Forum de FilmDeCulte :: Le Deuxième Souffle (Alain Corneau

pour le coup je suis d'accord avec toi sauf que justement ca hésite trop souvent entre du Melville ou du Woo...aprés j'ai eu vachement de mal avec ce jeu théatral mais bon c'est un parti pris pas ininteressant...Par contre l'utilisation de la Hd est trés moche...je sens pas l'opérateur maitriser son outil et ca choque vraiment...
3/6

Quand j'ai lu que Corneau avait appelé Olivier Marshall pour le féliciter après avoir vu "36", je sais pas, quelque chose s'est cassé en moi.

"36", il passait l'autre dimanche à la télé. Je me dis "ah ouais, super, je connais pas, c'est parfait pour un plateau télé". J'étais plein de bonne volonté, j'étais même reconnaissant.

Et j'ai tenu 10 minutes. Enfin quoi, le style policier nécessite quand même un minimum de goût, non ?

Film Freak a écrit:

Ca va, c'est pas si mal...surestimé mais bon, pas si mal.
Moyen.

J'aurais du mal à dire vu que j'ai vu 10 minutes.

Ce qui m'a fait craquer:
1) l'utilisation de la musique (en gros: tout le temps et n'importe comment)
2) la nullité des dialogues
3) le jeu très moyen des acteurs

Film Freak a écrit:

Ca va, c'est pas si mal...surestimé mais bon, pas si mal.
Moyen.

Et j'ai tenu 10 minutes. Enfin quoi, le style policier nécessite quand même un minimum de goût, non ?

Les personnages masculins avaient l'air tellement con... si c'était pire pour les personnages féminins, alors ça devait être spectaculaire.

Ouais... remarque, sans vouloir faire le spécialiste de la mysoginie, si tu regardes bien, Claude Sautet c'est déjà un peu ça... bon c'était une autre époque mais quand même, il n'avait pas l'air très concerné par la libération de la femme dans les années 70...

J'ai le souvenir de Romy Schneider qui va chercher les bières pendant qu'Yves Montand tape le carton avec ses potes.

Ca va sembler un peu hypocrite de dire ça, mais c'est réellement un film qui démarre mal et se bonnifie au fur et à mesure qu'il avance.

tiens, c'est rigolo, moi je n'aime pas sautet mais ce matin en cours, on nous a montré le docu de NT Binh, Claude Sautet ou la magie invisible. Et Sautet dit qu'un de ses principes narratifs c'est de donner une leçon à un personnage misogyne, justement... À croire qu'il s'y prenait comme un manche pour que son intention sont interprêtée à l'envers

Là, en l'occurrence, c'est Tiny qui le disait.
Et puis il y a des tas de réalisateurs qui ne sont pas misogynes: euh... euh... Cronenberg ?

Mettre en scène un héros misogyne, c'est quand même sacrément casse-gueule. Surtout si ce n'est pas le thème, si c'est juste une caractéristique du perso.

Auteur:	Qui-Gon Jinn [ 25 Oct 2007, 18:19 ]
Sujet du message:	Le Deuxième Souffle (Alain Corneau - 2007)
Critique pour le site: Pour son premier polar depuis l’excellent <b>Cousin<//b> en 1997, Alain Corneau n’a pas fait les choses à moitié. Un remake de Melville (ou plutôt une nouvelle adaptation de l’ouvrage de José Giovanni), un casting all-star, et surtout le luxe du film d’époque. Paris, années 60 : Daniel Auteuil campe Gu, un gangster fraîchement évadé. Une nouvelle vie lui tend les bras : il veut se mettre au vert en Italie avec Manouche (Monica Bellucci) mais son passé va, inévitablement, le rattraper. L’histoire de ce anti-héros suinte l’ambition : le récit est ample, généreux, multipliant les seconds rôles et offrant à une belle foule de gueules l’occasion de faire leur numéro. Si Bellucci est parfois douloureuse dans un rôle trop corseté et perclus de références, et si Nicolas Duvauchelle peine à gérer le mix entre les rôles très contemporains auxquels il est habitué et le personnage de petite frappe sixties que lui confie Corneau, les vétérans, eux, sont au poil. Tout paraît légèrement forcé dans leur jeu et dans les mots que Giovanni et Corneau leurs mettent dans la bouche, mais de ce décalage naît le charme gourmand et presque archéologique du film. Les véritables ratages sont à trouver du côté de son esthétique casse-gueule. Yves Angelo créé une lumière audacieuse qui s’éloigne des références habituelles du film noir pour proposer une palette saturée ; d’un beau sépia dans les extérieurs, d’un vert cramoisi dans les appartements. Autre point de contention, les gunfights, traversés de ralentis et extrêmement gores, où Corneau ne s’en réfère plus à Melville, mais carrément à John Woo, l’autre disciple du maître.

