Forum de FilmDeCulte :: La Guerre des mondes (Steven Spielberg - 2005) : Vos critiques

Déjà-vu a écrit:

Dans le livre, laissons-nous également à mi-parcours l’épouse du héros se jeter dans un mur de flammes ?

Je sais plus mais la fin du bouquin évoque l'aspect fantomatique des survivants qui repeuplent la ville et la dernière phrase c'est: "And strangest of all is it to hold my wife’s hand again, and to think that I have counted her, and that she has counted me, among the dead."

Déjà-vu a écrit:

Ceci n’est pas une prise de position contre la survie du fils dans le film de Spielberg mais une simple incitation à Qui-Gon Jinn de cesser de feindre d’ignorer le « problème ».

De toute façon j'ai objectivement "tort" puisque si tant de gens ont été choqués c'est que quelque part c'est mal amené.
Mais pour ma part, j'ai toujours trouvé ça utile que Ray Ferrier, qui connait cet arc de transformation pour devenir un meilleur père, ait encore son fils avec qui être... un meilleur père.

Baptiste a écrit:

Ce qui est bizarre c'est ces raccords: personnes sur le perron n'incluant pas le fils -> Tom Cruise qui regarde incrédule -> plan shooté depuis l'intérieur de la maison et qui commence par la tête du fils qui prend tout le cadre avant de s'avancer vers l'extérieur.

On dirait que Cruise créé le fils de toute pièce.

Le souci, c'est que contrairement à A.I. (où l'illusion est dans le texte) et Minority Report (où c'est une interprétation fortement suggérée par les dialogues), ici ça raconterait quoi? Vis-à-vis de ce que raconte le film du monde ou du parcours du perso, ça ne s'inscrit dans rien, ça n'aurait aucun sens.

Ici, c'est davantage un choix de Sophie vu que Rachel est en train de se faire embarquer et qu'il n'a d'ailleurs aucune autorité sur son fils. C'est le pivot 2, le All is Lost du personnage : son objectif est de protéger ses enfants, il en perd un.

Auteur:	Film Freak [ 20 Fév 2023, 17:16 ]
Sujet du message:	Re: La Guerre des mondes (Steven Spielberg - 2005)
Qui-Gon Jinn a écrit: Déjà-vu a écrit: Dans le livre, laissons-nous également à mi-parcours l’épouse du héros se jeter dans un mur de flammes ? Je sais plus mais la fin du bouquin évoque l'aspect fantomatique des survivants qui repeuplent la ville et la dernière phrase c'est: "And strangest of all is it to hold my wife’s hand again, and to think that I have counted her, and that she has counted me, among the dead." Déjà-vu a écrit: Ceci n’est pas une prise de position contre la survie du fils dans le film de Spielberg mais une simple incitation à Qui-Gon Jinn de cesser de feindre d’ignorer le « problème ». De toute façon j'ai objectivement "tort" puisque si tant de gens ont été choqués c'est que quelque part c'est mal amené. Mais pour ma part, j'ai toujours trouvé ça utile que Ray Ferrier, qui connait cet arc de transformation pour devenir un meilleur père, ait encore son fils avec qui être... un meilleur père. Ouais enfin il lui restait une fille.

Auteur:	Film Freak [ 20 Fév 2023, 17:24 ]
Sujet du message:	Re: La Guerre des mondes (Steven Spielberg - 2005)
E.T. et le Graal, c'est comparable car c'est une question de finalité qui incarne bien la différence entre objectif conscient et inconscient (les protagonistes abandonnent ce qu'ils pensaient vouloir le plus car ils ont obtenu ce dont ils avaient vraiment besoin : accepter le départ du père pour Elliott/être reconnu par son père pour Henry Jr.) alors que laisser Robbie partir n'est pas vraiment quelque chose qui s'inscrit dans l'arc de Ray (comme par exemple pour Marlin et Nemo dans Finding Nemo où le père est un paniqué qui a du mal à let go justement). Ici, c'est davantage un choix de Sophie vu que Rachel est en train de se faire embarquer et qu'il n'a d'ailleurs aucune autorité sur son fils. C'est le pivot 2, le All is Lost du personnage : son objectif est de protéger ses enfants, il en perd un. Pour revenir à Elliott et Henry Jr, la nécessité de laisser le fantastique/la fantaisie/l'illusion pour évoluer est effectivement une récurrence thématique chez Spielberg (cf. les Indiana Jones, Hook, Catch Me If You Can, The BFG, Ready Player One...). Ça rend la fin d'A.I. d'autant plus déchirante et auto-réflexive comme celle de Minority Report.

Auteur:	oeil-de-lynx [ 20 Fév 2023, 18:19 ]
Sujet du message:	Re: La Guerre des mondes (Steven Spielberg - 2005)
Film Freak a écrit: Baptiste a écrit: Ce qui est bizarre c'est ces raccords: personnes sur le perron n'incluant pas le fils -> Tom Cruise qui regarde incrédule -> plan shooté depuis l'intérieur de la maison et qui commence par la tête du fils qui prend tout le cadre avant de s'avancer vers l'extérieur. On dirait que Cruise créé le fils de toute pièce. Le souci, c'est que contrairement à A.I. (où l'illusion est dans le texte) et Minority Report (où c'est une interprétation fortement suggérée par les dialogues), ici ça raconterait quoi? Vis-à-vis de ce que raconte le film du monde ou du parcours du perso, ça ne s'inscrit dans rien, ça n'aurait aucun sens. Tu donnes pourtant un élément de réponse : Film Freak a écrit: Ici, c'est davantage un choix de Sophie vu que Rachel est en train de se faire embarquer et qu'il n'a d'ailleurs aucune autorité sur son fils. C'est le pivot 2, le All is Lost du personnage : son objectif est de protéger ses enfants, il en perd un. Cruise a fait un choix en laissant partir le fils au profit de la fille. L'apparition est une façon de valider ce choix in fine et dire que le fils est peut-être disparu mais bien là dans son coeur et qu'il s'est réconcilié psychologiquement avec lui. L'interprétation est peut-être bancale, mais pas plus que la scène qui interpelle un peu tout le monde.

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