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[REC] (Jaume Balaguero & Paco Plaza - 2007)
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Auteur:  Jericho Cane [ 15 Avr 2008, 18:56 ]
Sujet du message: 

Blissfully a écrit:
Dis-donc c'est devenu people les AP d'UGC.

Je ne connais aucun des people que tu cites, mais il y avait aussi Thierry Frémont.

Auteur:  Blissfully [ 15 Avr 2008, 19:08 ]
Sujet du message: 

Billy Hayes a écrit:
Blissfully a écrit:
et vive la France


tu veux dire l'Espagne non?


J'aurais pu mais c'était pour enchainer avec mon plaidoyer ampoulé pour la vision en salles.

Vive UGC

Auteur:  the black addiction [ 16 Avr 2008, 17:44 ]
Sujet du message: 

Je me suis assez fait chier, même si le film est flippant par moment.
Encore un film d’horreur qui ne propose rien que son simple effet, la simple présence du choix technique de départ suffit au réalisateur apparemment. Le dispositif qui aurait pu donner un résultat enthousiasmant est réduit à l’état de gadget. L’effet de réalisme et de « direct » est là mais je ne le trouve pas pensé une seule seconde. Les réalisateurs s’amusent simplement ; ma foi c’est leur droit.

Au-delà cette carapace soit disant novatrice se trouve à mon sens un film d’horreur extrêmement vain ; on retrouve par ailleurs énormément des clichés du genre. Je crois que mis à part dire « à ce moment là j’ai flippé ma race » il est difficile de parler de ce film, tellement il m’apparait comme une coquille vide.
Un tel dispositif appelle à l’expérimentation, ce qu’il n’y a pas du tout ici. Il est d’ailleurs intéressant de le comparer à Cloverfield. Au sein de ce dernier l’expérimentation était censée venir de la radicale opposition entre le choix technique minimaliste et le gigantisme imposé par le sujet. Et c’est ce qui se passe dans Cloverfield, il y a un passage où le dispositif est mis à mal, son existence même est pensée, le fait que la personne qui filme participe au récit possède un poids réel. On peut même aller plus loin, dans le film de Matt Reeves cette opposition découle sur une force expérimentale de l’image elle-même (voir le plan magnifique pris de l’hélicoptère où le monstre sort du brouillard). Cette opposition découle sur une juxtaposition qui est pensée avec l’implication du spectateur dans un processus réaliste comme point de départ uniquement. Le film part vers autre chose et propose quelque chose, tout simplement. Ca peut même être raté parfois, mais je préfère. Il ne masque pas le vide de l’inspiration par ce choix de départ.

Voilà que je me mets à parler d’un autre film, ça veut tout dire. Je me suis fait chier. Et le goutte d’eau qui a fait déborder le vase c’est l’explication finale sur le phénomène, le peu qui me retenait dans le film c’est effondré d’un coup. Je trouve que c’est une mauvaise idée qui fait fortement retomber la relative pression (oui car je trouve que l’écriture sert mal la tension et la peur, mais ça n’engage que moi).

Bref, je crois que quelqu’un avait fait la comparaison avec L’Orphelinat (pourquoi ?). Mais si elle doit être faite je dois dire que j’ai eu beaucoup plus peur devant L’orphelinat, pourtant ce n’est pas son but de départ, mais c’est un film qui propose une mise en scène assez neuve, il essaye d’apporter sa vision cinématographique de la peur. Ce n’est pas tout le temps réussi là non plus mais je trouve le film beaucoup plus estimable.

2/6 car j’ai flippé deux fois. Je suis trop gentil des fois.

Auteur:  Jericho Cane [ 16 Avr 2008, 22:24 ]
Sujet du message: 

Assez d'accord avec Mia.
C'est marrant, on a ressorti les mêmes arguments. :wink:

Auteur:  the black addiction [ 16 Avr 2008, 22:29 ]
Sujet du message: 

Jericho Cane a écrit:
Assez d'accord avec Mia.
C'est marrant, on a ressorti les mêmes arguments. :wink:


Oui j'avoue que là c'est assez frappant. Deux avis quasi similaires. Tout arrive. :wink:

Auteur:  DPSR [ 16 Avr 2008, 22:35 ]
Sujet du message: 

Oui je pense que ce film est assez symptomatique de deux catégories de spectateurs: ceux plus sur l'effet (ouh que ça fait peur, ouh la jolie photo etc etc) et ceux plus sensibles à la mise en scène et l'interprétation.

