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Boarding gate (Olivier Assayas, 2007)
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Auteur:  Tiny Tears [ 23 Aoû 2007, 09:44 ]
Sujet du message:  Re: Boarding gate (Olivier Assayas, 2007)

Léo a écrit:
Du pinard, une femme soumise en culotte... Je me demande quelles publications auront choisi cette photo.

et avec un tatouage! ssexy!

Auteur:  Noony [ 23 Aoû 2007, 10:06 ]
Sujet du message: 

Perso j'avais bien roupillé à la projo Cannoise. La scène de 20 minutes entre Argento et Madsen n'aidant pas vraiment...

Auteur:  Karloff [ 23 Aoû 2007, 10:18 ]
Sujet du message: 

Après le sobre <b>Clean</b>, à la longue et difficile gestation, le cinéaste français Olivier Assayas souhaitait mettre en scène un polar sophistiqué dans la droite lignée de <b>Demonlover</b>, son long métrage le plus expérimental. <b>Boarding Gate</b>, exercice de style fascinant entre Paris et Hong Kong, est plus ouvertement une série B classique que son film antécédent. Si l'auteur d'<b>Irma Vep</b> pose de nouveau sa caméra dans les arcanes tentaculaires du pouvoir financier, il joue plus qu'il ne critique, se réappropriant les codes du genre pour mieux les moderniser. Dans la peau de la sulfureuse tarentule prise à son propre piège, Asia Argento signe une performance en tout point époustouflante, aussi convaincante en femme fatale adepte du sado-masochisme qu'en jeune étrangère dépassée par les évènements à son arrivée à Hong Kong.

Le récit s'emballe d'ailleurs dès qu'il quitte le sol français pour un ailleurs grouillant de vie et de mystère. Les masques tombent, plus ou moins vite, mais surtout la psychologie des personnages s'épaissit enfin. Sur le plan de la mise en scène, Olivier Assayas continue d'explorer l'esthétique numérique et le fractionnement des plans pour imposer une atmosphère entre rêve et réalité, à la manière d'un David Lynch ou d'un Michael Mann. Si le résultat n'est pas toujours à la hauteur des ambitions formelles, le geste reste rare dans le contexte du cinéma français.

4/6
assez aimé, surtout la partie hongkongaise

Auteur:  Karloff [ 23 Aoû 2007, 11:13 ]
Sujet du message: 

j'ai pas réussi à me prononcer sur la question... En fait, ce que j'appelle l'esthétique numérique, c'est la seconde partie, les plans volés dans la foule...

Auteur:  Zad [ 23 Aoû 2007, 20:30 ]
Sujet du message: 

tout d'accord avec léo.

j'en parle vite fait parce que je me suis cassé en cours de route (après la baise foireuse sur le balcon) et que ça vaut pas non plus un post de vingt mille paragraphes : l'impression que ça démarrerait jamais, c'est chiant ces tunnels de dialogues répétitifs, c'est mou, c'est poseur, clinquant, pour raconter à peu près rien, les acteurs cabotinent, la mise en scène est nulle (pardon hein, mais c'est vraiment mon sentiment : quand ça bouge, c'est du gros plan sous-exposé secoué illisible, et quand ça bouge pas, çàd quand ça parle, çàd la plupart du temps, c'est des champs contre-champs qui se la jouent avec des surfaces vitrées et des focales super-longues -- oui mais Assayas n'est absolument pas Michael Mann), le son "ouaté-classieux" participe à l'endormissement, etc...

sinon, des tics qui m'ont fait ricaner, qui font limite amateur (qui m'ont en tout cas rappelé les mises en scène de la master class amateur à laquelle j'ai participé) : la transcription des états des personnages dans leurs attitudes (on dit un truc qui véner Asia, alors elle tamponne très fort les feuillets ; on dit un truc qui véner Madsen, alors il crache un peu de sa nourriture libanaise dans l'évier... et à chaque fois le son qui insiste bien sur le coup de sang outré, rahlala...). Et puis cette façon d'écrire les dialogues, avec les réponses absentes ou données à côté, et les multiples revirements brusques dans la même séquence (on se parle mal-on baise-on arrête de baiser d'un coup)...

Bref, j'ai vraiment pas compris où à voulu aller Assayas (sur la carrière duquel j'ai pas vraiment d'avis, sinon que j'ai beaucoup aimé Clean et qu'il a eu raison de pousser au cul pour que le cinéma de Debord soit dépoussiéré) sur ce coup-là.

Auteur:  Karloff [ 23 Aoû 2007, 21:23 ]
Sujet du message: 

Sur l'accueil critique, je suis super surpris. J'ai vu le film à Cannes et personne n'avait aimé... comme quoi... sinon ce dont je parle est plutôt dans la seconde partie, je trouve la mise en sccène très particulière, ce qui donne au film une impression de jet lag permanent, un peu évanoui... je sais pas trop comme le décrire autrement.

Auteur:  Zad [ 24 Aoû 2007, 14:56 ]
Sujet du message: 

Léo a écrit:
C'est comme du mauvais Cassavetes dans un décor de pub.


lol, belle formule!

Auteur:  Jericho Cane [ 27 Aoû 2007, 22:05 ]
Sujet du message:  Re: Boarding gate (Olivier Assayas, 2007)

Enfin vu du début à la fin (ça change de la séance dodo cannoise à 1h du mat' dans un état zombiesque...)

Une étrange série B, un peu inégale mais toujours stimulante pour sa peinture esthétique de la déshumanisation d'un monde. Ca fait très "exercice de style avec scénar brumeux où tout passe par la mise en scène" mais c'est une belle recréation expérimentale, en tout cas beaucoup moins creuse qu'on veut bien le croire. Et puis Asia Argento est vraiment somptueuse.

4/6

Auteur:  Jericho Cane [ 29 Aoû 2007, 00:22 ]
Sujet du message:  Re: Boarding gate (Olivier Assayas, 2007)

Léo a écrit:
Je trouve ça un peu contradictoire, ce que tu dis.

Je veux dire que l'intrigue a beau être parfois confuse (même si c'était volontaire), mais le style formaliste du film reste malgré tout intéressant, qu'il n'est pas juste là pour faire joli... J'y vois en tout cas une vraie ambition pour dépeindre la mondialisation avec une chorégraphie du rythme et du mouvement, qui serait influencée aussi bien par la Nouvelle Vague que par le cinéma de Hong-Kong.

Alors oui, le film n'est sûrement pas aussi émouvant que "Clean" mais je n'y vois pas de maniérisme poseur qui ne serait au service de rien, ce qui est un fait rarissime dans le cinéma français devenu si chichiteux quand il s'ancre dans le polar... Et je trouve que c'est le plus beau rôle d'Asia, ce qui n'est pas rien quand même.

Auteur:  mannhunter [ 29 Aoû 2007, 10:13 ]
Sujet du message:  Re: Boarding gate (Olivier Assayas, 2007)

Jericho Cane a écrit:
Et je trouve que c'est le plus beau rôle d'Asia


non,c'est dans "le syndrome de Stendhal" :wink: ...et "Trauma"...et "compagne de voyage"...ou "les amies de coeur"...ahhh je sais plus!! :lol: :wink:

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