Forum de FilmDeCulte

Ribâ, nagarenaide yo en VO et River en titre international.

Trois ans après l'effarant BEYOND THE INFINITE TWO MINUTES, Junta Yamaguchi nous refait un film de paradoxe temporel. Cette fois-ci, c'est la bonne vieille boucle temporelle, sauf qu'elle dure ici sa durée fétiche, à savoir... deux minutes. Et ce qui est sympa c'est que tous les personnages sont dans la boucle.

Au début ça commence donc comme un film normal, mais lorsque les loops débutent, chaque loop est un plan-séquence a priori tourné au téléphone, qui part du même endroit, et dure à chaque fois (à peu près) deux minutes. Il n'y a pas la prouesse du film précédent car les plans-séquences sont courts, mais l'expérience de vivre l'empilement des boucles en temps réel sans ellipse est stimulante.

Malheureusement, le film fait quelque peu figure de variation moins étonnante sur le même thème. Le précédent film m'avait juste retourné le cerveau scénaristiquement et techniquement, et ici ça fait forcément petit bras par comparaison (même si c'est mille fois plus excitant que 4000 autres films de voyage dans le temps qu'on nous sert).

Par contre on retrouve la même énergie collective très "troupe de théâtre", avec d'ailleurs certains acteurs qui reviennent. Je sais bien qu'un film n'est pas qu'un témoignage de son tournage, mais ça fait plaisir de sentir que tout le monde est heureux de jouer ensemble. Et d'ailleurs - attention analyse culturelle à la mords-moi-le-noeud - c'est intéressant de retrouver dans ce film, mais aussi dans le similaire NE COUPEZ PAS ! (ou même par certains aspects dans GODZILLA MINUS ONE ) cette ode au travail collectif, que c'est ensemble qu'on peut y arriver et résoudre les problèmes. Alors que le cinéma américain, avec ses récits plus clairement individualistes, raconte le plus souvent autre chose.

Normalement ça sort l'an prochain via Art House Films.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Ah cool, j'étais deg de l'avoir raté.

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aka En boucle (sic) aka



Une nouvelle journée commence à l’auberge Fujiya, nichée au coeur des montagnes japonaises. Une journée ordinaire… ou presque : car les uns après les autres, les employés et les clients se rendent compte que les mêmes 2 minutes sont en train de se répéter à l'infini... Certains veulent en sortir, d’autres préfèrent y rester, mais tous cherchent à comprendre ce qui leur arrive.

Ayant déjà été charmé par l'admirable bien qu'imparfait Beyond the Infinite Two Minutes, j'étais très curieux de découvrir le deuxième long métrage de son réalisateur, auréolé d'une réputation tout aussi flatteuse. Mais c'est une petite déception à l'arrivée, le concept ici étant plus classique (une boucle temporelle quoi), même s'il a sa petite particularité tant narrative (boucle de 2 minutes seulement) que visuelle (c'est un plan-séquence à chaque boucle) qui le limite toutefois quelque peu (c'est répétitif surtout qu'il n'y a aucune ellipse).

Le hasard (que j'imagine horrible pour leurs réalisateurs) fait que c'est sorti la même année et vient du même pays que Comme un lundi, également un film de time loop situé sur un lieu de travail unique où tout le monde est conscient de la boucle, et qui exploitait ce postulat pour développer un propos plus pertinent sur l'aliénation du travail répétitif et les bienfaits du collectif vs. l'égoïsme. Ici aussi, il est question de salut collectif, comme dans One Cut of the Dead qui était pareillement l’œuvre d'une troupe de théâtre, ceci expliquant sans doute cela, mais les petites histoires de chacun, notamment cette romance, sentent un peu le réchauffé.

Heureusement, ça reste très drôle, notamment dans les réactions typiquement japonaises d'embarras, d'agacement, et mignon, à la fois dans ce décor sublime déjà semblablement figé dans le temps avant même la boucle, avec ces traditions et croyances, que dans l'envie de chacun d'arrêter le cours du temps.

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J'avais pas vu qu'il y avait un topic (et donc qu'on avait écrit la même chose).

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