ça tombe bien je suis entre les deux

Auteur:  The Xcapist [ 18 Avr 2008, 16:35 ]
Sujet du message: 

Bon, alors principal défaut du film en ce qui me concerne, c'est qu'il me laisse vraiment sur ma faim... Ca fait des mois qu'on peut lire à droite à gauche [REC] oualalala la grosse flippe et tout. Ben des clous hein.
Pendant la 1ère heure il y a juste 1 ou 2 séquences efficaces, et voilà.
Heureusement les 20 dernières minutes font bien remonter la sauce et là on se dit que c'est bien dommage que cette piste là n'ait pas été exploitée plus en profondeur.

Au niveau acteurs, RAS, ils sont tous plutôt corrects, même si la moitié de leur composition consiste à couiner comme des gorets que l'on châtre.
Le filmage, lui, est assez fatigant parce que les échelles de plan ne sont pas très variées, que la caméra bouge tout le temps, et que du coup on voit pas frand chose. Certes, c'est voulu, mais c'est souvent frustrant...
Dans Blair Witch, l'alternance vidéo/N&B en open-space passe très bien et les échelles sont assez variées. Dans Cloverfield aussi, on sent qu'ils ont bien bossé ça pour que ça reste regardable: intérieurs, extérieurs, gros plans, plan moyens, plongées, ruptures... Tout y passe, comme dans un film "traditionnel", et fort intelligemment.
Ici, ben c'est vite monotone et chiant, après dans un huis-clos, c'était peut-être un peu difficile de faire autrement, mais c'aurait été intéressant de calmer un peu le jeu. A l'image de la dernière séquence, on y revient, supra-efficace, parce que scénaristiquement on commence à voir pointer quelque chose et que la mise-en-scène, débarassée de toute ses scories devient puissamment immersive.

Et là on se dit vraiment si tout le film avait été comme ça...


2,5/6 donc.

Auteur:  Neville [ 24 Avr 2008, 09:43 ]
Sujet du message: 

hal5 a écrit:
Comme dans La Secte sans nom et Darkness, interviennent ainsi des éléments liés aux pratiques de la démonologie, du satanisme, travaillés comme autant de points d'impacts évocateurs qui marquent l'inconscient du spectateur.


J'avais pas fait gaffe que c'était le même réal. J'aime beaucoup Darkness et La secte sans nom. Ils ont réussi à me mettre mal à l'aise comme rarement. La fin de Darkness est dure...

Auteur:  Neville [ 24 Avr 2008, 09:53 ]
Sujet du message: 

the black addiction a écrit:
Et le goutte d’eau qui a fait déborder le vase c’est l’explication finale sur le phénomène, le peu qui me retenait dans le film c’est effondré d’un coup. Je trouve que c’est une mauvaise idée qui fait fortement retomber la relative pression (oui car je trouve que l’écriture sert mal la tension et la peur, mais ça n’engage que moi).


C'est le truc qui m'a fait chier moi aussi. Pourquoi nous expliquer le scénario comme ça, à la fin, et surtout de manière aussi lourdingue ? J'étais à fond dans le film et j'aimais bien qu'on comprenne comment le virus s'est transmis dans l'immeuble avec des petits détails ici et là...
Et puis tout à coup cette explication avec le délire "magnéto evil dead", les images sur le mur et la nana qui gueule "mais qu'est ce que c'est, regarde ces photos blablabla..." et là on retombe... jusqu'à l'apparition de la vieille... et là on reflippe...
C'est à ce moment que le scénariste aurait du suivre le fameux "Less is more".

