Massacre à la tronçonneuse de Hooper: l'arabesque décrit par la tronçonneuse dans les bras du tueur frustré, c'est le moment le plus poétique de tout le cinéma d'horreur, exception faite de Shining quand Nicholson pousse un cri de mort guttural dans le labyrinthe de neige
- La Dame de Shanghai de Welles: pas tout à fait le dernier plan, mais quand le héros passe le portique dentelé sur la droite en arrière-plan pendant que la meuf gueule qu'elle veut pas mourir par terre au premier plan

Graaaaave ! Carrément. Par contre je trouve pas Kubrick poétique du tout.

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J'avais beaucoup aimé le dernier plan mais il m'a paru déconnecté du reste du film qui ne m'a pas beaucoup parlé. La fin d'Habemus Papam est très bien aussi.

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Je me souviens plus, pourtant j'adore le film...

alors les derniers plans qui me viennent à l'esprit

Il était une fois dans l'Ouest, et ce plan sur la ville, avec Claudia Cardinale, qui conclut thématiquement le film.
Distance de Kore-Eda. Tout simplement sublime. Un film et une fin qui se méritent.
Le Nouveau Monde. Là c'est simple, les quinze dernières minutes sont fabuleuses, jusqu'au plan final dans les bois.
Shara de Naomi Kawase et ce fabuleux plan final qui s'élève comme l'âme du défunt.
Mysterious Skin de Gregg Araki. Sur du Sigur Ros s'il vous plait.

Je crois qu'on a déjà fait ce topic...

Là qui me revienne tout de suite, en vrac, Munich (le WTC au loin), X-Men 2 (teasing subtil du Phénix), Inception (la toupiiiie), Retour vers le futur ("là où on va, on n'a pas besoin...de routes"), Les Aventuriers de l'Arche eprdue (le hangar).

Cette année, Marvel a fait fort, les derniers plans de Thor (le sourire de Thor suite à un échange concernant Jane) et Captain America ("I had a date") sont vraiment touchants. Et celui d'X-Men : First Class ("Call me...Magneto"), attendu mais jouissif.
Super 8 aussi, ce vaisseau qui se transforme en un dernier flare lumineux.

Parfois y a aussi des films sans intérêt qui ont des plans de fin surprenants. Je retiens notamment Jeux de guerre, film d'espionnage qui se termine sur épilogue en famille dont le dernier dialogue est totalement hors sujet : le sexe du bébé de la femme enceinte de Jack Ryan, et un sourire tout con de Ford.
Dreamcatcher aussi, pareil, après le méga-climax, baston d'aliens et tout, t'as un dernier échange entre le héros et son pote d'enfance perdu, exténués, au sol, ils se disent leurs prénoms, sourient, cut au noir.

Dans le genre "culte parce que nase", t'as celui de Portés disparus aussi, où Norris débarque à la dernière minute dans un tribunal ou un bureau, chais plus, avec les prisonniers sauvés, bras dessus bras dessous, et l'image se fige. Nanar.

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J'aime beaucoup le plan final du 3 aussi.



Citizen Kaaaaaaane !



Ah mais ouais ! La sobriété du dernier plan de TDK, avec la réplique de Gordon en off, me touche beaucoup aussi.

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Morretti qui interprète Berlusconi, assis à l'arrière d'une voiture, avec des flammes qui jaillissent à l'arrière plan et une musique diabolique.

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Le dernier plan de Mortal Kombat, avec l'image qui se referme sur le logo et qui hurle le titre, c'est mytCHique.

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Netflix les gars, Netflix.

Pèle mêle :

Vertigo (Hitchcock)
La première fois que j'ai vu le film, je me suis endormi devant, pour ne me réveiller qu'à la toute fin. Je n'ai pas compris ce qui se venait de se passer, mais j'ai presque chialé de peur tant j'étais tétanisé.
L'argent (Bresson)
Dans le genre plan (et fin) qui tétanise, il se pose bien celui-ci aussi ... Le Mal à l'écran.
Massacre à la tronçonneuse (Hooper)
Pas pu me lever de mon fauteuil avant 10 bonnes minutes.
2001 : l'odyssée de l'espace (Kubrick)
Évidemment.
La prisonnière du désert (Ford)
C'est pas loin d'être le plus beau plan du monde.
Mon Oncle / Playtime / Les vacances de M.Hulot (Tati)
Tati avait le chic pour faire des fins mélancoliques et déchirantes.
Les parapluies de Cherbourg (Demy)
Les 5 dernières minutes sont bouleversantes, le plan final est somptueux ...
Rosemary's Baby (Polanski)
No comment.
Phantom of the paradise (De Palma)
De Palma qui va jusqu'au bout de son délire et qui continue même à en remettre une couche dans l'excès et la folie ... C'est beau.
L'enfance nue (Pialat)
J'ai été bouleversé, je crois que c'est le film (et la fin) devant lequel j'ai le plus pleuré.
Police Fédérale Los Angeles (Friedkin)
Difficile à expliquer ...
Blade Runner (Scott)
La révélation qui tue.
THX 1138 (Lucas)
La ré-orchestration de Bach, ce soleil flou, ...
Crash (Cronenberg)
No comment.
La jetée (Marker)
No comment.