Forum de FilmDeCulte

Dans un monde d'anticipation à la Gattaca de prisunic où tout le monde porte des chemises blanches pour tripatouiller des tablettes numériques et où les émotions sont interdites et éradiquées comme des virus, un homme et une femme chabadabada. Connu pour quelques sundanceries improvisées, Doremus plonge cette fois-ci sa romance dans un genre de science-fiction ultra fauché, limite ascétique comme un catalogue d'architecture délavée, accumulant les gros plans sur fonds vides avec des filtres divers comme une version dépressive des premières pubs pour l'ipad avec des ombres chinoises qui picotent de la bouche et des yeux en slow motion ou se roulent en boule sous la douche. Cette actualisation futuriste et monastique de Romeo et Juliette n'est pas si désagréable que ma coutumière perfidie le laisse entendre, Doremus restant raccord sur son credo minimaliste sans réellement susciter l'ennui, mais la morale ne charrie pas grand chose d'autre qu'un dolorisme suraffecté pour teenagers.
2/6

"ma coutumière perfidie", l'aveu !