Forum de FilmDeCulte

lorsqu'elle était sortie au cinéma, en 2005, j'étais dégoûté d'avoir raté cette programmation de 3 films du jeune cinéma allemand



eh bien aujourd'hui je ne regrette rien.

j'ai parlé il y a peu de Voyage scolaire, qui fut une torture.

et donc j'ai vu ce soir Marseille d'Angela Schanelec. Ce fut pire, je ne suis même pas allé jusqu'au bout. Chiantissime, des plans interminables et vides de sens, quasiment pas d'histoire, déprimant jusqu'au bout des ongles... La lumière est belle, heureusement, ça tient éveillé un temps.

Le film qui rappelle pourquoi Dans la ville de Sylvia était une réussite.

(j'ignore si je verrai un jour le 3ème film mais je suis pas pressé)

(décidément pour apprécier la nouvelle vague allemande, je ne saurais que conseiller les films d'Ulrich Köhler, Montag et Bungalow, ce sont si je fais le bilan les seuls qui me restent vraiment)

j'aime bcp la citation de Lefort, spécialiste des phrases à la con, qui, croyant dire du bien du film, écrit dans Libé : "Cet art de la stase n'a rien à voir avec la pause, mais avec la science du voyage sur place."
exactement, c'est du sur place, ça va nulle part.

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J'avais beaucoup aimé ce film.

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lol, décidément c'est le divorce ces jours-ci :p

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Oulah vu à Cannes une puuuuuurge

Bon j'exagère avec mon "beaucoup" quand même, je préfère nettement les films de Kohler.

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repacsons-nous, du coup.

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Pour ma part beaucoup aimé (je l'ai vu parce que finalement je n'ai vu aucun film de cette génération allemande). Les 15 premières minutes laissent craindre un film à la façon des premiers Haneke, avec un diagnostic moralisateur sur l'incommunciabilité, tenue pour une sorte de pêché par lequel chacun est directement responsable de la mort de la culture, de la morale et du poisson rouge, et où une cité déserte n'a besoin des hommes pour s'incarner elle-même et être régie par un pouvoir...Mais dans la partie berlinoise, même s'il filme un milieu peu sympathique d'intellos aisés à caprices existentiels, le film acquiert un certain souffle littéraire qui lui permet de s'ouvrir à un risque qui déborde cette morosité (la jeune femme attend l'accident qui ne la tuera pas et cassera la routine, et doit forcément l'accepter), d'investir de manière directe le paysage de la ville, traduire dans un regard le jeu finalement stimulant des ressemblance et différences irréductibles entre les langue et les endroits. Cela m'a fait penser à un versant "féministe catho de gauche" d'une fibre rohmerienne, qui réussit finalement à établir quelque chose de plus construit, moins métaphorique et plus optimiste que "Winter Sleeps" ou "Oslo 31 Août", qui eux se complaisaint un peu trop dans la nostalgie suicidaire du monde d'hier, et dans une sorte de deuil solitaire du désir d'autrui. C'est également un beau film sur le métier d'acteur (elle ne cite pas Louis Malle pour rien, et de manière moins gratuite que le von Trier).

Et l'actrice (Maren Eggert) est vraiment pas mauvaise, qu'elle joue en allemand ou en français.

(et il est vrai que le DVD est accompagné de "Nachmittag" dont le résumé fait peur et craindre la déclinaison d'une même formule)

Aucun souvenir à part des plans d'ensemble de la ville de Marseille et de la scène dans le bar avec l'acteur français, et qu'il a une structure un peu scindée en deux très chic. Pas le plus antipathique des films de cette vague de cinéma allemand (cf. mon post sur le sujet dans le topic dédié à Phoenix, le dernier Christian Petzold).
Ton angle pour trouver de l'intérêt au film est, justement, intéressant mais ne m'évoque plus rien, et j'ai peur que ça n'y soit pas vraiment, ou qu'un film n'était pas nécessaire.