Auteur:	Billy Hayes [ 28 Oct 2007, 14:55 ]
Sujet du message:
pour le coup je suis d'accord avec toi sauf que justement ca hésite trop souvent entre du Melville ou du Woo...aprés j'ai eu vachement de mal avec ce jeu théatral mais bon c'est un parti pris pas ininteressant...Par contre l'utilisation de la Hd est trés moche...je sens pas l'opérateur maitriser son outil et ca choque vraiment... 3/6

Auteur:	Qui-Gon Jinn [ 28 Oct 2007, 18:15 ]
Sujet du message:
Billy Hayes a écrit: pour le coup je suis d'accord avec toi sauf que justement ca hésite trop souvent entre du Melville ou du Woo...aprés j'ai eu vachement de mal avec ce jeu théatral mais bon c'est un parti pris pas ininteressant...Par contre l'utilisation de la Hd est trés moche...je sens pas l'opérateur maitriser son outil et ca choque vraiment... 3/6 Oui en fait la HD se voit dès qu'y a du mouvement, c'est assez dommage.

Auteur:	Film Freak [ 30 Oct 2007, 12:23 ]
Sujet du message:
Léo a écrit: Quand j'ai lu que Corneau avait appelé Olivier Marshall pour le féliciter après avoir vu "36", je sais pas, quelque chose s'est cassé en moi. "36", il passait l'autre dimanche à la télé. Je me dis "ah ouais, super, je connais pas, c'est parfait pour un plateau télé". J'étais plein de bonne volonté, j'étais même reconnaissant. Et j'ai tenu 10 minutes. Enfin quoi, le style policier nécessite quand même un minimum de goût, non ? Ca va, c'est pas si mal...surestimé mais bon, pas si mal. Moyen.

Auteur:	Cosmo [ 30 Oct 2007, 12:32 ]
Sujet du message:
Léo a écrit: Film Freak a écrit: Ca va, c'est pas si mal...surestimé mais bon, pas si mal. Moyen. J'aurais du mal à dire vu que j'ai vu 10 minutes. Ce qui m'a fait craquer: 1) l'utilisation de la musique (en gros: tout le temps et n'importe comment) 2) la nullité des dialogues 3) le jeu très moyen des acteurs Ca va sembler un peu hypocrite de dire ça, mais c'est réellement un film qui démarre mal et se bonnifie au fur et à mesure qu'il avance.

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Le Deuxième Souffle (Alain Corneau - 2007) https://forum.plan-sequence.com/deuxieme-souffle-alain-corneau-2007-t8107.html	Page 1 sur 2

Auteur:	Film Freak [ 30 Oct 2007, 12:38 ]
Sujet du message:
Léo a écrit: Film Freak a écrit: Ca va, c'est pas si mal...surestimé mais bon, pas si mal. Moyen. J'aurais du mal à dire vu que j'ai vu 10 minutes. Ce qui m'a fait craquer: 1) l'utilisation de la musique (en gros: tout le temps et n'importe comment) 2) la nullité des dialogues 3) le jeu très moyen des acteurs Pour le petit 1, oui je crois me rappeller de musique omniprésente. Pour les 2 et 3, je crois que ça dépend en fait.

Auteur:	Tiny Tears [ 30 Oct 2007, 15:44 ]
Sujet du message:
Léo a écrit: Et j'ai tenu 10 minutes. Enfin quoi, le style policier nécessite quand même un minimum de goût, non ? c'est dommage, du coup tu as raté toute la misogynie.

