Forum de FilmDeCulte

Le chantier participatif, ses communautés improvisées, ses idéaux utopistes, sa hiérarchie précaire, ses paumés... voilà un sujet tout trouvé pour un film.

J’ai été très agréablement surpris par ce moyen-métrage d’un jeune réalisateur dont j’espère que le talent ne sera pas gâté par son passage au Fresnoy. Déjà cadrages et plans sont presque intégralement beaux : jamais je n’avais vu un usage aussi réussi de la DV, qui s’accommode à merveille des couleurs de la campagne bretonne. Ensuite j’apprécie le point de vue du film, qui épouse majoritairement celle d’Audrey, nouvelle arrivée sur le chantier, et qui réserve son jugement sur ce qu’elle découvre. Elle le dit elle-même quand le propriétaire des lieux lui demande d’exprimer un peu brusquement son avis : elle est toujours en phase de découverte. Dialogues sont magnifiquement naturels même si le côté paresseux de l’élocution des personnages finit par me lasser. Ce qui fait tenir debout le film, c’est le personnage incarné par Virgil Vernier, on fire. Il en rajouterait presque trop mais encore une fois le film a le bon goût de ne pas charger la barque : à mi-chemin entre le gourou et le patron d’entreprise, vaguement insupportable et en même temps raison d’être du film, puisqu’il est le personnage à l’origine de cette réunion de personnages. Le film questionne de manière assez belle, et avec une opacité délibérée, ces précaires rapports humains. C’est beau, c’est intelligent, mais au bout d’une demi-heure, on a le sentiment que ça reste un peu au bord de son sujet.

Marrant qu'il sorte en salles ce film, que j'ai vu il y a quasiment un an et demi et qui n'avait pourtant rien qui le prédisposait à une exploitation en salles (à part la présence vaguement intrigante de Virgil Vernier).
J'avis trouvé ça très bien dans se première demi-heure, vraiment bien tenu dans son mélange docu/fiction, avec un super casting, ça sonne très vrai et cette espèce d'utopie idéale qui se craquèle de manière subtile et sous-jacente est vraiment fascinante. Sauf que bizarrement le réalisateur ne va pas vraiment dans cette direction et la deuxième partie fait du surplace, se contente d'observer à distance sans plus raconter grand-chose. Au final on ne sait pas vraiment ce qu'il a voulu nous raconter, quel regard il jette sur ces micro-sociétés.

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J'ai un lien pour les éventuels curieux.
Et c'est pas Schieg mais Schieb.

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Suce mon Schieb.

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Je me demandais si l'utilisation de était illégale sinon, mais j'imagine que c'est un exemple de fair use (vu que c'est diégétique) ?

Ça me rappelle Mazuy qui disait qu'elle pouvait pas mettre une affiche de Kill Bill dans la chambre de son héroïne de Sport de Filles car ça coûtait trop cher.

Oui très étonnant.
Pour des diffusions festival ça peut passer mais dès lors que l'on parle de diffusion rémunérée (achat TV, sortie salles) ça me paraît plus du tout compatible. A moins que le distributeur l'ait fait de manière illégale mais c'est un risque énorme (surtout Metallica, c'est pas un obscur groupe de métal). On a plusieurs fois eu le cas pour des achats de courts et à chaque fois il a fallu soit couper la scène, soit changer la chanson quand c'est possible pour quelque chose de libre de droits.

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