À sa sortie de prison, un homme est immédiatement pourchassé par la police et la mafia, qui le suspectent d'avoir détourné de l'argent appartenant à un important trafiquant américain. Malgré son insistance, personne ne croit qu'il est innocent.
Attiré par l'avis dithyrambique de Quentin Tarantino et par la réputation flatteuse entourant les réalisations de Fernando Di Leo, j'ai eu envie de découvrir ce film. A l'inverse d'un Lohmann le gratifiant d'un 1/6, j'ai plutôt apprécié ce long métrage. Du moins suffisamment pour continuer à découvrir les autres films de la trilogie du milieu et plus si affinité.
On a affaire ici à l'équivalent italien des films japonais de Kinji Fukasaku avec les mafieux milanais remplaçant les yakuzas. Même joie à filmer des sales gueules patibulaires et leurs méfaits en l'encrant dans la réalité politique de l'époque.Cette similarité se confirme aussi malheureusement dans des acteurs plus pris pour leur tronche de l'emploi que par leur qualité de jeu. Il y a parfois un surjeu dans l’exagération à l'italienne assez déplaisante. Le long métrage est souvent assez lent, plutôt verbeux avec une violence éclatant épisodiquement. C'est bien écrit et l'intrigue est bien menée nous amenant vers une conclusion attendue mais logique. La Bo est classe aussi. La scène d'ouverture ou on suite un échange de paquet d'argent est très réussie et forte. Le final l'est tout autant. Il est dommage que si tout ce concerne la mafia est intéressant, il n'en est pas de même avec l'aspect policier ou plutôt les scènes de commissariat. Celles çi servent à donner le message politique avec des dialogues confrontant l’Italie de gauche à l’Italie bourgeoise dans des dialogues particulièrement appuyés.
Un autre versant du cinéma italien.