Forum de FilmDeCulte

Je n'ai pas vu la série britannique The Thick of It, créée par Iannucci, ni sa transposition sur grand écran/suite officieuse In the Loop, son premier long, et je n'ai pas dépassé la première saison de Veep, sa série pour HBO, mais je me suis bidonné tout le long de cette adaptation d'une BD française où chaque choix inattendu - le cast anglo-saxon (incroyables Buscemi et Simon Russell Beale), le non-respect de cette convention non-sensique mais à l'efficacité cosmétique d'un accent russe alors qu'ils parlent un anglais censé se substituer au russe (les mecs exagèrent même parfois leurs accents locaux), les traditionnelles insultes fleuries chères à l'auteur - participe à faire de La Mort de Staline une satire très drôle tournant en dérision les coulisses des régimes changeants, cinglant par l'humour l'absurdité de l'arène politique.

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Il me botte bien celui là, ça fait plusieurs mois que BMD hype le film et content de voir les bonnes critiques qui arrivent.

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J’ai détesté.

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There is no such thing in life as normal

Pas ri une seule fois.

Fermons le forum.

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J'avais vu IN THE LOOP à l'époque et j'avais trouvé ça malin mais pas mon délire. Pareil ici. J'avoue être sur le cul quant au projet du film: le titre, la finesse de l'humour, le sérieux de l'ensemble, le budget qu'on y a versé... C'est d'une méga-ambition, la "comédie" certainement la plus subtile et adulte que j'ai vue depuis très longtemps. Je m'attendais à quelque chose plus de l'ordre de la pantalonnade.

Le hic, c'est que je me suis ennuyé, mais violemment. Le temps m'a paru long, l'ensemble m'a paru glauque et déprimant, pas suffisamment drôle... Si je l'avais vu dans une salle de 900 places à Toronto ça aurait sans doute été différent, mais à quatre au MK2 Grand Palais...

Bon, sinon j'ai bien aimé voir les retrouvailles de Rockhound et du Dr Quincy vingt ans après ARMAGEDDON, et surtout le moment le plus ironique et involontairement satirique du film: lorsque, dans le générique de fin, Jeffrey Tambor est effacé de l'image.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

C’est quoi le moment le plus subtil ? Khrouchtchev en pyjama ?

Mais c'est qu'une pantalonnade, ce film ! En mode, "regardez comme elle est grosse". D'une méga-prétention. Et tellement grossière, qu'elle ne peut éventuellement marcher que sur le postulat d'une connaissance minimale de la dictature sanglante stalinienne. Quelqu'un n'ayant aucune idée de cette période historique sera complètement perdu.

J'arrive pas à me souvenir un film dont la médiocrité ne peut que le rendre détestable.
À la limite, ça va me motiver à emprunter la BD à la bibli, pour savoir si le film est la moisissure d'une merde ou une merde en elle-même.
Même pas envie de développer tant je pense qu'à peu près tout, de la réal, aux acteurs, en passant par les dialogues, enfin tout est d'un mauvais goût totalement achevé. Et complètement involontaire (à la limite, la musique fondamentalement mécanique, ça passe, et en même temps, souligne que le mauvais goût est totalement involontaire).

Je crois que j'ai besoin d'une dose d'un Terence Hill/Bud Spencer ou d'un 7e compagnie pour retrouver le goût de la comédie grossière tellement c'est traumatisant.
J'ai laissé tourner le film mais j'ai fait tellement de choses plus passionnantes comme me couper les ongles d'orteils à partir de la mort de Staline. Qui, a priori, est supposé impliquer le spectateur pour ne plus le lâcher.
Et je crois que mon malaise est d'autant plus important que ya un casting de gueules que j'adore d'habitude.