Auteur:	Tiny Tears [ 30 Oct 2007, 16:11 ]
Sujet du message:
Léo a écrit: Les personnages masculins avaient l'air tellement con... si c'était pire pour les personnages féminins, alors ça devait être spectaculaire. c'est pas tellement ça... mais c'est tellement beau une femme qui ne vit que pour son homme...

Auteur:	Tiny Tears [ 30 Oct 2007, 16:33 ]
Sujet du message:
Léo a écrit: Ouais... remarque, sans vouloir faire le spécialiste de la mysoginie, si tu regardes bien, Claude Sautet c'est déjà un peu ça... bon c'était une autre époque mais quand même, il n'avait pas l'air très concerné par la libération de la femme dans les années 70... écoute, ça ne m'a pas frappé comme là. c'était probablement plus "fleur bleue" chez sautet. là, c'est du lourd.

Auteur:	Tiny Tears [ 30 Oct 2007, 16:51 ]
Sujet du message:
Léo a écrit: J'ai le souvenir de Romy Schneider qui va chercher les bières pendant qu'Yves Montand tape le carton avec ses potes. ah oui non, normal quoi... là, c'est autre chose, elles ne sont là que pour éponger les petits bobos d'amour propre de leurs hommes et leur permettre une fois de temps en temps de tirer un coup. accessoirement, elles peuvent aussi souffrir et se sacrifier pour eux. elles font chier d'ailleurs avec ça, c'est vraiment juste pour qu'ils se sentent encore plus mal dans leur peau...

Auteur:	Jericho Cane [ 30 Oct 2007, 17:08 ]
Sujet du message:
Cosmo a écrit: Ca va sembler un peu hypocrite de dire ça, mais c'est réellement un film qui démarre mal et se bonnifie au fur et à mesure qu'il avance. Ca reste un film médiocre dont on peut se passer sans problème.

Auteur:	Zad [ 30 Oct 2007, 17:13 ]
Sujet du message:
Léo a écrit: Ouais... remarque, sans vouloir faire le spécialiste de la mysoginie, si tu regardes bien, Claude Sautet c'est déjà un peu ça... bon c'était une autre époque mais quand même, il n'avait pas l'air très concerné par la libération de la femme dans les années 70... tiens, c'est rigolo, moi je n'aime pas sautet mais ce matin en cours, on nous a montré le docu de NT Binh, Claude Sautet ou la magie invisible. Et Sautet dit qu'un de ses principes narratifs c'est de donner une leçon à un personnage misogyne, justement... À croire qu'il s'y prenait comme un manche pour que son intention sont interprêtée à l'envers

Auteur:	Jericho Cane [ 30 Oct 2007, 17:19 ]
Sujet du message:
Zad a écrit: tiens, c'est rigolo, moi je n'aime pas sautet mais ce matin en cours, on nous a montré le docu de NT Binh, Claude Sautet ou la magie invisible. Et Sautet dit qu'un de ses principes narratifs c'est de donner une leçon à un personnage misogyne, justement... À croire qu'il s'y prenait comme un manche pour que son intention sont interprêtée à l'envers Mais tu sais bien que pour Léo, tous les réalisateurs sont des misogynes....

Auteur:	Tiny Tears [ 30 Oct 2007, 17:27 ]
Sujet du message:
Léo a écrit: Là, en l'occurrence, c'est Tiny qui le disait. Et puis il y a des tas de réalisateurs qui ne sont pas misogynes: euh... euh... Cronenberg ? ah non, je réfute! je disais juste que "36" (ce titre... rien que pour ça, t'as pas envie d'aller le voir!) était misogyne. marchal je le connais pas, mais c'est fort probable aussi.

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Auteur:	The Scythe-Meister [ 30 Oct 2007, 17:39 ]
Sujet du message:
Léo a écrit: Mettre en scène un héros misogyne, c'est quand même sacrément casse-gueule. Surtout si ce n'est pas le thème, si c'est juste une caractéristique du perso.