Petit film assez mignon, même s'il cherche un peu trop à séduire avec sa Ellen Page tellement trop "la copine parfaite qu'on aimerait avoir".

Et puis Diablo Cody se trompe : "The Wizard of Gore" n'est en aucun cas meilleur que "Suspiria" (qui n'est pas juste qu'un film gore d'ailleurs)...

Je suis pas sûr que ce soit le but de Diablo Cody, ça c'est plutôt ton regard de mec

Oui moi j'avais trouvé ça bien chiant The Wizard of Gore.

Certes, mais tout est fait pour rendre Juno sympathique aux yeux du public... Son look original, sa générosité, son sens de la répartie... Tu m'étonnes que tous les geeks fantasment à fond.

Et comme par hasard, quand ils mettent la K7, ils tombent pile sur le moment le plus gore (et donc le moins chiant du film)... Quelle mauvaise foi.

En fait Jason Reitman et Diablo Cody (quel nom trop cool), ont l'air d'être trop cool, puisqu'il détournent à systématiquement tout ce qu'on peut attendre en se reposant sur leur personnage et leur actrice tellement trop cool (Ellen Page doit être le genre à regarder toutes les rushes en se disant "Je suis vraiment trop cool") un peu le genre Veronica Mars en brune et sans les dents de cheval.
Résultat c'est un film assez charmant, mais bien trop roublard pour être honnête, à peu près complètement détaché de la réalité et avec pour ambition principale de dire "Vous avez vu, c'est pas à Hollywood qu'on ferait ça, hein ?".

J'ai tendance à trouver ça bien justement. C'est pas à Hollywood qu'on ferait ça. Ellen Page, Michael Cera, Alison Janney, le père (le nom m'échappe), le mec de Garner, Jennifer Garner, dans un traitement hollywoodien, ont tout pour être des caricatures mais ne le sont jamais. On peut trouver ça juste cool-malin, moi je trouve ça surtout bien vu car l'écriture sert avant tout les personnages qui sont nuancés et intelligents.

Par contre Diablo Cody c'est un pseudo. Trop cool justement, comme pseudo.

Se retrouver enceinte lorsqu'on est adolescente, ça peut être une catastrophe, mais pas pour Juno, parce qu'elle est trop cool.
Ce genre d'histoires c'est toujours une fille impressionnable qui se laisse faire par un gros con qui la rappellera jamais, mais pour Juno c'est le contraire parce qu'elle est trop cool.
Même qu'elle prend tout en main, l'avortement et l'annulation d'avortement parce qu'elle est trop cool. Même son papa il s'énerve pas et il lui fait confiance parce que lui aussi il sait que Juno elle est trop cool.
En plus Juno, c'est une emo girl intello et snob mais quand elle va visiter des parents trop trop wasp BCBG hyper coincés à son opposé, elle se fout même pas de leur gueule, au contraire elle les accepte, parce qu'elle est trop cool.
Quand elle est la risée du lycée parce qu'elle enceinte jusqu'aux yeux, ça vaut même pas la peine d'en parler, parce qu'elle est trop cool.
Bref Juno, malgré son histoire qui semble toute écrite d'avance elle fait rien comme les autres et vous savez pourquoi ?

En fait Jason Reitman et Diablo Cody (quel nom trop cool), ont l'air d'être trop cool, puisqu'il détournent à systématiquement tout ce qu'on peut attendre en se reposant sur leur personnage et leur actrice tellement trop cool (Ellen Page doit être le genre à regarder toutes les rushes en se disant "Je suis vraiment trop cool") un peu le genre Veronica Mars en brune et sans les dents de cheval.
Résultat c'est un film assez charmant, mais bien trop roublard pour être honnête, à peu près complètement détaché de la réalité et avec pour ambition principale de dire "Vous avez vu, c'est pas à Hollywood qu'on ferait ça, hein ?".

(Patrick Bateman).

Non.

Ah oui, tiens. Confusion. C'était Jason.

Les personnages sont bien écrits c'est sûr, mais y'a un côté trop systématique. Ca se veut juste, mais ça sent l'artifice.

Qu'est-ce que tu trouves d'artificiel dans les personnages (ou l'écriture des personnages) de Jennifer Garner ou Michael Cera par exemple?

Jennifer Garner, c'est le personnage le plus normal qui reste à peu près égale à elle même, mais là où ça devient de la cuisine, c'est quand on voit que Juno lui confiera quand même son bébé alors qu'elle était surtout complice avec son mari et qu'elle est tout le contraire de cette femme.

Cera, c'est simple tu prends tous les clichés du bellâtre des lycées et tu les inverses. Gringalet, sport ringard, c'est la fille qui prend l'initiative, c'est lui qui est secrétement amoureux d'elle, au lieu d'être gros con qui écarte celle qu'il a engrossée, c'est un maladroit qui ne sait pas dire qu'il veut se rapprocher et assumer etc.