Forum de FilmDeCulte

Alors qu'elle vient juste de l'épouser, Jane accompagne Ben à Tokyo où il doit faire des photos de mode pour un magazine. Au cours d'une excursion en voiture au Mont Fuji, les deux jeunes gens renversent une jeune fille apparue soudainement sur la route. Malgré leurs recherches, le corps reste introuvable. Bien que choqué, le couple tente de reprendre une vie normale, mais Jane ne se sent pas à l'aise dans cette ville étrangère alors que Ben y a ses habitudes. Après sa séance de travail, le jeune homme découvre une forme blanche vaguement humaine sur tous ses clichés.

A l'origine est un carton thaïlandais assez classique mais solidement mené:

http://forum.plan-sequence.com/viewtopic.php?p=119538#119538

Dans le dossier de presse de ce remake, on te ressort la sérénade de l'adaptation indispensable, parce que l'original faisait référence à des trucs culturels incompréhensibles blablablabla... que des conneries en barre, comme si on parlait d'une énigme de sphynx filmée par David Lynch et dialoguée en araméen non sous-titré. Non, c'était juste de l'horreur simple, mais en Thaïlande (alors déjà qu'au Japon...).

Bon du coup on te fait le vrai travail d'adaptation: on te gratte la gueule des acteurs basanés (pouah dis!) de l'original pour te mettre des Belinda et Jason maison (sont cons ces Chinois à pas employer des actrices blondes en slip comme tout le monde), on t'ajoute de la soupe musicale partout des fois qu'il y ait un silence à un moment (ça devait être un des trucs culturels incompréhensibles de l'original), et surtout, et ça je kiffe, j'ai l'impression de revoir le premier film (en plus nul à tout niveau) mais version Des Clips et des bulles, c'est à dire que c'est limite si on t'ajoute pas de pop-ups explicatifs et des cartons pour toi le spectateur teubé, des fois que tu ne saisisses pas tout ce qui se passe à l'écran. Au-delà de la comparaison du "c'est qui le plus fort" entre les deux versions (beaucoup n'ont pas vu l'original de toute façon), je trouve assez amusant de voir comment l'un fait confiance au spectateur (et puis ça va, c'était pas du Bergman hardcore non plus) quand l'autre le prend pour un profond demeuré intersidéral. Manque plus qu'un retourné de boite à meuh lors des scènes clef.

Au-delà du couple insipide et des détails ridicules, t'as l'impression que toute l'équipe s'échangeait des cartes Pokémon quand ça tournait et qu'un gus balançait juste la sauce sonore de temps à autres pour faire sursauter les spectatrices de 12 ans.

1/6

_________________
Doll, it's a heartbreaking affair