Forum de FilmDeCulte

Après la naissance de son fils, une ancienne artiste reste chez elle et commence à développer la peur de se transformer en chien.

Hé, sur la base du pitch, pourquoi pas hein?

Tu vois bien qu'avec un tel titre, on va pas être sur un film 100% sérieux, qu'avec son potentiel parti-pris body horror gentillet, y a moyen de lorgner vers le bis, d'avoir un La Mouche qui n'est plus métaphore de la maladie mais de la maternité, mais donc un film de genre qui peut être amusant et bien vu.

Il n'en est rien.

Dès le départ, tu as cet "effet de style" comique complètement ringard de la meuf qui discute avec quelqu'un et se lâche avec une réponse franche et agressive avant que l'on ne revienne en arrière pour montrer qu'il s'agissait en fait de ce qu'elle aurait aimé dire. T'as ça genre 3 fois (+ une fois où c'est pas une réplique mais elle qui saute sur quelqu'un comme un clebs), comme si on était encore dans Ally McBeal et autres comédies vieilles de 25 ans.

Outre le hasbeenisme du gag, ces réponses, comme globalement tout ce qui sort de la bouche de l'héroïne, dialogues ou monologues, est d'un didactisme grossier qui n'a d'égal que la confondante banalité des platitudes exprimées sur la maternité dont l'analogie avec un comportement animal me paraît...pas le choix le plus cohérent et convaincant (ça semble être à la fois une représentation de ce à quoi son rôle est réduit mais aussi une source de libération? Mouaif).

Et surtout, c'est un film complètement one-note, qui ne fait rien de son postulat, déroulant à peine un catalogue de transformation progressive mais ne créant pas réellement de situations pour l'exploiter. C'est purement illustratif, c'est le programme d'un court métrage étiré sur près d'1h40, sans structure, avec une résolution accélérée complètement malhonnête et surtout conservatrice (pour ne pas dire réac).

Nul.

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La chute de la maison Heller.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Je serai moins sévère que Film Freak car je suis un vendu. On retrouve le sens inné de Heller pour l'observation, le mot ou le regard juste, le casting et la direction d'acteur au poil. Amy Adams est incroyable, ça on le savait déjà, mais tous les petits rôles sont parfaits. Et encore une fois ce choix du personnage principal mal-aimable, saisi dans toute ses nuances.

Le film aurait pu vriller vers un body/elevated horror vu mille fois mais fait un sévère pas de côté davantage vers la satire et la transformation ne devient pas l'enjeu central. Après tout ceci se fait au prix d'un certain nombre d'idées reçues un peu fourre-tout.

Mais dans l'ensemble ça trace son propre chemin de crête, inclassable, avec maladresse parfois mais sans facilités.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Ah ouais grosse critique de vendu qui n'a rien à dire.

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