gojira a écrit: Personnellement je ne classe pas ces films dans les nanards.
Il est vrai que si on regarde un film japonais avec des yeux d'occidentaux, que si l'on regarde un film de 1960 avec des yeux et un jugement d'enfant du 20ème siècle ce genre de film ne peuvent être que des nanards.
Maintenant en remettant le film dans l'histoire du Pays, dans son contexte, on y trouve des choses qui sont vraiment intéressantes.
Notamment la vision des japonais de chose qui ne leur sont pas encore accessible.
1960-1970 le Japon sort de la tutelle américaine et commence alors une phase de développement assez incroyable le boom Izanagi (ou miracle japonais). Si bien qu'en 1968 l'économie japonaise se place au 2e rang mondiale.
La culture suivant le rythme de la croissance économique le Japon exorcise ses anciens démons (nucléaire, tension asiatique, présence américaine encore forte et influencante... cf les godzilla de l'époque).
De ce fait les japonais expérimentent beaucoup dans les domaines artistiques. Ce qui donnent au niveau du 7ème art des films parfois étranges. Les japonais s'essayent dans tous les genres, comédie, horreur, trafédie, films historiques, etc.
Ils copient, modifient, inventent, se cherchent.
Furankenshutain no Kaiju Sanda Tai Gairah (titre oriiginal de la guerre des monstres) qui signifie littéralement monstres de frankenstein, Sanda contre Gairah est un film qui fait combattre deux super monstres, comme il y en a eu beaucoup au Japon.
Souvent certains films servent à exprimer l'émotion populaire du moment.
Gojira en 1954 pour exorciser le souvenir des bombes atomiques. Puis à chaque épisode on a une corrélation avec l'Histoire de la planète.
Comme pour "Godzilla contre Distroyorah" ou "the return of godzilla" lorsque Godzilla menace la planète et la russie et les UDA se propose de détruire godzilla en lui balançant des bombes nucléaires lorsqu'il arrivera à Tôkyô. Et donc on aura le droit à des résidus de la guerre froide vue par les japonais (les USA et la russie qui se met sur la tronche, mais chez les autres).
Bref, tout ça pour dire que le film la guerre des monstres replacé dans le contexte est intéressant. Il est vrai qu'il ne vaut pas un des premiers gojira (surtout "gojira vs Megalon" qui verra Jet Jaguar, un robot construit par des enfants, s'allier à Gojira pour buter deux affreuses créatures qui menace le Japon... enfin qui menace notre planète. Avec une scène de combat digne des meilleurs combats de Catch par équipe.).
On retrouve le concept de la pieuvre géante comme dans Gojira contre king kong :http://www.youtube.com/watch?v=FUPP2l9T-KI
pieuvre géante introduit quelques dizaines d'années auparavant par Jules Verne entre autre.
Personnellement en regardant avec un oeil averti, remis dans le contexte historique de l'époque, ce n'est pas un mauvais film.
On retrouve de nombreuses similitudes avec les films japonais machinrah contre bidulerah, voir avec les films américains du même genre (type le monde perdu lorsque des scientifiques, bouh qu'ils sont vilains, ramènent des dinosaures à New York... j'vous raconte pas le bordel).
J'ai bien aimé bien que la version américaine que j'ai eu avait un très mauvais doublage et ça a gaché pas mal de chose.
A voir en VO avec un bon sous-titrage (je cherche encore)
Gojira, le fait que ces films soient révélateur d'une tendance même politique, à l'exorcisme de...
Le fait que l'on puise comprendre ces films à travers l'histoire du Japon, et réciproquement, n'empêche pas un film d'être un nanar... (ce qui ne veut pas dire que je fais des Godzilla ou des films de monstrezs Japonais des nanars, mais plutôt que je ne suis pas certain que les raisons que tu avances soient si bonne. On peut faire beaucoup de rapporchements historiques ou politiques avec un film, même nanardesque, et c'est souvent très intéressant, même parfois plus avec de mauvais films qu'avec des bons...
|
). Dommage que tout ça se dilue un peu mais ça reste assez fun, et assez coquet avec cette façon de donner à l'image une texture toute-verte, du monstre aux bois en passant par la lumière sur les murs de la ville.