Auteur:  Art Core [ 24 Avr 2008, 11:17 ]
Sujet du message: 

Moi j'ai beaucoup aimé dans le sens où ça rattache le film à une vraie tradition du film fantastique. Ca le déréalise un peu et lui redonne cette texture fictionnelle qui lui faisait défaut. Et loin d'en amoindrir la puissance cela rajoute au côté ludique et empirique de l'ensemble.

Auteur:  the black addiction [ 24 Avr 2008, 11:23 ]
Sujet du message: 

Art Core a écrit:
Moi j'ai beaucoup aimé dans le sens où ça rattache le film à une vraie tradition du film fantastique. Ca le déréalise un peu et lui redonne cette texture fictionnelle qui lui faisait défaut. Et loin d'en amoindrir la puissance cela rajoute au côté ludique et empirique de l'ensemble.


Il y avait pas besoin de ça pour le fictionnaliser. C'est l'explication trop précise qui me gène.
Même pas la découverte de la chambre et tout ça, juste le fait qu'ils expliquent tout, comme un film traditionnel si tu veux. Pour moi ça prouve une seule chose c'est que, au delà de cette illusion apportée par la technique, le film est bien vain.

Auteur:  Blissfully [ 24 Avr 2008, 12:33 ]
Sujet du message: 

Art Core a écrit:
Moi j'ai beaucoup aimé dans le sens où ça rattache le film à une vraie tradition du film fantastique. Ca le déréalise un peu et lui redonne cette texture fictionnelle qui lui faisait défaut. Et loin d'en amoindrir la puissance cela rajoute au côté ludique et empirique de l'ensemble.


Tout à fait. J'ai juste des réservouilles sur le magnéto mais j'aime bien le basculement qui s'opère dans le film à ce moment précis.

Auteur:  the black addiction [ 24 Avr 2008, 13:01 ]
Sujet du message: 

Blissfully a écrit:
Art Core a écrit:
Moi j'ai beaucoup aimé dans le sens où ça rattache le film à une vraie tradition du film fantastique. Ca le déréalise un peu et lui redonne cette texture fictionnelle qui lui faisait défaut. Et loin d'en amoindrir la puissance cela rajoute au côté ludique et empirique de l'ensemble.


Tout à fait. J'ai juste des réservouilles sur le magnéto mais j'aime bien le basculement qui s'opère dans le film à ce moment précis.


Oui mais c'est un basculement scénaristique uniquement, la forme n'accompagne pas ce passage. Pour moi c'est le défaut du film, il s'arrête à son simple effet lié à la technique.

Auteur:  Blissfully [ 24 Avr 2008, 13:20 ]
Sujet du message: 

Pourquoi la forme devrait-elle d'un coup être différente? Pour moi l'intérêt c'est justement que ce basculement scénaristique, du réel au mythe, s'opère dans la continuité formelle, dans ce dispositif-là. A mon sens c'est justement tout le contraire du simple effet technique vu que la forme reste sur la ligne adoptée et que le basculement scénaristique emmène le récit dans une autre dimension. Avec l'un, au service de l'autre.

Auteur:  the black addiction [ 24 Avr 2008, 13:26 ]
Sujet du message: 

Blissfully a écrit:
Pourquoi la forme devrait-elle d'un coup être différente? Pour moi l'intérêt c'est justement que ce basculement scénaristique, du réel au mythe, s'opère dans la continuité formelle, dans ce dispositif-là. A mon sens c'est justement tout le contraire du simple effet technique vu que la forme reste sur la ligne adoptée et que le basculement scénaristique emmène le récit dans une autre dimension. Avec l'un, au service de l'autre.


Non c'est pas que ça devrait, on va dire que ça m'aurait plu. Mais on est dans la même dimension, au reste au même stade. J'ai pas l'impression de tomber dans le mythe, au reste au sein d'un état similaire, mis a part qu'on a une explication. Je trouve que Cloverfield gère beaucoup mieux ça, le confrontation du dispositif et du mythe, en terme de sensation. Là je trouve véritablement que le film est basique, mis à part cet effet apporter par la dv. En voulant faire trop réaliste, sans imposer une dialectique (ils aurait pu le faire tout en conservant cet effet, en le renforçant même), ils m'ont totalement perdu.

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