Carl vient de se faire renvoyer du lycée, et sa mère a décidé qu'il irait réfléchir à son avenir auprès de son parrain, Quentin. Il se trouve que celui-ci est le patron de Radio Rock, une radio pirate qui émet depuis un bateau en mer du Nord peuplé d'un équipage éclectique de DJ's rock and roll. À leur tête se trouve le Comte, un Américain exubérant, véritable dieu des ondes en synergie totale avec la musique. A ses côtés, ses fidèles animateurs : Dave, ironique, intelligent et d'un humour acéré ; l'adorable Simon, qui cherche l'amour ; l'énigmatique Midnight Mark, séduisant et silencieux ; Wee Small Hours Bob, le DJ des petites heures du matin, accro à la musique folk et à la drogue, Thick Kevin, qui possède l'intelligence la plus microscopique du monde ; On-the-Hour John, le chroniqueur des actualités, et Angus "The Nut" Nutsford, qui est sans doute l'homme le plus agaçant d'Angleterre...
La vie en mer du Nord est riche en événements...Titre original : "The Boat That Rocked".Et donc en VF, c'est "Good Morning England", juste parce qu'il y a eu un film sur la radio qui s'appelait "Good Morning Vietnam". On nous prend vraiment pour des glands.
Bon, après "Love Actually", Richard Curtis livre donc un second gros film choral, cette fois-ci en évoquant l'histoire d'un bateau baptisé "Radio Rock" qui émettait une radio pirate. C'est donc un hommage bien lourd et bien insistant à la pop-rock britannique des années 60, symbolisant à elle seule l'esprit de rebellion face aux politicards coincés (sans doute pas l'aspect le plus intéressant du film)... C'est d'ailleurs assez paradoxal de voir cela dans un film aussi calibré et aussi aseptisé, et je préfère largement la modestie du "School of Rock" de Linklater, qui était cent fois plus pertinent dans son éloge musical.
Heureusement, il y a toujours ce savoir-faire narratif en ce qui concerne toutes les mini-intrigues qui parsèment le récit : c'est bourré de personnages plutôt attachants, de vignettes humoristiques, de vannes qui sentent bon la camaraderie masculine. Faut dire que le casting est loin d'être désagréable : si vous mettez Seymour Hoffman, Nighy, Ivans et Frost sur un même bateau, on peut pas vraiment s'ennuyer. Le problème, c'est que ça dure 2H15 et c'est abusé comme durée pour ce genre de comédie qui cherche trop à s'imposer comme une référence du genre (également le gros défaut de "Love Actually", gros machin bien lourd)...
Mais bon, c'est pas non plus honteux, et surtout, j'étais super-content de retrouver la sublime January Jones dont j'étais complètement amoureux il y a des années. Je pensais qu'elle était déjà oubliée, vu sa discrétion absolue ces dernières années, et là, je découvre sur IMDB qu'elle est également dans la série la plus buzzée du moment : "Mad Men" que je vais donc m'empresser de mater. Un come-back qui me fait donc bien plaisir, surtout qu'elle n'a rien perdu de sa classe. Ici, elle n'apparait que 5 minutes, mais elle a la meilleure scène du film.
3/6